Accueil360°Débâcle électorale d'Aouchiche : les paris perdus du FFS

Débâcle électorale d’Aouchiche : les paris perdus du FFS

« Déroute, débâcle, déculottée, bide, désaveu cinglant. Sur les réseaux sociaux, les mots n’ont pas manqué pour qualifier l’échec infligé  par les électeurs au FFS dont le candidat Youcef Aouchiche n’a pas recueilli les suffrages des électeurs qui n’étaient pas nombreux à se rendre dans les bureaux de vote, le 7 septembre.

C’est pourquoi, les résultats annoncés par l’ANIE ont valeur de message pour le 1er secrétaire et tous ses amis de l’appareil du parti qui ont décidé de participer à la présidentielle, à la grande surprise des militants et des partis de l’opposition démocratique. 

Youcef Aouchiche  avait beau interpeller  la majorité silencieuse pour en finir avec « la cullture du boycott (…) de se mobiliser autour de sa candidature pour  provoquer le  changement », le  peuple algerien ne l’a pas entendu. 

Avec un score de  2,16 % pour 122146 voix, et surclassé par Tebboune dans de nombreuses circonscriptions électorales des communes de Kabylie, le désaveu est cinglant.

Il faut dire que l’entrée en lice à la présidentielle du candidat de 41 ans avait été accueillie avec un haussement d’épaules, quand beaucoup ne se sont  pas tout simplement gaussé d’une telle   décision. Pour beaucoup, la participation de ce jeune responsable politique sans charisme, ni étoffe d’un leader à l’expérience éprouvée dans la pratique politique ressemble à une bravade. 

Mais qu’importe, puisque « l’intérêt supérieur de cette participation est ailleurs », comme le disait  avec pointe d’énervement un ancien cadre  du parti au journaliste du Figaro (édition du 7 septembre,  ndlr) qui lui rappelait que « le FFS va présenter un candidat à la course présidentielle dans laquelle le jeune candidat de 41 ans sait que ses chances de gagner sont nulles ».

On l’aura compris, et les responsables du FFS l’ont dit : la participation de Youcef Aouchiche à cette aventure électorale avait une portée strategique. Des défis à relever. Voire !

Dans une declaration à la presse, Rabah Lounici, professeur des sciences politiques à l’université d’Oran  avait soutenu que la mission ou le pari porté sur FFS était  « l’augmentation du taux de participation en Kabylie, où toute faiblesse de la participation pourrait être utilisée par des partis hostiles a l’unité nationale ». Un pari perdu puisque la taux de participation en Kabylie n’a pas connu le decollage souhaité par le FFS et le pouvoir.

Youcef Aouchiche et ses amis de l’appareil du parti  qui voulaient provoquer « un hirak électoral » (le mot est de Aouchiche) sont tirés de leurs illusions par la réalité des chiffres et la résistance silencieuse des Algériens. 

En Kabylie comme ailleurs, les citoyens en âge de voter ont majoritairement boudé un scrutin entaché d’une fraude massive. Une pratique remise au goût du jour pour   permettre au chef de l’Etat-candidat de rempiler pour prolonger un système que le FFS a cru possible de faire partir à coup de slogans et de petites phrases. Lamentable.

De la Kabylie, le fief historique et la région de proclamation de ce parti, né dans le feu de la résistance des combattants de l’intérieur contre l’offensive sanglante de l’armée de l’extérieur, le candidat Aouchiche a été éconduit. Ses propositions de changement et ses promesses de garantir bien-être et prospérité aux Algériens sur le mode de « demain on rase gratis », sont restées inaudibles. 

Il était entendu par beaucoup que le  candidat du FFS sera recalé car il est porteur d’un projet électoral négocié dans les salons obscures des hauteurs d’Alger. Un projet aux antipodes des aspirations de la base du parti de laquelle lui et son groupe de la direction nationale sont complètement coupés. En effet, rares sont les sections communales qui leur sont restées fidèles. 

 Partout où il était passé durant la campagne électorale, le peuple du FFS a brillé par sa très  faible mobilisation,  comme ce fût le cas au  meeting organise au théâtre Kateb Yacine  de Tizi Ouzou.

Mohamed Klaleche, son directeur  de campagne pour la wilaya de Tizi Ouzou, n’a pas fait mieux. Les subventions qu’il a distribuée aux associations et comités de villages en qualité de président de l’APW ne l’ont pas aidé à remplir les rares salles où a il tenu meeting. 

Samedi dernier, le  divorce est confirmé. Dans de nombreux centres de vote de la wilaya de Tizi-Ouzou, et même de Bejaia, beaucoup parmi les rares électeurs qui se sont rendus aux urnes ont donné leurs suffrages à Tebboune. Consolation, lors du dépouillement au bureau de vote à Ath Ḥeggoune, son village natal, dans la commune d’Assi Youssef, Youcef Aouchiche a obtenu 600 voix, Tebboune 55 et Hassani Cherif 7. Pas mal.

Samia Naït Iqbal

11 Commentaires

  1. Je crois que la ‘vie politique’ de cet homme médiocre, porté par une ambition qui l’a écrasé en lui sifflant la fin de toute perspective politique. Littéralement fini, il doit déposer sa démission pour pouvoir sortir par l’entrechat d’une aiguille, pour pouvoir sauver le peu de dignité qui lui reste.
    Nous, militants du FFS, nous lui conseillons fraternellement de s’orienter vers un autre gagne-pain qui serait dans ses compétences. La politique n’est pas un jeu puéril qu’on doit laisser à des individus inconsistantes.
    Cette « élection-désignation » a remis tous les pions en place, et inéxorablement un bilan sera établi.
    Les décideurs très fragilisés et les partis, croupions ou oppositions, doivent en tirer les conséquences. Le temps presse et n’est pas du tout en faveur de la continuité hasardeuse qui risque d’emporter ce pays. Et là le système fourbu doit sortir du bois.

  2. Ce traitre a permis a gargamoune de se déclarer gagnant a 94.65%. Si les deux liévres n’avaient pas participé, le systeme corrompu et répressif serait contraint de déclarer le nombre réel de participants, qui est est extremement bas. Ceci dit, gargamoune devrait démissionner, car il n’a meme pas pu réussi a récolter 1/3 des droits de vote. Ceci montre donc clairement le rejet incontestable de cette mascarade par peuple. Le clan au pouvoir se dérige droit dans le précipice. Gargamoune et son caniche changriha, n’ont plus aucune crédibilité, ni en Algérie, ni vis a vis de la communauté internationale. Ce duo n’aura meme pas de crédibilité aupres des autres dictatures dans le monde, car ces deux clowns, représentent désormais a leurs yeux, le point faible et la honte de toutes les dictatures.

  3. Son programme a un sens, il a du le recolter ici meme sur LMDz, des commentaires. Puis, il annule le tout avec ses constantes internationales et les causes justes. Pour vous dire qu’il a ete’ parachute’ au FFS par les services, il y a longtemps !!! Ils ont commence’ avec huhu on lui collant un filou rcd, question de lui casser les reins, et ca continue.

    Celui qui merite sa place est le charognard qui reve de teboune …

    • Lisez « FATALITE OU FAIBLESSE, AIT AHMED SE CONFESSE » de Mohammed BOUDJEMA.

      Editeur: M AT IVRAHIM

      Il est clair que le FFS est devenu u parti du pouvoir pour controller la vtaie opposition en Kabylie en particulier a partir de l’exterieur.
      A chaque fois que le pouvoir trebuche, le FFS lui donne sa main pour le relever. Suivez son parcours …

  4. En Anegerie rien ne se passe comme ailleurs.
    Les entreprises nationales sont infiltrées p ar les services et c’est le même cinéma pour les parties politiques si non pas d’agrément.
    Même chez les étudiants depuis kasdi merbah.
    Et ça remonte à bien avant
    Comment la France a pu rentrer en kabylie ?
    Combien de moudjhed et combien de harki

  5. teboune a tout à fait raison de contester les résultats. Le chiffre de 94,65% est faux ! C’est 99,2% le bon chiffre. Car le seul enjeu de cette élection pour le régime algérien est le taux d’abstention en Kabylie. Ce taux d’abstention est bien de 99,2%. teboune n’est aussi con que vous le pensez.

  6. Amchiche, la tête haute, le drapeau sur les épaules pour faire plus royaliste que le roi et le pantalon par terre -sans se rendre compte- , zaama ne « comprend » pas encore ce qui lui est arrivé, le messquine, le toutou du régime.
    Eh bien ce n’est pas en écoutant « qassamene » que tu trembleras, mais que te reste t il maintenant ppur ne pas trembler, ya le KDS, le catalyste des régimes en place, celui qui accepte et ferme les yeux sur l’une des mascarades jamais connue.
    Zamma il est « nationaliste », alors combien ont voté pour toi, le chat botté a l’est, a l’ouest et au sud ? ZERO.
    Les quelques centaines de voix que tu as eu sont probablement celles de ton village et des KDS nationalistes comme toi qui pensent qu’ils auront une miette a quelque part en faisant sembant que tout va tres bien madame la marquise et que ces pseudo elections sont normales comme partout ailleurs.

    Alors que penses tu de toi, ta propre personne d’amchiche, maintenant ? Tu ne vaux absolument RIEN !

  7. M aouchiche a vendu son âme au diable. c est un traitre.il a servi de lièvre a une course dont le résultat est connu d’avance
    s’il lui reste un minimum de dignité il devra demander pardon aux vrais militants du FFS ou acheter une corde et se pendre

  8. Regardez moi bien ce visage d’amchiche devenu lièvre de garenne, choqué par la « surprise » comme si personne ne savait. Regardez le faire semblant. Ce visage montre la duplicité, le stratagème, la décéption et l’hypocrisie atteindre le paroxysime.
    Quand je le vois, je vois le mensonge et le bluff.

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