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lundi 16 juin 2025
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Décolonial, le nouveau mot de la haine 

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Il y a des mots qui sont dans le dictionnaire de longue date mais qu’on a rarement entendu ou rencontré. C’est le mot décolonial.

C’est comme cela, ils apparaissent et disparaissent du langage courant comme les humeurs des êtres humains ou les modes. C’est le cas dans les écrits ou discours de ceux qui se prétendent intelligents et qui les lancent présomptueusement à la figure des malheureux qui n’ont pas assez d’instruction. Ou du moins le pensent-ils.

Je ne sais pas si je suis intelligent, je suis cependant instruit et on ne m’impressionne plus depuis longtemps avec ces mots savants. Celui-ci je l’entends et le lis particulièrement d’un algérien dont je ne citerai pas le nom. N’insistez pas, je ne vous dirai rien de plus. 

« La gauche décoloniale », « l’extrême-gauche décoloniale », « la gauche décoloniale » et « l’extrême-gauche décoloniale », comme un refrain perpétuel d’une opinion, d’une attaque et d’un mépris. Après tant de fois  l’expression répétée, on devine le positionnement politique des locuteurs (mince, un mot présomptueux de ma part !).

Un mot qui est le bréviaire (je n’arrête pas à jouer les intelligents) d’un esprit accroché au souhait d’alimenter une flamme médiatique qui a pour nature de s’éteindre au moindre retournement du vent.

Mais qu’est donc que ce mot qui prête à confusion parce qu’on l’assimile par l’oreille à celui de décolonisation ou néo-colonialisme ? Une colonisation, je ne ferais pas insulte dans un journal algérien d’expliquer son sens. C’est une occupation territoriale qui s’accompagne d’une domination culturelle. 

Le néo-colonialisme est la tentative de domination d’un pays indépendant qui revient sous une forme plus insidieuse pour reprendre puissance sur lui par divers autres moyens, comme celui des rapports économiques ou de l’influence culturelle.

Mais bon sang, que signifie alors ce mot si prononcé en boucle par ceux qui veulent nous impressionner et nous faire entendre que la force de l’intelligence fait preuve de la véracité dans les arguments ? 

L’adjectif décolonial qualifie la nature de ceux qui veulent perpétuer le combat contre la décolonisation alors qu’elle est déjà une réalité passée. Ils estiment que la nature coloniale est dans l’ADN d’un pays, de ses institutions et de ses partis de gauche et d’extrême gauche. Que l’esprit de domination entre l’Occident et les anciennes colonies subsiste encore.

Ils souhaiteraient ainsi maintenir le sentiment qu’il y a des groupes humains qui sont par essence perpétuellement en combat pour la suprématie des uns sur les autres. Les décoloniaux seraient pour le maintien d’un couteau dans la plaie de l’histoire pour qu’elle ne se cicatrise jamais.

Cet Algérien auquel je fais référence avait récemment rédigé une chronique concernant le People boat en direction de Gaza pour une mission humanitaire. C’est tout à fait vrai qu’on peut être en désaccord sur la stratégie du bruit et de la fureur de cette députée européenne, l’une des personnalités organisatrices, et de ses camarades du parti, Je suis de ceux-là en ce qui concerne leur attitude dans la politique intérieure.  

Mais dans un moment concernant une action de solidarité envers le malheureux peuple de Gaza, même symbolique, il est cruel et insultant envers lui de cracher sur l’initiative. Eh bien c’est ce qu’a fait notre glorieux homme en commençant par « gauche et extrême gauche décoloniale ». Pas un seul mot de soutien, en tout cas qui soit convaincant et sincère, au peuple palestinien. 

Son actualité n’est pas le peuple de Gaza mais l’abject sentiment décolonial selon lui, celui qui le perturbe, qui l’angoisse et qui lui donne des insomnies.

N’est pas qui veut, Sartre ou Hugo, il faut du talent. En revanche on peut facilement être un Barrès ou un Le Pen, il suffit juste de dévoiler la peste noire qui est à l’intérieur de leurs âmes perturbées en prononçant un mot, décolonial. Bien que celui-ci soit plutôt de la génération de la fille de ce dernier et de notre brave militant qui a grandi dans la ville de ma jeunesse. Non, je ne dirai pas son nom, arrêtez de me harceler pour cette confidence.

Un mot en étendard de la haine et de la revanche pour notre BHL national.

Boumedine Sid Lakhdar

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