L’instance de dialogue a tenu sa première réunion ce dimanche à Alger. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, elle se définit comme étant non gouvernementale et lance une invitation à 23 personnalités à répondre à « l’appel de la patrie ».

De prime abord au-delà des noms de personnalités qui reviennent, l’instance de dialogue a manifestement fait l’impasse sur les préalables pour lancer les consultations.

Concernant la liste, on sait déjà que Djamila Bouhired a opposé un refus à participer au dialogue dans les conditions actuelles. Taleb Ibrahimi qui figurait dans la première liste a disparu mystérieusement jeudi pour le voir réapparaître encore une fois à la faveur de cette invitation.

D’autres noms comme les anciens chefs du gouvernement Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Mouloud Hamrouche sont appelés à la rescousse. L’ancien ministre de la Communication,  Abdelaziz Rahabi, ou encore Guessoum Abderezzak, Hedda Hazem, Fares Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chemseddine Chitour, Drifa Ben M’hidi, y figurent. Comme d’ailleurs Mokrane Ait Larbi qui a souligné son scepticisme lors de l’annonce de la création de cette instance.

Le panel a en outre annoncé l’arrivée d’un 7e membre, en l’occurrence Mohamed Yassine Boukhnifer.

La même source précise que « l’instance nationale de dialogue et de médiation est un “comité non gouvernemental”. Ses missions ?  « Prendre contact et de mener des consultations avec les acteurs de la société civile, les personnalités nationales, les partis politique et les activistes du Hirak des différentes wilayas du pays, élaborer une conception précise des voies devant permettre une sortie de la crise actuelle ». Après les négociations,  «toutes les parties ayant participé au dialogue seront invitées à la conférence nationale pour entériner les propositions finales».

Aucun mot sur les détenus d’opinion, ni sur les sept points énoncés à l’issue de la rencontre de jeudi avec Abdelkader Bensalah. Dans un entretien à Dzvideo, Karim Younès déclarait, au sujet de la question des détenus d’opinion : « Nous attendrons quelques jours, en espérant que l’engagement sera suivi de concrétisation, notamment pour ce qui concerne la libération des détenus du mouvement Hirak, faute de quoi, le processus de médiation et de dialogue ne pourra pas évoluer. »

 Lesdites personnalités sont les suivantes :

– Djamila Bouhired

– Ahmed Taleb El Ibrahimi

– Mouloud Hamrouche

– Mokdad Sifi

– Ahmed Benbitour

– Abdelaziz Rahabi

– Lyès Merabet

– Elias Zerhouni

– Messaoud Boudiba

– Abderrazak Guessoum

– Rachid Benyelles

– Hadda Hazem

– Brahim Ghoum

– Berouri Mansour

– Rachid Hanifi

– Adda Boundjar

– Fares Mesdour

– Mostefa Bouchachi

– Chems Eddine Chitour

– Fatima Zohra Benbrahem

– Drifa Ben M’hidi

– Said Bouizri

– Mokrane Ait Larbi