Trois nouveaux sites et vestiges archéologiques ont été découverts dans les régions de Kenadsa et Lahmar (wilaya de Bechar), a appris l’APS, ce mercredi 5 avril 2023, auprès de la direction locale de la culture et des arts.
Selon Hamdi Nougal, chef de service patrimoine au niveau de la même direction, ces découvertes archéologique ont été faites dans des sites différents, situes, respectivement, à 40 et 30 km au nord de la commune de Kenadsa et à 8 km au nord de la commune de Lahmar.
Situé à 40 km au nord de Kenadsa, le site dit El Mnassba est constitué de plusieurs pierres portant des inscriptions Tifinagh datant, selon les premières expertises, de la préhistoire au 1er millénaire avant J-C, a expliqué le même responsable qui indique le second site découvert est celui de Chabka, à 30 km au nord de Kenadsa. Il renferme plusieurs dessins et gravures rupestres des espèces des éléphantidés, bovidés et rhinocérotidés.
Le 3e site découvert, qui se trouve à 8 km au nord-ouest de Lahmar, recèle les vestiges d’un cimetière islamique composé de sept tombes et des tumulus datant de plusieurs siècles, rapporte-t-on encore.
La mise au jour de ces trésors archéologiques est le résultat des recherches effectuée par des spécialistes du centre national de recherches en archéologie (CNRA), en compagnie des éléments de la brigade de protection du patrimoine culturel de la gendarmerie nationale et des cadres de la direction de la culture et des arts, de la wilaya de Bechar.
Pour une mise en valeur plus appropriée de toutes les potentialités archéologiques que pourraient renfermer ces sites, des explorations plus approfondies seront menées par les spécialistes du laboratoire du patrimoine de l’université Tahri-Mohamed de Bechar et ceux du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), avec la contribution du CNRA, a fait savoir Nougal, qui a fait part de la signature le 17 mai prochain d’une convention entre la direction du secteur et ses partenaires précités.
L’exploitation scientifique de ces nouvelles ressources archéologiques éclairera d’un jour nouveau les connaissances de l’histoire humaine de la région de la Saoura. Elles peuvent constituer une plus-value et un levier touristique dans la région.
Des dispositions, ont été prises par la brigade de la protection du patrimoine culturel de la gendarmerie, dont ses éléments ont considérablement contribué à la découverte de ces sites et vestiges archéologiques, d’une grande importance pour l’histoire de la région et du pays, a conclu la même source.
Samia Naït Iqbal