De Khetal à Belghit et à l’ancienne députée, Naima Salhi, en passant par Madjid Boutamine — ancien journaliste sportif de l’ENTV aujourd’hui installé sur une chaîne du Golfe — ou encore Houcine Haroun, ex-officier des services secrets réfugié à Londres, la nébuleuse « Badissia-Novembria » ne cesse de s’étendre. À cette galaxie s’ajoutent des figures du passé comme Mahieddine Amimour, ancien ministre sous Boumédiène.

Connus ou moins visibles, ces acteurs partagent une même vision : simplifier à l’extrême l’histoire nationale en l’enfermant dans un récit monolithique, centré sur une identité arabo-islamique exclusive. Leur méthode ? Faire de l’amnésie sélective une stratégie politique.

Quand les réseaux sociaux deviennent terrains de chasse idéologique

L’espace numérique et médiatique, qui aurait pu être un levier pour le débat démocratique, est aujourd’hui colonisé par les tenants de cette vision identitaire. Les réseaux sociaux se transforment en véritables plateformes de chasse idéologique, où ce courant politique diffuse ses récits exclusifs, traque la différence, et banalise la haine. Insultes ciblées, discours stigmatisants, menaces répétées : la violence y est devenue routine, portée par une rhétorique qui réduit l’algérianité à une seule dimension.

Ce phénomène, bien que latent depuis des années, prend une ampleur inquiétante dans un contexte de crise du récit national. Le vivre-ensemble, fondé sur la pluralité culturelle de l’Algérie, vacille face à ces offensives identitaires qui rejettent toute altérité.

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Le mythe « Badissia-Novembria » : un bric-à-brac idéologie fondé sur la haine et l’exclusion 

Se réclamant d’un double héritage — celui du réformisme religieux d’Abdelhamid Ben Badis et du nationalisme du 1er Novembre 1954 — le courant dit « Badissia-Novembria » prétend incarner l’orthodoxie nationale. Pourtant, cette synthèse est historiquement artificielle,  une sorte de  bric-à-brac idéologique qui ne résiste pas à l’épreuve du réel. Loin d’unir, elle sert aujourd’hui à imposer une vision rigide de l’algérianité, excluant les composantes amazighe, saharienne et méditerranéenne de la mémoire nationale.

Ce récit déformé réduit l’histoire à une ligne unique, niant la pluralité des contributions à l’indépendance. Il transforme une référence fondatrice en instrument d’exclusion, là où l’esprit de Novembre appelait à la libération de tous.

Kabylophobie : l’instrumentalisation de la haine

Dans cette vision univoque, les citoyens d’expression kabyle deviennent les cibles privilégiées. Soupçonnés de séparatisme, caricaturés, diabolisés, ils subissent une cabale numérique orchestrée au nom d’un nationalisme dévoyé. La « kabylophobie », devenue un outil politique, sert à délégitimer toute revendication culturelle ou engagement démocratique liés à l’amazighité.

Les réseaux sociaux, livrés à eux-mêmes, amplifient cette violence. Des comptes anonymes, parfois bien structurés, diffusent des discours haineux en toute impunité. Face à cette escalade, les institutions se taisent, laissant la haine s’installer durablement dans le débat public.

Belghit : la dérive médiatique incarnée

Parmi les figures qui alimentent cette dérive, Belghit occupe une place de choix. Se présentant comme historien, il s’illustre surtout par ses attaques virulentes contre la langue amazighe et la mémoire référant à la  Kabylie. Révisionniste, il nie délibérément le rôle central joué par cette région  dans la guerre de libération, allant jusqu’à minimiser le congrès de la Soumam et l’engagement de ses figures emblématiques.

Invité sur des plateaux télévisés, y compris publics, Belghit qualifie Tamazight de « produit d’un complot franco-sioniste », niant ainsi l’histoire plurimillénaire d’un peuple. Ce discours, loin d’être marginal, gagne en audience, faute de contradiction ou de sanction.

Pour un militant démocrate, cette rhétorique relève moins d’un débat d’idées que d’un délit : « Belghit est devenu l’une des voix les plus virulentes de la haine identitaire. Il ne propose pas une vision, il criminalise l’existence de milliers de citoyens. Ce n’est pas une opinion, c’est une négation. »

Et d’interpeller l’État : « Comment peut-on tolérer qu’un tel discours bénéficie d’une telle visibilité, alors même que des lois existent contre la haine ? Attaquer la Kabylie, c’est fracturer l’unité nationale. »

Réagir avant qu’il ne soit trop tard

Ce que le colonialisme n’a pas pu briser — l’unité du peuple algérien dans sa diversité — pourrait aujourd’hui vaciller sous le poids d’une haine virale, propagée en toute impunité. Face à cette menace, le silence n’est plus une option.

La réponse doit être collective. Elle passe par une législation rigoureuse contre les discours de haine, une éducation au pluralisme, une revalorisation du récit national dans toute sa richesse. Mais surtout, elle exige le courage des voix citoyennes : intellectuels, enseignants, artistes, religieux… tous ont un rôle à jouer pour restaurer une culture du respect, refuser la logique de l’exclusion et réaffirmer l’idéal d’un vivre-ensemble à la hauteur des promesses de Novembre.

Rabah Aït Abache

37 Commentaires

  1. Ah , non ! Il ne faut pas dégainer comme ça . Moua qui ne parle que le kabyle vernaculaire de Guezgata , je ne comprends rien à tamazight. Et quand les mouvement culturels on été créés , il n’y avait que des MCB,. Le seul MCA était chaouis . Mais ce n’est pas ça qui me met en rogne.

    Lorsqu’il s’agit de Sansal, l’écrivain et ancien haut fonctionnaire, les mêmes voix qui prônent la liberté d’expression et la lutte contre l’islamisme s’empressent de le défendre avec ferveur. Il est élevé au rang de « frère » et « compagnon de lutte », même lorsque ses propos frôlent la provocation ou l’irresponsabilité. Mais, paradoxalement, Belghit, un autre Algérien, bien que ses opinions ne soient pas toujours populaires, fait face à des attaques virulentes qui ne sont pas motivées par la qualité de ses idées, mais plutôt par une identité perçue. Ce qui est révoltant, c’est que Belghit est jugé sur son identité et non sur le fond de son discours. Pourquoi un tel traitement différent ?
    Dans l’esprit de certains, il y a une caution morale accordée à Sansal simplement parce qu’il exprime une vision antireligieuse qui résonne avec leur propre vision de la laïcité et de la liberté. En revanche, Belghit, bien qu’ayant des opinions qui ne diffèrent pas tant de celles de Sansal sur certains points, est accusé de manipulation politique en raison de son identité « arabo-islamiste ».

    Il est essentiel de rappeler que Belghit, avec ses propos sur l’identité algérienne et la place de l’islamisme dans l’histoire de l’Algérie, ne fait qu’exprimer une vision qui fait partie de l’histoire de l’Algérie elle-même. Bien avant que le mouvement amazighiste ne prenne de l’ampleur, le récit national algérien était largement dominé par un discours arabo-islamiste, et des intellectuels comme Belghit faisaient partie de cette vision historique de l’Algérie.
    Ce que Belghit dit aujourd’hui ne représente donc pas une rupture radicale, mais une réitération de l’histoire dans laquelle il a été élevé, un discours qui était autrefois la norme de la majorité des Algériens, y compris des intellectuels et des militants de la première heure. Et ce changement de paradigme, où l’on cherche à invisibiliser cette vision au profit du discours amazighiste, soulève des interrogations légitimes sur la véritable inclusivité de la nouvelle Algérie.

    L’émergence du discours amazighiste dans le paysage national a marqué une transformation majeure dans la perception de l’Algérie. Cependant, cela a aussi introduit un discours exclusif : il existe désormais une norme culturelle et identitaire que tout Algérien est censé suivre s’il veut être accepté. Mais cette norme a souvent été imposée au détriment d’autres visions de l’Algérie, notamment celle qui est plus arabo-islamiste.
    Or, cela fait partie d’une réécriture de l’histoire qui occulte des pans entiers du récit national. Avant la montée en puissance du mouvement amazighiste, l’Algérie se définissait autour de la culture arabo-islamique et une grande majorité des Algériens, intellectuels comme militants, s’identifiait à ce discours. Aujourd’hui, ceux qui restent fidèles à cette vision sont souvent démonisés sous des prétextes idéologiques, comme si leurs opinions ne méritaient aucune place dans le récit national.

    Le paradoxe majeur dans ce débat réside dans la tendance à exclure de plus en plus d’Algériens simplement parce qu’ils ne correspondent pas à un modèle unique de l’identité nationale. C’est cette monoculture idéologique qui est imposée, et qui n’accepte pas de place pour une diversité d’opinions et d’identités. Un Algérien n’est plus perçu comme « un vrai Algérien » s’il ne se conforme pas à l’orthodoxie du moment. On veut des Zarabes uniquement, et non des Algériens pluriels.
    Ce qui est inquiétant, c’est qu’aujourd’hui, si quelqu’un parle autrement, s’il respire différemment, il devient une cible à abattre. Ce climat de répression idéologique est dangereux, car il prive l’Algérie de sa richesse culturelle, de son histoire complexe et de ses multiples voix. L’Algérie, en tant que nation plurielle, mérite mieux que ce manichéisme qui divise ses citoyens.

    La défense de la liberté d’expression ne devrait pas être sélective. Elle doit inclure toutes les voix, y compris celles qui défient l’idéologie dominante. Si nous voulons vraiment construire une Algérie de demain, cette Algérie doit être fondée sur la pluralité des identités, des histoires et des opinions. Il est grand temps que nous abandonnions les logiques de pureté culturelle et que nous célébrions la diversité qui fait la richesse de notre pays.
    Au lieu de lapider ceux qui pensent différemment, nous devons commencer à accepter la diversité des récits qui façonnent notre Algérie. Et ce, dans toute sa complexité.

    • Donc tu defends les oppresseurs des Amazighm ceux qui nient route forme d’amazighite’ car ils sont selon toi devenus les opresse’s ! Ces gens ne pensent pas « differemment » comme tu le pretends, ils sont purement et simplement des racistes et des diviseurs qui veulent nier notre identite’. Depuis quand respectent ils les kabyle dont tu sembles faire parti ?
      Mais comme tout KDS, tout ce qui appelle au retour aux sources est son ennemi car transformer l’agresseur en agresse’ prouve pour qui tu roules depuis des decennies.

    • Il est vrai que l’arrestation, l’offrande, de ce Belghit est un autre crime des pouvoirs algériens. Comme il est dit par tous les algeriens non-kabyles, et meme dans la constitution, l’algerie est arabe et musulmane. Pas de place pour l’Amazighité (une fumisterie), et encore moins pour la kabylité qui refuse de s’islamiser et de s’arabiser instinctivement et salutairement.
      Inconsciemment, le kabyle sent que s’arabiser, islamiser et s’algerieniser, c’est creuser sa tombe identitaire comme le projetait la France.
      Ton discours repose sur la propagande de la France, sur les délires des historiens français comme le funeste Benjamin Stora, sur les intérêts de la France qui a créé l’Algerie dans le plus petit détail de son essence. L’Algerie n’est pas que ces frontières découpées au ciseau, mais aussi son arabité et islamisté imposées par la France. Le colonialiste de tous les malheurs.
      Avant la France, il n’avait pas d’Algérie. Avant la France, aucun des peuples qui composent ce nouvel etat ne connaissait l’islam. C’est la France qui a imprimé les livres sacres de l’islam, c’est la France qui a ouvert des écoles coraniques pour enseigner l’islam a des communautés qui ne connaissaient pas un mot de l’esperanto coranique. C’est cette France qui a encouragé les élites de ces communautés à faire des pèlerinages a la Mecque.
      Cette France qui a ordonné l’islam comme seule religion de ces peuples devenus algeriens malgré eux. Une religion inscrite sur les cartes d’identité comme le nazisme avait obligé une étoile de David sur les tenues des juifs.
      Je ne parle meme pas de l’arabité sortie du désert.
      L’histoire de l’identité de ton etat telle que tu la décris est écrite par le colonialiste… Mais comme le mensonge est martelé a coup de burin dans vos tete, vous n’arrivez pas à voir l’histoire de ces pauvres peuples vaincus et détruits pour en faire les derniers de la rive sud de la Méditerranée.
      Extrait des discours des oulema algeriens  » Nous ne sommes pas des ennemis de la France et nous n’agirons jamais contre ses intérêts. Au contraire, nous essaierons de faciliter la mission de civilisation du peuple algérien et d’islamisation de toute la nation. »

    • Objection Monsieur! Objection. Réthorique à noyer un poisson dans l’eau. Le négationnisme est un deli et un déni et n’a nullement sa place dans la liberté d’expression ou d’opinion. La falsification est une atteinte sans commune mesure de l’histoire qu’il faut à juste titre décolonisée sachant pertinemment que l’a raboté est arrivée au 7e siècle avec l’islam alors il n’y à aucun débat contradictoire la dessus. Avancez que c’est le soleil qui tourne autour de la terre et venez valoir votre que c’est la réalité en vous prétendant scientifique pour vous laisser avec vos comparses formater la société. Avec ces gens là, on ne cause pas Monsieur, on ne cause pas! Le fascisme s’attaque à la racine et n’a aucune circonstance atténuante. Le négationnisme et le révisionnisme sont trop dangereux pour leur laisser le bénéfice du doute auquel cas Bonjour les dégâts.

      • La propagande a la peau dure avec vous. Les « arabes » ne sont pas arrivés au 7 eme siecle comme le prétend ton commentaire. Si tu n’es pas d’accord, alors vient me contredire avec une source d’epoque qui a vu ces « arabes » conquérir cette region. Un tel exploit devrait avoir eu des milliers de témoignages de la part des conquis et des conquérants. Donne un seul temoin 🙂

        • Les arabes, les vrais, sont arrivés pour conquerir les terres d’Afrique du Nord en utilisant l’islam comme arme.
          Cette tactique perdure jusqu’a nos jours.
          Pour ce qui est de leurs arrivée au « 7ieme siecle » , ils sont bien arrivés en 647, qui est bien le 7ie siecle non ?
          A moins que tu ne saches pas bien interpreter les siecles avec les années ce qui voudrait dire que tu ne mérites pas ton faux prénom, zaama suédois.

          « En 647, les Arabes, commandés par Okba Ibn Nafaa compagnon du Prophète, s’établirent sous l’étendard de l’Islam, en Algérie. »

          • Mais il faut vous arretez a la question tres simple: Qui a vu ces « arabes » conquerir l’afrique du nord????Puree, ce n’est pas difficile de répondre par, je sais et par, je ne sais pas.
            Si tu réponds par, je sais, viens avec les sources d’époque.
            Je vous dis que toute l’histoire de l’islam est la plus grande escroquerie de tous les temps. Pas un seul mot de la version officielle de cette histoire n’est véridique. Tout est monté par le vainqueur, le Vatican, et les perdants qui etaient les chretiens anti-trinitaires qui sont bien contents que le vatican des goths leur laisse des miettes.

            • Le probleme est que votre question ne peut pas etre posee’ en 2025 car trouver des temoins sur ce qui s’est passe’ en 647 est une utopie.
              Une certitude est que sans les envahisseurs arabes personne ne parlera leur langue aujourd’hui.
              De meme avec la colonisation francaise.

            • Pourquoi on trouve des ecrits du 3 eme siecles, mais pas du 7 eme siecle? Pourquoi un « peuple » qui est sensé apporter un livre sacré, n’a pas ete capable d’ecrire son exploit?
              Si il y’avait conquete, il aurait certainement des milliers d’ecrits de la part des conquerants, des victimes et des voisins.
              La, pas un seul temoignage. Ni de ces « conquerants, ni des victimes berberes et goths ni des martiens.
              Encore, mieux, le lieu de sortie de ces « conquerants », le Hijaz, la Mecque, ne recele aucune trace archeologique qui temoigne d’une vie. Pas un ecrit, pas un mur qui temoigne d’une population soit elle minime …De meme pour le fameux prophete Mohamed, nom issu de l’acronyme MHMT. Pas une seule personne ne la vue…pour la bonne raison qu’il n’a jamais existé. C’est un personnage de litterature… probablement créé pour moquer.
              Donc, pas de ville, Mecque, pas de prophète, pas de témoin de conquête….et vous continuez à fermer vos yeux et vos cervelles a la lecture de la vraie histoire.
              La langue du Coran est un esperanto. Cherchez le mot espéranto. Ce sont des berbères, un kabyle , Ibn Muti El zawawi, entre autres, qui ont fait la grammaire et l’ont enseigné en orient sous gouvernance kurde.

          • @Nora: Il faut revoir ton histoire. En 647 l’islam n’existait pas encore, et l’arabe n’était pas la langue officielle des envahisseurs dits « arabes. » Mohamed est mort vers 632 à peu près (personne ne connaît vraiment la date exacte.) Il n’était pas plus musulman que Saint Augustin. Ce n’est pas lui qui a fondé l’islam et il est mort sans savoir qu’une religion appelée Islam allait naître après sa mort avec lui-même comme son prophète. Mohamed était converti à une secte de juifs qui reconnaissaient Jésus comme le messie et il croyait que le monde allait disparaître de son vivant-même et sidou Aïssa allait revenir sur terre inaugurer le Royaume de Dieu. L’islam n’est né que vers 690 ou 700 et c’est en même temps que la langue arabe est devenue officielle pour les conquérant soi-disant « arabes. » En réalité, cette notion des arabes ayant conquis tous ces territoires pour propager l’islam est un mensonge des autorités musulmanes établies plus tard. Au début, les attaquants étaient un mélange de juifs, chrétiens et animistes. Un petit groupe de tribus de la même origine ethnique que Mohamed avait une conception de la religion qui ressemblait à l’islam, mais c’était leur religion « privée. » Non seulement il ne cherchaient pas à convertir les autres à cette religion, mais en plus pour être accepté par eux il fallait être appuyé par au moins une des tribus du pacte. Ils n’avaient aucune intention de permettre aux autres d’adopter leur religion, au contraire. C’était comme demander la nationalité américaine ou suisse aujourd’hui.
            Les premiers conquérants dits « arabo-musulmans » n’étaient donc ni musulmans ni en majorité arabe. C’était des pilleurs d’autres pays. Ils voulaient attaquer, dévaliser, piller, pas convertir qui que ce soit à quoi que ce soit. Ce n’est que plus tard que les choses ont changé. Quand ils se sont établis dans les territoires qu’ils pillaient, ils ses ont rendu compte qu’ils avaient besoin de leur propre religion et leur propre langue officielle au lieu d’utiliser le grec, le persan ou le latin.

          • Ihi, Comment differencies-tu lIslam du Qoran et les deux de l’Arabe?

            Quand tu tries dans ca, les choses s’eclairciront.

            Le Qoran n’aura pas ete’ redige’ jusqu’a apres les conquetes de terres etrangeres. Un peu comme la Bible, a la difference que LES BIBLES sont base’es sur un TEXTE ANTERIEUR. Ne me dites pas que ca n’a rien a voir, car le MOH lui-meme n’en est qu’un produit !

            Bref, puisque l’Universite’ qui a forme’ Moh n’a rien produit d’autre, il y a lieu de parler de parler rapports de FORCE entre hommes. Mouh a cede’ a la parole d’un fantome et tous les autres qui auront constitue’ son arme’e, c.a.d. sa force, de meme. On parle bien de la force et puissance de la Parole.

            Tiens ! Dans la Bible, on commence par une definition et un temps premier. « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. »

            Puis il y a l’ecrit du Qoran: « Au nom
            d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
             »

            Puis il y a cette realite’ que ni Aissa ni Mouh ont ecrit quoi que se soit ! Le 1er un Charpentier et le second un chauffeur de train-de-chameaux.

            Ce que je veux dire par-la est c’est partout du rechauffe’ – fait soupe !

            Et de nos jours, tout roule a la soupe. On embrasse et on tue sous pretexte de « paquets de papiers »

            On ne parle pas d’information de 2nde main, mais de la Nieme.

            Ce qui est de 1ere main est la misere que nous subissons ici et maintenant sur la base d’un paquets de feuilles d’ecritures qui nous sont ETRANGERES.

            Si leur bon dieu imaginaire a quelque chose de bien a leur offrir, c’est a eux entre freres et eux seuls. Et on l’obsertve tous les jours sur les ecrans de television… Non merci ! Pour nous ca c’est du mauvais dieu.

            La question est: Qui d’entre-nous nous pollue avec tout ca de la meme maniere que Mouh a pollue’ les siens?

            C’est ca notre probleme aujourd’hui. Il y a besoin de VACCIN !!!

            • Vous persistez dans le ridicule.
              Il ne y’a pas eu de conquête et autres conneries. L’islam est un syncrétisme des différentes sectes chretiennes anti trinitaires.
              Pour l’Afrique du Nord et en Espagne, il faut se rappeler les luttes entre donatistes et les catholiques. Les donatistes n’étaient pas seuls a combattre l’eglise officielle. Il y avait les kabyles de l’époque et leur alliés les vandales et les espagnoles Priscillienistes,. Et oui. Les vandales étaient des allies des kabyles et des donatistes. Les vandales etaient des chrétiens unitaristes, dit arianisme. Arianisme de l’eveque berbere Arius.
              Les debats theologiques se deroulaient plus en Afrique du nord. Pas dans un desert complet que personne n’avait entendu parler et qui ne recèle aucune trace de vie datant du moyen age.
              Arius. C’est lui que les kabyles doivent réhabiliter pour comprendre la vraie histoire de l’islam.
              Quant à la langue, j’ai dit plus haut que la langue du coran est un ESPERANTO, utilisé dans les messes des arianistes pour se distinguer des trinitaires qui utilisaient le latin. Cet esperanto a eu les berbères comme grammairiens. J’ai dit plus haut qu’un kabyle est le grammairien déterminant de cet espéranto-
              Moi, je vous donne des noms, nom de dieu.
              Ibn Muti al zawawi… probablement un descendant des vandales..
              Ne soyez pas comme des ânes attachés a un piquet, libérez-vous des contes sans tête ni queue.

        • Bonjour Olaf (tu es Suedois ?)TADHSA KAN
          Effectivement mais il ne faudrait pas penser qu’on est tous savants comme toi.
          Préciser que les arabes ont tracé leur chemin vers l’espagne et ont pratiqué la premiere déportation de population feminine …..qu’ils ont kidnapé TAREK
          etc etc
          Que des études anglaises récentes ont trouvé plus de gene AMAZIGH dans la péninsule arabique que de gene arabe en afrique du nord……

          • Takk for svaret ditt, EL Hassi.
            Vous êtes tous titanisés a l’idee que vous avez toujours ete les dindons d’une farce.
            Quand je demande une source d’epoque, c’est la que vous devriez me repondre concretement pour bien me ridiculiser. Me raconter des morceaux de la fable, n’est pas une facon de debattre.
            Je repete qu’arabes, desinait seulement des nomades sans foi ni loi. Qu’au 7 eme siecle, le seul souci qu’avait le pape du christianisme etait les evques polygames d’afrique du nord.
            Au 7 eme siecle, , epoque de la pseudo conquete, un theolegien nord africain tres celebre, Adrien de Cantorbéry , etait seulement occupé a christianiser les britanniques. Il ne savait pas que sa terre etait sous occupation d’une puissance etrangere. Personne ne le savait.
            Quant a votre Taric ( avec un C comme Alaric, Genseric etc), c’est un personnage de litterature du 9 eme siecle. Pas du 7 emme, mais du 9 eme.
            🙂

            • Littrerature du 9ieme siecle ? Meme toute l’histoire de l’Islam date du 9 ieme siecle. Le premier livre ecrit sur le prophete arabe Mohamed a ete ecrit au 9 ieme siecle part un arabe du Nord de L’Irak.

            • Oui, le 9 eme siecle. Plus de deux cents ans apres la psudo conquete. 200 ans…pour qu’un mythomane egyptien ecriven un livre avec des histoires sans queue ni tete. Il a ecrit ce livre pour repondre a un etudiant espagnol en theologie qui lui a demandé si c’est vrai que les arabes ont conquis l’espagne. A l’epoque, arabe designait simplement des bandes de nomades ..pas une ethnie venant du desert…un desert qui est le plus pauvre en matiere d’archeologie.
              Tous a commencé par une petite insulte proferée par un intellectuel espagnol trinitaire, contre les unitaires qui avaient pris le control de sa ville Cordoue. Pour cela, dans une prophetie apocalyptique du prophete Daniel, il a remplacé le mot chaldiens par celui d’arabes car , arabe etait pejoratif. Puis ce mot a enfanté des millions de mensonges , au point ou cet espagnol, Alvaro, a ete mozarabisé par les historiens lies au mythe d’une conquete lancé par le fabulateur gyptien

  2. L’imposture de ces faux Arabes et faux musulmans a dépassée les frontières nationales mêmes les vrais Arabes du Golf qui pensaient trouvaient des frères veulent se débarrasser de ces imposteurs.
    Pour le reste la Kabylie savait déjà que c’est depuis 62 voir avant que le projet zéro Kabyles à commencer, ces gens ne sont que le vomis de cette politique assumée par le pouvoir. C’est pour cette raison que la Kabylie est déjà sur la voie de l’indépendance et de la liberté enfin pour les Kabyles.

    • Exactement, vivement notre indepenance, celle de notre chere Kabylie, pour enfin les laisser perdre leur temps et devenir qui ils veulent, plus arabes que les arabes si ca leur chante.
      Nous, on n’a besoin de personne pour nous faire comprendre qui nous sommes.
      On a raz le bol de ces histoires des muzz muzz et des kharabes qui n’en finissent jamais.
      On veut juste notre territoire et libre a eux de devenir tout ce qu’ils veulent. Qu’ils se collent aux martiens meme s’ils les rejettent.
      Qu’ils nous laissent en paix entre nous.

  3. Pardon mais ,c’est depuis des décennies qu’on entend ce discours « réagir avant que ça soit trop tard », ceux dont vous attendez les réactions sont souvent les commanditaires, quelle misère ne nous ont-t il pas fait ? le pire c’est quoi ? la mort ? ils l’ont distribué à balles réelles en 2001, qu’attendez-vous d’eux ? avant que ça soit trop tard sur quoi ? l’unité nationale, elle n’a jamais existé et n’existera jamais, car, il n’y a pas un peuple mais des peuples dans ce pays, des peuples qui n’ont ni les mêmes rêves ni les mêmes aspirations, des peuples qui ne s’acceptent pas , sauf dans les slogans creux bien sur, si cette unité ne se créé pas naturellement, jamais elle ne se fera par la force et les rapports ne font que s’envenimer, toutes les limites ont été dépassées il y ‘a belles lurettes car la haine du Kabyle les empêche de se rendre compte du mal fait

    • « mais des peuples dans ce pays, des peuples qui n’ont ni les mêmes rêves ni les mêmes aspirations, des peuples qui ne s’acceptent pas »

      Et les diviseurs au pouvoir ont tout fait pour que nous soyons et restons differents.
      Leur oppression qui continue sur tout ce qui vient de Kabylie a creé cette situation depuis 62.
      Et quand les kabyles demandent leurs droits on nous traite d’ennemis et de diviseurs alors que ce sont EUX qui sont les vrais diviseurs pour continuer a régner depuis 62.

  4. Je cite: « La réponse doit être collective. Elle passe par une législation rigoureuse contre les discours de haine, une éducation au pluralisme, une revalorisation du récit national dans toute sa richesse. »

    Les temps des legiferation sont revolus, c’est l’Aid maintenant !

    Et qui va legiferrer, toi? Tu oses contredire allah et mouh ratiw allah?

    Ils ont tout dit tout ecrit, tout vote’ aussi. La Loi c’est eux ! Tu n’as toujours pas compris qu’ils veulent toi et tes semblables, quand ils disent moutons ou Aid Adha?

    Il n’y a pas de Lois, c’est le no man’s land et tanpis pour les cons. Mouh6 va leur passer le doigt derriere bientot et Macron et compagnie s’assureront que ca se passe comme Yahve’ et allah ont prevu et tu vas nous doustourer !

    Comme disent les egyptiens, Ya waled !!!

  5. Ce zambi a dit en d autres mots ce que dit la CONstitution de la REPUBLIQUE algérienne DEMOCRATIQUE et POPULAIRE des MOUTONS.

    Vivement l’instaurationn de la République Fédérale de la Kabylie.

    D’ici là on regarde ce cirque avec détachement et on garde le cap sur la … RFK.

  6. La haine envers tout ce qui est kabyle n’est pas nouvelle. C’est la même haine envers tout ce qui est juif.
    Et cette haine est organisée, avant tout, par l’État algérien. Croire que ce même État fera quelque chose pour que cela cesse relève de la naïveté la plus primaire.
    Le mur de la haine anti-kabyle a toujours existé en Algérie. Partout et à tous les niveaux de la société, du simple berger des hauts plateaux jusqu’aux différents présidents de ce pays. Et le président actuel ne fait pas exception, tout comme l’encadrement militaire. Rappelons-nous le Printemps noir de 2001 : comment expliquer qu’une armée tire sur un peuple désarmé, avec un tel acharnement si n’est par la haine que cette même armée (ANP) voue à la Kabylie ?
    A l’armée, justement, les hauts officiers s’adressent toujours par le terme « aqcic » aux Kabyles. jamais par leurs prénoms!!! Et c’est toujours le cas. Et ils savent que « aqcic » signifie gamin… Pour vous dire tout le mépris que ces gens-là ont à l’égard des kabyles.
    Pour moi il n’y a qu’une solution, pour le bien de tous : la séparation, de préférence à l’amiable. chose que propose le MAK.
    il suffit d’une petite dose de lucidité et d’un zeste de courage politique.

  7. MOn propos concernait surtout ceux qui soutiennent Sansal , quand il efface toute l’histoire de tamazgha , quand
    il magnifie le Maroc, et réduit l’Algérie à un petit truc colonisable chez ceux de l’extrême droite et qui lapident Belghit quand il fait la même chose .

    Par ailleurs ,vous êtes à coté de la plaque. Le sujet c’est l’amazighité. Amazighité . A laquelle Belghit oppose la berbérité. Et non La Kabychie! Vous avez effacé tous les autres algériens, et vous ne jurez par la Kabylie. Ce que dit Belghit fait partie de l’Identité nationale, comme l’amazighité qu’il a effacée comme vous vous tout ce qui n’est pas kabychou.

    Mais dites-moi : Pendant que vous vous êtes cramponnés à vps vielles lune, les arabo-islamistes sont là, ils ont gagné la bataille culturelle , sociale, et politique et idéologique, , y compris en Kabychie: que faites vous d’eux.

    Mon propos est tout simple : Les algériens arabophones qui se disent arabes sont des algériens à part entière comme vous.

    • Salut, Dda Hend. « Mon propos est tout simple : Les algériens arabophones qui se disent arabes sont des algériens à part entière comme vous. »… et ils sont plus nombeux. Et ça, on ne peut pas l’occulter.

      • AZUL KICHI
        Les algériens arabophones qui se disent arabes sont des algériens à part entière mais des IGNORANTS
        Ce qui n’est pas le cas de Mr HEND (meme si je ne suis pas du tout de son bord

        • Salut, El Hassi. Malheureusement, ils sont trop nombreux pour qu’on puisse les ignorer. De toute façon le monde est rempli d’ignares pourris partout. Quand un imbécile et un criminel de la trempe de Trump peut devenir président du pays le plus fort de toute l’histoire humaine, que reste-t-il ?

      • Azul Kichi Du Haut DumaT:
        Vous dites  » sont des algériens à pat entière COMME VOUS … »
        Merci de relire la  »constitution » et de me dire ce qui est  »comme moi » dedans …
        Dans cette constitution la ligue arabe a plus d’égard et de pouvoir que Tamazight et son HCA …
        Je respecte à 100% les choix des Algériens, j’ai mis plus de 62 ans à essayer d’y mettre mes  »couleurs » hélas ça ne passe pas … Pire notre existance collective en tant que kabyles est soumises à des plans d’extermination …
        Imagine: Change le mot arabe de la constitution et enlève la référence à l,islam … je te donne 24h et ces badissia et dérivés zombis lanceront un djihad total …
        Kichi,
        2001 a fait basculer tout, alors après le 14 juin 2001 ey l’été 2021 la Kabylie est REDEVENUE mon unique référentiel.
        Respectueusement vôtre.

      • Kichi respectueusement encore et toujours:
        Ton propos n’est pas du tout  » tout simple  »

        Et l’argument du nombre lorsque vous dites des  »algériens » : » ils sont plus nombeux » est un faux argument car le nombre n’est pas raison ou vérité ou justesse, le nombre ne peut justifier les 1000 et 1 injustices que subissent les Kabyles … depuis 1962, le nombre n’a pas le droit d’imposer une langue, une religion une … pour le reste combien même ce reste se résume à 10 personnes … Les Kabyles sont au moins 8 millions …

        Et si les  » nombreux algériens » s’y plaisent j’en suis content et cela dit sans aucun sarcasme, mais qu’ILS NE DÉCIDENT PAS DE MA VIE ET DE MES VALEURS …
        Le nombre est aussi un faux argument car en novembre 54, ils étaient … 11 à décider de démonter le colonialisme ….

        Kichi a Gma (ou a Wetma) cette algérie est un labyrinthe SANS AUCUNE ISSUE, même les  »algériens » et les Kabyles ont comprit cela et ils sont des milliers à sortir de ce labyrinthe en sautant les cloisons constitutionnelles, linguistiques, dogmatiques religieuses, etc …
        Respectueusement encore !

    • Voila un général qui n’a jamais fait de guerre – sauf contre son peuple – qui parle !
      Ca doit etre un général de l’oignon apres ceux des tomates, du lait, de la viande et du bois.
      Pour chaque fruit et legume et pour ingrédient on décroche une étoile.
      Que la vie est belle dans la nouvelle algérie.
      .
      Pour ton propos simple a Hend Ouqaci, le KDS par excellence: « Mon propos est tout simple : Les algériens arabophones qui se disent arabes sont des algériens à part entière comme vous ».
      Ils sont algériens et veulent etre arabes et nous, nous sommes kabyles et nous refusons de devenir arabes car nos chemins et nos buts dans la vie sont diamétralement opposés.
      Eux ils veulent le paradis —– hahahahaha. Comme s’ils ne l’avaient pas sur terre avec bengrina et consorts !!!
      Nous, on veut notre indépendance et le vrai paradis d’etre enfin libres des khorotos.
      Zamma le KDS fait semblant d’etre « nationaliste » de la derniere pluie !!!

  8. C’est quoi au au just ce khorti de « Badissia-Novembria » ?
    Les khorotos sont fort pour inventer des expressions et des histoires a dormir debout.
    Pendant que les naifs – la plupart kabyles – se battaient et mourraient sur le champ de bataille, laissant femmes et enfants seuls et orphelins, ces khorotos sont sortis de leurs trous pour clamer haut et fort que ce sont eux qui ont fait tout le travail.
    Depuis, les « anciens moudjahidines » et leurs listes n’en finissent plus et c’est de pere en fils que ca continue.
    Apres 62 ans, tous les poltrons du monde et tous ceux qui se sont fait blesser au derriere sont devenus des « anciens moudjahid » – et de pere en fils s’il vous plait !
    Pauvre pays et surtout pauvre kabyles !

  9. Faisons tout de même quelques distinctions qui sautent pourtant aux yeux:
    – B. Sansal ne s’est jamais érigé en historien, donc un spécialiste. Belghut si.
    – Belghut abonde dans le sens de la falsification officielle; ce n’est pas le cas de B. Sansal. Dire après que B. Sansal, quelque soit le caractère erroné de ce qu’il a dit, à fait autant de tort que ce que les destructions dues à la version de Berghut-État relève de la partialité assumée.

    • Mais apparemment seul Sansal est le plus fautif.
      En d’autres termes, le régime qui les nourrit sur le dos du peuple, a toujours raison car ils sont payés pour le défendre.
      Les KDS ne font qu’embrasser la main qui les nourrit et ne savent que comparer les serviettes avec les torchons pour plaire a leur maitres en faisant semblant qu’ils font un certain « travail » en guise de comédie.

  10. Ben Badis et tous les Oulemas sont des traitres a la revolution algerienne. En 1936 ben badis acceptas le projet Blum Violet de rattachement de l’Algertie a la France pour de bon. Pour cela notre filou Badis iras a Paris faire du lobby pour l’acceptation de ce projet, notamment en voyant le President francais et faisant un discours au parlement francais.
    Quand le projet Blum fut rejecte par les deputes francais, notre filou Badis changeas de disque. Trop tard. Ses accolytes oulemas n’ont jamais tires une balle pendnat la guerre contre la France.
    Novembre c’est en Kabylie et les Aures. Pas un harki de oulema n’as participe a la revolution. Novembria c’est la Kabylie a din Ukavac !!!!!!!

  11. Liberté académique pour Sansal et liberté conditionnelle pour Belghit, yek ?

    L’affaire Belghit a déclenché un tumulte où le débat s’est très vite déplacé : on n’y a plus discuté d’histoire, encore moins de liberté académique. Ce n’est pas tant ce qu’il a dit qui a fait scandale, que le lieu d’où il l’a dit, et le malaise que ses propos ont révélé. Il a eu tort, peut-être — mais ce qui interroge, c’est l’absence de nuance, la promptitude des réactions, et surtout le silence assourdissant de ceux qui, pour d’autres intellectuels, ont su brandir haut et fort la bannière de la liberté d’expression.

    Quand Sansal, par exemple, s’autorise à essentialiser tout un peuple avec des relents ouvertement islamophobes, les mêmes voix s’élèvent… pour le défendre.

    Moua , ce qui me fait braire c’est le tollé que ses propos ont soulevé plus que son incarcération chez Les mollahs du minbar Matin-Dézédien qui défendu Sansal instinctivement parce que c’est leur ami leur compatriote sans être de leu tribu, leur frère d’encre ou de lait même s’il n’ont pas tété le même biberon ,et partant quoi qu’il dise. »
    Ce tollé n’a pas eu lieu à propos de l’arrestation de Belghit — encore moins sur le sort réservé à la liberté académique mais uniquement sur ses propos jugés hérétiques sur l’« amazighité » par la Sainte inquisition des gardiens du temple d’en face .. Une idéologie devenue sacrée pour certains, intouchable. Et pourtant, il y aurait tant à dire, sereinement, historiquement.

    Je suis une relique d’un temps que beaucoup de nos contemporains n’ont pas connu. Un temps où taguer les murs en tifinagh, dans l’ombre et la peur, relevait de l’acte politique. On ne parlait alors ni d’« amazighité » ni d’idéologie. Il y avait des Kabyles, des Chaouis, des Touaregs. Le mot « amazigh » — au singulier comme au pluriel — ne s’est imposé que tardivement, construit dans l’exil, puis relayé ici dans un cadre souvent militant.
    Moi je suis une relique d’un temps que les braillards de maintenant n’ont pas pu connaître. C’était le temps où le simple fait de taguer en cachette les murs en tifinagh éait acte de bravoure à inscrire fans les mythes re-fonfateurs de notre histoire. Je ne parlais que français et kabyle.

    . Je n’ai entendu parler arabe pour la première fois qu’à la fin de la guerre, à Alger, de la bouche de Kabychous zélés qui cherchaient à effacer toute trace de kabychité en eux. Ils me traitaient,moua qui ne parlait que le Kabyle vernaculaire de Guezgata, de qbayli boubounou. La première fois que j’ai entendu des arabophones c’etait vers la fin de la guerre à Alger. Et par des kabychous qui essayaient d’effacer toute trace de kabychité et nous traitaient de qbayli bounoubounou. Le mot amazyghité n’existait pas encore . Les prémices des revend étaient crux

    . Le mot amazighité est né plus tard, dans les réseaux de l’Académie berbère, puis s’est institutionnalisé sans que ses contours idéologiques soient toujours discutés.
    Quand Belghit dit qu’il y avait des Berbères mais pas des « Amazighs », il ne parle pas en historien éclairé, c’est l’arabo-islamiste qui parle en lui, mais il ne parle pas non plus tout à fait dans le vide. Son erreur, c’est d’avoir voulu éteindre une mémoire au nom d’une autre. Mais faut-il le brûler pour autant ? Le faire taire ? N’a-t-il pas droit, comme les autres, à la défense — et à l’erreur ?

    Boukrouh, de son côté, affirme : « Nous sommes des Amazighs islamisés, pas arabisés ». lui qui est qui est un total arabophone , ce n’est que forcé par le droit qu’il est amzighe, comme on voudrait le faire pour Belghit.

    Boukrouh ne se renie-t-il pas en partie ? Ou a t-il le droit à l’hypocrisie? D’autres affirment au contraire que « nous sommes arabisés par l’islam » — il faudrait savoir ya Boundyou ! Ce n’est pas dans la bouche d’un seul ; elle est dans le discours national lui-même, fracturé, hésitant, hanté par la peur de l’exclusion et du soupçon.

    Ce qui est grave, ce n’est pas la divergence. C’est l’impossibilité même de diverger sans être ostracisé. Ce que nous devons protéger, ce n’est pas une vérité, c’est un espace : celui du débat libre, exigeant, contradictoire, où l’erreur ne se paie pas d’un bannissement.

    C’est cela, la vraie liberté académique. Elle ne se mesure pas à la conformité aux dogmes, fussent-ils identitaires. Elle se mesure à notre capacité à entendre, même ce qui dérange.

  12. Disons que les héritiers des congressistes de Tripoli ont un Etat qui leur assure la liberté académique. Cette facilité à faire de l’outrage permanent et de négation un gagne pain. La négation de l’autre et de ce qu’il pense, c’est la marque des gens comme Belghut et leurs employeurs. N’inversons pas les rôles. Le désastre qu’on voit sur le terrain porte leur signature, pas celle des «minbaristes».
    Concernant Belghut, son discours montre qu’il est allé les mains et les pieds dans le sens de la négation officielle. S’il est taquiné un peu par l’état, ce n’est pas pour ses outrages (qui font partie du quotidien de la république) mais pour s’être exprimé dans un média d’un pays qui est leur «frère et ami» il y a tout juste quelques mois, pas celui des «minbaristes ». S’il est hué par les «minbaristes», c’est en bonne partie parce que le gars sent de loin dans la soupe officielle.
    Dans un pays où il y’a un peu de liberté académique, il serait peut être repris par un quelconque humoriste s’il a de la chance.
    Du point de vue d’un «minbariste », le tort de Belghut, c’est de faire partie de ces légumes cultivés sous de l’Etat négateur. Sinon c’est juste un piètre clown.
    De ce qu’on lit de Sansal, par contre, il n’est pas dans cette culture officielle. Il n’est pas académicien; il n’enseigne pas; il fait dans la fiction.

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