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Dr Farid Kendoul, génie algérien de la technologie autonome de drones et des start-up

PORTRAIT

Dr Farid Kendoul, génie algérien de la technologie autonome de drones et des start-up

Farid Kendoul est parmi ces milliers de cerveaux algériens qui ont exposé et explosé leur savoir-faire à l’étranger. Déterminé et surtout armé de volonté, d’idées et de persévérance, le chercheur a fait un long parcours à travers le monde, avant de devenir co-fondateur de l’entreprise « Emesent » en Australie. 

Originaire de Béjaia, Dr Kendoul est parti poursuivre ses études en France après avoir étudié Mathématiques à l’université d’Abderrahmane Mira. Il obtient son diplôme de DEUG en mathématiques et informatique, à l’université de Picardie Jules Verne (Amiens). Il rejoint en suite les bancs de l’université de technologie de Compiègne entre 2001 et 2004 ou il a acquis son diplôme d’ingénieur en mécatronique, robotique et automatisation.

Pour terminer le cycle de Master, le laborieux a focalisé sur la « non linéaire de système dynamique » et a mené un mémoire de recherche sur la « mondialisation et contrôle d’un avion convertible avec deux rotors basculants ». 

Trois ans plus tard, en 2017, le bourreau du travail soutient sa thèse de doctorat qui avait pour thème : «mondialisation et commande de véhicules aériens autonomes, et développement d’un pilote automatique bas sur la vision ». Un travail qui consiste en le développement de petites machines volantes autonomes. 

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Outre, le docteur s’est envolé aussitôt pour le Japon pour le postdoctoral JSPS à l’université de Chiba. Il avait pour principale tâche la « conception et l’intégration d’un système de guidage et de contrôle non linéaire pour un véhicule autonome ». Avec son équipe, Dr Farid a représenté le Japon au concours États-Unis – MAV en Asie, en 2008.

L’autre grand exploit de Farid au Japon était la conception d’un système de localisation visuel et démonstration en direct du vol à vue au Tokyo BigSight lors d’une exposition internationale sur les nouvelles technologies, 2009.

De Melbou à Melbourne : Co-fondateur d’Emesent  

Ce chercheur algérien est natif de Melbou, une ville côtière située au nord-est de Béjaia. Il vit aujourd’hui en Australie ou il travaille. Il a connu son enfance autour de sa modeste et honorable famille et de ses amis dans un village jadis dépourvu de tous les moyens d’existence notamment le transport en commun. Il a grandi à Aguemoune, un magnifique bourg qui fait face à la mer situé à un vol d’oiseau de Boulezazène, ou il a fait son école élémentaire. Farid était un élève brillant et d’une intelligence particulière. 

Le génie est aujourd’hui co-fondateur et directeur technique de l’entreprise australienne Emesent, fondée en 2017 avec Dr Stefan Hrabar, son PDG. 

Les deux co-fondateurs ont cumulé un total de 28 années d’expérience dans le domaine des drones et des start-up. Chacun d’eux a travaillé pour CSIRO (organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth) ; un département du gouvernement australien chargé de la recherche et du développement scientifiques. Celui-ci a investi dans un grand projet appelé « Hovermap », un système qui utilise des drones autonomes pour étudier les zones souterraines afin de déterminer leur pertinence pour les opérations minières. 

Hovermap : pour la collecte, l’analyse et la compréhension de données dans des environnements difficiles et sans GPS

Le projet en question a donc été confié à la start-up « Emesent », spécialisée dans ce domaine. Elle a développé cette technologie et « vise à améliorer la précision de la cartographie souterraine, où des systèmes tels que le GPS sont inefficaces, et à réduire les risques en éloignant les travailleurs humains des zones souterraines potentiellement dangereuses. » 

Selon les informations données par Emesent, « en 2017, la société a effectué plusieurs vols d’essai, dont un essai à la mine de South32 à Cannington en janvier et le premier vol au monde à effectuer un drone autonome au-delà de la ligne de mire en septembre, lorsqu’un drone a survolé Jundee Gold, de Northern Star Ressources mine en Australie occidentale, à 600 m sous la surface. »

Emesent a également utilisé les drones pour participer au défi souterrain de l’Agence de défense américaine des projets avancés, qui teste des solutions pour la cartographie et la recherche d’espaces souterrains.

C’est ainsi qu’a été inventé « Hovermap », cet outil qui « peut être utilisé pour inspecter efficacement et en toute sécurité des ressources difficiles à atteindre et pour collecter des données extrêmement fidèles dans des endroits auparavant inaccessibles. »

Non seulement, mais il convient aussi d’après es mêmes sources à l’inspection des tours de télécommunication, des ponts, des équipements de lignes électriques et des cheminées de fumée. Cette technologie innovante réduira les risques, améliorera la sécurité et l’efficacité et réduira les coûts, ce qui profitera aux clients et aux entreprises.

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Comment la collecte d’informations se fait-elle ? 

Les experts ont expliqué les stratégies de ces drones volent de manière autonome et accèdent aux zones es plus difficiles. En effet, les informations sont collectées à l’aide d’un processus appelé localisation et cartographie simultanées (SLAM). Celui-ci permet aux drones de « construire des images 3D de leurs environnements en utilisant un système appelé LiDAR, dans lequel le drone émet une lumière laser sur les structures proches et mesure la manière dont la lumière est réfléchie par les surfaces sur lesquelles elle frappe. Ce processus permet aux drones de restituer avec précision les systèmes de grottes sans recourir à des services externes, tels que la localisation GPS, souvent inefficace sous terre. »

Les drones peuvent également enregistrer les niveaux de gaz et identifier les caractéristiques géologiques. Ils peuvent également prendre des photos et enregistrer des vidéos de systèmes de grottes pour faciliter la construction de diagrammes de grottes.

Hovermap pour la sécurité des travailleurs

Les spécialistes des drones ont aussi pensé à la sécurité des travailleurs en leur évitant pénétrer dans des zones souterraines inconnues et risquées pour achever les travaux de cartographie.

« La haute qualité des enregistrements des drones protège également les opérations minières futures du type d’erreurs de cartographie qui a contribué au désastre de la mine Quecreek en 2002 aux États-Unis, où neuf mineurs ont été piégés après avoir pénétré dans un passage dont ils ignoraient la présence, et accidentellement inondant la mine. » assure les professionnels.

« Cet investissement nous permettra de renforcer notre équipe de 7 à 25 personnes et de faire d’Emesent un leader mondial de l’autonomie des drones et de la collecte et de l’analyse automatisées de données souterraines », a déclaré le pdg d’Emesent M. Hrabar dans un communiqué. 

Auteur
Mounir Outemzabt

 




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