L’artiste compositeur algérien Noubli Fadel s’est éteint ce dimanche à l’âge de 74 ans, a annoncé sa famille. Figure emblématique de la musique algérienne et arabe, il laisse un héritage artistique immense, fruit d’une vie consacrée à la quête des sons, des traditions et de l’innovation.
Né le 2 novembre 1951 à El Mhafer (wilaya d’Annaba), Noubli Fadel a été l’un des compositeurs les plus prolifiques de sa génération, auteur de plus de 250 œuvres musicales qui ont marqué la mémoire collective algérienne et du monde arabe. Son parcours musical commence après des années d’études en Égypte, avant de revenir au pays pour y développer une œuvre riche et plurielle.
Maître dans l’art de conjuguer les rythmes andalous, arabes et populaires, Fadel a signé des compositions marquantes pour la scène, la télévision et le cinéma. Son talent s’est notamment exprimé dans des bandes originales qui ont accompagné l’histoire audiovisuelle algérienne au fil des décennies, faisant de lui une référence incontournable dans le paysage culturel national.
Plusieurs artistes algériens et arabes de renom ont collaboré avec lui, soulignant l’ampleur de sa contribution artistique. Ses créations ont traversé les frontières, inscrivant son nom dans la grande famille des compositeurs arabes contemporains.
Au cours de sa carrière, Noubli Fadel avait été honoré à plusieurs reprises. En 2016, l’Association culturelle Nassim Essabah de Cherchell lui avait rendu un hommage vibrant lors de la clôture des 6es nuits de la musique andalouse, un événement entièrement dédié à son œuvre.
La nouvelle de sa disparition suscite une profonde émotion dans les milieux artistiques et culturels du pays. En plus de sa carrière de compositeur, il était reconnu comme un musicologue passionné, transmettant son savoir et son amour de la musique traditionnelle et savante.
Les funérailles ont eu lieu le jour même, après la prière d’après‑midi, au cimetière municipal de Cherchell (wilaya de Tipaza), en présence de ses proches et de plusieurs personnalités du monde artistique.
Djamal Guettala

