Invité de LCI mercredi soir, Dominique de Villepin, l’ancien premier ministre a refusé de «renvoyer dos à dos» le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.
La position de Dominique de Villepin s’avère encore une fois bien singulière. Mais très gaullienne contrairement à de nombreux ténors de la droite, l’ancien premier ministre refuse de mettre sur un pied d’égalité le RN et le NFP.
Fidèle à lui-même, Dominique de Villepin apporte un soutien certes prudent mais évident au Nouveau Front populaire face à l’extrême droitier Rassemblement national, désormais presque au pouvoir en France.
Dominique de Villepin a «considéré que la priorité doit être donnée à la lutte contre le Rassemblement national» car «il constitue la véritable menace pour notre pays.» «C’est un parti de protestation et pas de propositions, a raillé l’ex-secrétaire général de l’Élysée. Ce sera la surenchère.»
Alors que le camp présidentiel tente d’incarner la stabilité du bloc central et d’appeler à la raison les Français pour contrer la menace des deux extrêmes, Dominique de Villepin a refusé de «renvoyer dos à dos» la gauche et la droite nationaliste. Le «risque», selon lui, est «de banaliser le RN.»
«Macron a usé et abusé des pouvoirs»
Fidèle à la ligne tracée par le président de la République qu’il a servi entre 2005 et 2007, Jacques Chirac, l’ancien chef du gouvernement a fait part de son choix au premier tour : «La force centrale est celle qui est susceptible d’apporter les réponses (…) même si elle souffre d’un immense handicap qui est le fait qu’Emmanuel Macron a usé et abusé des pouvoirs qui sont les siens et a montré une surdité sans égale.»
Une sorte de «en même temps», qui permet à Dominique de Villepin de fustiger «l’absence d’idées claires» et de «cap» du deuxième quinquennat du chef de l’Etat.