Le département d’État américain a publié ce 20 mars son rapport annuel sur les pratiques en matière de droits de l’homme dans le monde, mettant en lumière les violations de ceux-ci dans les pays d’Afrique du Nord. Si en Algérie, tous les espaces de liberté sont fermés, l’opposition criminalisée, la situation au Maroc et en Tunisie n’est pas meilleure.
Selon le rapport – pendant l’année 2022 – les autorités des pays d’Afrique du Nord ont restreint la liberté d’expression, de réunion et d’association, emprisonné des journalistes et des militants des droits de l’homme, limité l’accès à Internet et recouru à une force excessive contre des manifestants pacifiques.
Dans le détail, d’après le département d’État américain, les autorités algériennes ont limité la liberté d’expression, de réunion et d’association, ainsi que la liberté de la presse. Le rapport reproche aux autorités algériennes d’avoir arrêté et mis en détention des citoyens qui expriment des points de vue dissidents, notamment des journalistes et des militants des droits de l’homme. Avec près de 300 détenus d’opinion, l’Algérie de Tebboune est la championne en matière de violation des libertés. Plus aucune voix dissidente ne se fait entendre dans le pays. Lerégime a déployé depuis 2019 plusieurs arsenaux (législatifs, policiers et médiatiques) pour tuer la dissidence populaire et semer la terreur dans le pays.
D’autre part, le rapport relève des allégations de torture et de maltraitance de prisonniers, ainsi que des restrictions des droits des femmes et des minorités. Il est également fait état de cas de travail forcé et de travail des enfants.
En Tunisie, le département d’État relève des atteintes à la liberté d’expression à travers l’usage de lois sur la diffamation et le terrorisme pour réprimer des journalistes et des blogueurs. Les autorités tunisiennes sont aussi accusées de surveiller les activités en ligne des citoyens et d’avoir recouru à un usage excessive de la force pour disperser des manifestations pacifiques. Par ailleurs, le rapport souligne les mauvaises conditions de détention et le traitement des prisonniers, ainsi que la discrimination et la violence contre les femmes et les minorités en Tunisie. Chez nos voisins, c’est le président Kaïs lui-même qui a libéré la parole raciste en qualifiant la présence des émigrés d’Afrique d’invasion. Ses déclarations ont suscité la peur des populations africaines en Tunisie mais aussi une levée de boucliers de la part d’ONG de défense des droits humains.
Le Maroc n’est pas mieux que ses voisins. Le rapport fait état d’atteintes à la liberté d’expression et l’usage des lois antiterroristes pour poursuivre des personnes qui expriment des opinions dissidentes. Les conclusions du rapport font également état de cas de brutalité policière et de torture de détenus, ainsi que de discrimination et violence contre les femmes et les minorités. Avec une dizaine de militants du Rif condamnés à de très lourdes peines de prison pour avoir réclamé justice est l’illustration de l’arbitraire qui règne dans ce pays. Des journalistes sont aussi condamnés. Le journaliste Imad Stitou, ainsi que ses confrères arbitrairement emprisonnés Soulaiman Raissouni et Omar Radi, ont été condamnés respectivement à cinq ans et six ans de prison ferme lors de leur procès en appel en mars 2022.
Quant à la Mauritanie, ce pays continue de faire face à d’importants défis en matière de droits de l’homme, conclue le rapport qui souligne les préoccupations du département d’État concernant le travail forcé, en particulier parmi les communautés marginalisées, ainsi que les limitations à la liberté d’expression et de réunion. Le rapport note en plus des cas de violence et de discrimination basées sur le genre, notamment la pratique de la mutilation génitale. Malgré certains efforts consentis par les autorités pour aborder ces problématiques, le rapport préconise que plus doit être fait pour protéger les droits de l’homme en Mauritanie.
Les États-Unis appellent les gouvernements des pays du Maghreb à prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation des droits de l’homme dans leurs pays respectifs et recommande la libération de tous les prisonniers politiques et l’abolition des lois restrictives sur la liberté d’expression et de réunion, ainsi que la protection des droits des femmes et des minorités.
Les États-Unis ont indiqué qu’ils continueront à travailler avec les autorités des pays de cette région et la société civile pour promouvoir le respect des droits de l’homme.
L.M./AFP
Ce que dit ce rapport est vrai, et même en deça de la réalité, mais c’est bien dommage qu’il vienne des USA, un pays qui n’a de leçons à donner à personne dans le domaine du repsect de la liberté et de la dignité de l’homme. Les classes dominantes américaines et occidentales en général ont leurs populaces exactement là où elles veulent qu’elles soient: Bien nourries, bien habillées, raisonablement bien logées et plus ou moins bien soignées, leurs cervelles pompées à bloc de l’idéologie des calsses supérieures, ce qui leur donne l’illusion qu’elles sont libres et participent pleinement à leur gouvernement…juste parce qu’elles ont le droit de voter une fois de temps en temps. Qu’elles s’écartent un peu de cette ligne de conduite et on voit où ça les mène avec « leurs » gouvernements. Un exemple: le 15 mai 1969 la police a tué 35 américains et blessé une bonne centaine lors d’une manifestation en Californie. Le gouverneur de la Californie, le triste sire Ronald Reagan, a ordonné à ses troupes d’être « fermes » avec les manifestants . Ce même personnage s’est plus tard vanté de défendre la liberté dans le monde.
Kichi Duoduma@ Heureusement que les Américains et le monde libre en général représenté par l’occident se préoccupent des droits de l’homme et même des animaux, certes c’est loin d’être parfait mais juste incomparable avec le reste du monde surtout des états autoritaires comme la Russie, la Chine, l’Arabie Saoudite, la Syrie etc… où juste le mot liberté fait peur au pouvoir. Dans le monde, quand les gens sont persécutés chez eux c’est en occident qu’ils trouvent refuge et même intégrés, ce n’est certainement pas en Algérie que les refugiés se rendent, bien au contraire de tout âge et sexe les gens fuient ces pays » et d’après toi pourquoi ? » pour trouver une vie digne et normale ou la justice repose sur des lois républicaines encore une fois même si ce n’est pas parfait, elle est très loin de la justice du téléphone. Tu veux noyer le poisson dans l’eau en mettant dans le même sac ton état Algérien criminel contre son peuple et les USA, c’est quand même osé !!!…mais venant de la part du professionnel que tu es, ça ne m’étonnes pas.
BA BA BA BA!!!!… Ya Khouya, ya3tik saha: « Le professionnel que je suis ! » Pour ta gouverne, je vis aux USA depuis presque 45 ans. Je n’ai visité le « vieux pays » que trois ou quatre fois depuis que je l’ai quité.
Ce que je dis est ce que je ressens et ce que je vois: La liberté individuelle en occident est un outil pour les classes dominantes. Cet outil leur permet d’avoir un travailleur bien réglé qui marche tout seul, comme un bon robot, pas besoin de le forcer. Que ce travailleur commence à critiquer le système dans lequel il vit, et hop! le système le détruira tout aussi systématiquement que le Pouvoir d’Alger s’occupe de ses opposants. Le travailleur en occident vit dans une cage, mais la cage est assez grande pour qu’il ne se sente pas emprisonné la plupart du temps, mais qu’il ose quitter la cage et on lui tord le cou. La différence avec les algériens et autres pays est que la cage de ces derniers est très petite. Question de degré.
Kichi Duoduma@ Comme par hasard, tu vis aux USA ! et depuis 45 ans !….sans commentaire, le reste tu relève de la philosophie politique que de la » réal politique « , on sait que le monde est loin d’être idéal à l’image de ceux qui le construisent cad les humains très loin d’êtres parfaits mais comme tu dis c’est une question de degré ! dans l’échelle de degrés positifs tu trouveras l’occident est dans l’échelle de degrés négatifs tu trouveras le reste du monde, pour le degré de l’Algérie comme disait Fellag » ils sont au fond du trou mais ils creusent encore « .