21 novembre 2024
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Dieu, l’intolérance et l’imam de M’chedellah !

Les images de ce gala interrompu par un imam déchainé à Imchedalen (M’chedellah) sont pathétiques ! Mais faut-il s’en étonner quand l’insensé règne au sommet ? Le pays est-il condamné à être éternellement coincé entre la folie mystique et le gourdin physique ?

Quoi que nous développions comme argumentation on revient toujours à la citation de Jacques Brel : 11 imbéciles pèsent plus lourd dans la balance que 10 philosophes ! 

Une étude publiée en novembre 2015 dans la revue Current Biology révèle des résultats fracassants quant au rôle néfaste que joue la transmission de préceptes religieux sur les enfants issus de familles de croyants. Cette étude, menée en parallèle dans six pays (Canada, Chine, Jordanie, Turquie, USA et Afrique du Sud), concerne la perception relationnelle et la vision qu’ont les enfants de 5 à 12 ans des rapports sociétaux dans lesquels ils évoluent.

Le but étant d’évaluer leur degré de comportement prosocial, lequel consiste en une quantification de l’intérêt porté à autrui, et leur prédisposition à lui offrir bienveillance et avantage, un bien-être physique ou psychologique, avec l’intention volontaire, voire l’entrain, de lui rendre service (sans contrepartie évidemment) en lui apportant tout réconfort susceptible d’alléger sa souffrance physique ou émotionnelle.

Un imam perturbe un concert à Bouira !

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Tout un programme donc sur lequel repose l’essentiel de l’évolution psychologique d’un enfant, et qui lui permet, une fois adulte, de se faire une vision du monde et de la société qui l’entoure suffisamment ferme pour se transformer en bienfaiteur ou en malfaiteur. Ces comportements prosociaux sont omniprésents dans toutes les sociétés du monde. Ils se forment et se développent dans la phase de croissance primaire chez l’enfant et semblent se structurer à travers des interactions fortes entre génétique et culture, c.a.d. entre l’inné et l’acquis.

Quand on sait que 84% de la population mondiale, soit 5.8 milliards d’êtres humains, se dit pratiquante, d’une religion ou d’une autre, on peut dès lors se permettre de déduire que la foi occupe le pan dominant, celui qui influence sensiblement le développement et l’expression prosociale d’un enfant. Le corollaire évident étant que l’enfant élevé dans un bain dogmatique serait plus enclin à une espèce de bonté morale supérieure. Malheureusement pour les fidèles de tous bords, l’étude démontre tout le contraire, à savoir :

– L’identification religieuse familiale diminue le comportement altruiste d’un enfant.

– À l’inverse, l’anticonformisme religieux ou l’athéisme prédit une grande réceptivité de l’enfant à l’injustice et à l’empathie.

-Les enfants issus de parents religieux font montre de d’avantage de sévérité avec une forte prédisposition à la punition.

Sans rentrer dans chaque détail révélé par cette étude, un résultat particulier mérite attention : après avoir fait visionner de petites vidéos montrant d’autres enfants se bousculer et se faire trébucher de façon intentionnelle ou non, on leur demande de noter le niveau de méchanceté ainsi que celui des punitions méritées par les fautifs. Résultat stupéfiant : les enfants religieux estimaient en moyenne les actes plus répréhensibles et proposaient des punitions plus élevées que les athées. Les musulmans étant les plus intransigeants.

Dommage que l’étude ne propose pas de châtiment spécifique, comme la « falaqa » ou les 40 coups de fouet, toujours en vogue en Arabie saoudite ! Nos petits chérubins Mahométans auraient certainement fait exploser la jauge de mesure. D’ailleurs, l’unique punition, sous forme de gifles soutenues, dont je me souvienne, est celle infligée par mon professeur d’arabe, à l’école primaire (juste pour un petit bruit, incongru mais naturel, qui m’avait échappé et que je refusais de confesser).

À l’opposé du fait scientifique, dans le monde de l’abdication mystique, écoutons Malek Chebel (islamologue) faire le portrait d’une Europe inquiète face à l’expansion du dernier message des cieux : «En France, ils sont dans l’expectatif, ils sont inquiets, ils ressentent la force de l’islam mais ne la comprennent pas tout à fait, tout cela est dû à un manque d’informations ». Et de faire part d’une « volonté délibérée de maintenir un degré d’ignorance de l’islam de la part des médias ».  

Pour notre Docteur ès-Sciences-islamiques «si l’islam était bien expliqué, les imams pointeraient à Pôle Emploi, car même les imams de France ont un intérêt à maintenir un degré d’ignorance » !? 

Quand on lit ce genre de diatribes, on comprend que tous les musulmans, qu’ils se considèrent intellectuels (d’ailleurs un intellectuel croyant, c’est quoi au juste ?) ou qu’ils se comportent en extrémistes affermis par le message, le but est le même : réduire la planète entière à vibrer aux rythmes de l’an 622 quels que soient les moyens.

Tout se justifie par la même fin. Seul un détail de forme sépare les uns et les autres : les premiers veulent présenter l’islam comme un message de paix à consommer sans modération et sans questionnement, les seconds comme un message de paix à faire ingurgiter de force par tous les moyens de violences possibles. 

Il eût été bien plus utile de chercher les solutions à même de réformer le message coranique en extrayant tous ces versets qui appellent à la haine de l’autre au lieu de chercher à ignorer les menaces, en nous jouant une symphonie de paix assourdissante et incohérente pour mieux en noyer les dangers qu’il véhicule ! 

Au vu de l’étude précédente et à travers ces énoncés de Malek Chebel, on comprend parfaitement le lien indissociable entre génétique et culture, lien qui se traduit par un cheminement intellectuel qui transforme un cerveau, né pour comprendre et être en phase avec un monde qui avance à toute allure, en un crâne noyé dans un univers mystique duquel il est quasiment impossible de s’extraire si l’on y a été immergé dès la petite enfance.  

Moralité : Hommes et femmes de tous pays et de toutes couleurs, ne noyez pas vos enfants dans la religion et sa ferveur ! Le monde de demain, le leur, n’en sera que plus fraternel, altruiste et bienveillant, n’en déplaise à Malek Chebel et Tariq Ramadan. 

Pour un monde meilleur, une seule solution : interdire la religion aux moins de 18 ans ! 

Même Dieu ne s’en portera que mieux !

Mais qu’en pensent Tebboune et l’imam de M’chedallah ?

Kacem Madani

 

4 Commentaires

  1. Azul Mas Madani. Permettez-moi de faire cette remarque sur l’intitulé de votre article. En utilisant le nom arabisé (M’chedallah, dans lequel allah n’a rien à voir, soit dit au passage) vous participez inconsciemment sans doute,à la politique du pouvoir algérien. Le véritable nom de cette ville que les Français avaient de leur temps, appelée Maillot, est Imecdallen, le nom utilisé par les habitants memes de la région.
    Je vous suggère d’ailleurs de vous penchez sur l’utilisation malheureusement fréquente de ces noms arabisés 40 ans après le Printemps Berbère. On peut citer Ihesnawen arabisé en Hasnaoua, Ireḥḥalen arabisé en Reḥaḥlia, Amecṛas arabisé en Mechtras (le peigne de la tete !), Laaziv arabisé en Naciria, Tizi Nat Aica arabisé en Thénia, Iaazugen arabisé en Azazga, ainsi que tous les At xx arabisé en Béni xx. Un article sur ce sujet serait très instructif. Bien cordialement

  2. A y regarder de plus près, la photo nous livre quelques espoirs camime. D’abord la chanteuse, belle et rebelle, dans sa tenue amazighe (en plein ramadhan! chehh) . Ensuite l’assistance, jeune et mixte (svp) comme réponse cinglante au débile du minaret d’à coté comme disait feu Matoub « Ounguif i’yboubenne th’abourth ». Bref, pour répliquer à Madani (par brel interposé) je dirai « Six pieds sous terre, Jojo, tu n’es pas mort ». Avec les obscurantistes musulmans, c’est un combat de civilisation et donc, ce n’est pas avec des « seifs » mais avec intelligence unité et determination.

  3. Cet imam probablement un salafiste importé de l’arabie saoudite veut interdire un gala de soirée du ramadhan animé par une artiste qui ne répond pas à ses normes.On croit rêver mais malheureusement ceux qui ont planifié la salafisation de l’Algérie ont toujours le beau rôle car la Culture et l’Art sont leurs pires ennemis.Depuis que l’école est réduite en l’annexe de la mosquée on a compris notre douleur et l’abrutissement par l’opium du peuple est de fait le programme principal des adeptes des « constantes » importées et imposées que Thamazight et la diversité culturelle dérangent au plus haut point.Et comme dit fort justement le « fumeur de thé » du Soir d’Algérie,le cauchemar continue.

  4. Monsieur At Ouali : l’article posté par M. Kacem Madani n’a pas pour invite de refaire la Potonymie de notre « vaste et beau pays ». Il parle et nous parlons de l’exubérance et du délire mystique d’un imam que tout dans la vie courante des êtres humains dérange et seuls sont acceptés les récipendaires de cette islam dont la flamboyance, le savoir, la tolérence et la générosité se sont arrêtés tout net dès 1272 ! Alors dans un village, une région et même un douar, que des jeunes et moins jeunes dans leur pluralité et leur mixité se prennent quelques instants de bonheur, en quoi cela est-il dérengeant ? Les voleurs et les assassins de rêves sont déjà passés ! Ah oui je crois avoir compris : le choix de la place « Place des Martyrs » et surtout la proximité avec un mosquée » Tiens : j’aurais bien aimé que ce magnifique bal de la joie se déroule à proximité d’une église ! J’ai dis une église , alors je suis en plein délire ! mais que je sache les « églises » en Algérie, elle sont cachées, elles ont peur de mourrir elles aussi ! Que cela ne vous empêche pas de dormir, mais de dormir en paix Monsieur At Ouali.

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