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Emmanuel Macron à Marseille : sécurité, narcotrafic et annonces sous le regard des quartiers

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Le président français Emmanuel Macron s’est rendu à Marseille, mardi 16 décembre 2025, pour une visite officielle centrée sur la lutte contre le narcotrafic, la régulation des réseaux sociaux et le suivi des engagements de l’État dans la deuxième ville de France. Un déplacement à forte charge symbolique et politique, dans un contexte marqué par des violences persistantes liées aux trafics de stupéfiants.

La visite a débuté par un moment de recueillement. Emmanuel Macron s’est rendu sur la tombe de Mehdi Kessaci, en présence de son frère Amine. Ce geste, voulu comme un signe de reconnaissance et de solidarité, s’inscrit dans une séquence mémorielle destinée à rappeler le coût humain des violences urbaines et à placer la question sécuritaire au cœur du déplacement présidentiel.

Dans la continuité, le chef de l’État a annoncé une mesure phare : le relèvement de l’amende forfaitaire délictuelle infligée aux consommateurs de drogues. Actuellement fixée à 200 euros, celle-ci devrait passer à 500 euros. Emmanuel Macron a justifié cette décision par la nécessité de renforcer la dissuasion et de réduire la demande, qu’il considère comme un moteur essentiel du narcotrafic. « Ce n’est pas festif de se droguer », a-t-il déclaré, assumant une ligne de fermeté sur le sujet.

Le président a également insisté sur l’évolution des modes opératoires des réseaux criminels. Selon lui, une part croissante du trafic de stupéfiants s’organise désormais via les réseaux sociaux et les messageries chiffrées, ce qui impose une adaptation des outils judiciaires et policiers. La lutte contre le narcotrafic passe ainsi, selon l’exécutif, par un renforcement des moyens techniques et législatifs face au numérique.

À la mi-journée, Emmanuel Macron a échangé avec des lecteurs de la presse régionale autour de la question de la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux. Il a évoqué la possibilité de restreindre l’accès à ces plateformes pour les mineurs de moins de 15 ou 16 ans, estimant que les réseaux sociaux contribuent à la diffusion de contenus violents, à la désinformation et à certaines formes de délinquance. Cette proposition s’inscrit dans un débat plus large sur la régulation du numérique, engagé au niveau national et européen.

L’après-midi a été consacré aux questions de sécurité de proximité. Le président a inauguré le nouveau commissariat des 13ᵉ et 14ᵉ arrondissements de Marseille, aux côtés notamment du ministre de la Justice Gérald Darmanin, du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, du maire de Marseille Benoît Payan, de la présidente de la Métropole Martine Vassal et du président de la Région Sud Renaud Muselier. Les responsables policiers présents ont souligné la nécessité de moyens supplémentaires, en particulier pour remonter les filières et frapper les réseaux à leur sommet, notamment sur le plan financier.

C’est également dans ce commissariat qu’Emmanuel Macron a rencontré la mère de Socayna, jeune étudiante tuée en septembre 2023 par une balle perdue alors qu’elle se trouvait dans son appartement. Cet échange, non inscrit initialement au programme, a rappelé la dimension humaine et tragique de la violence liée au narcotrafic à Marseille et le poids des attentes en matière de justice.

En fin d’après-midi, le chef de l’État s’est rendu à la prison des Baumettes. Cette séquence a permis d’aborder les questions liées à l’institution pénitentiaire, à la lutte contre le crime organisé et aux conditions de détention. Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de maintenir une politique pénale ferme à l’égard des trafiquants, tout en évoquant la nécessité de réformes structurelles à long terme.

La visite s’est conclue par un passage à la gare Saint-Charles, où le président a évoqué le vaste chantier de modernisation engagé pour plusieurs années. Ce projet est présenté par l’exécutif comme un élément clé du développement urbain et économique de Marseille.

À travers ce déplacement, Emmanuel Macron a cherché à afficher l’engagement de l’État face aux défis sécuritaires, sociaux et urbains auxquels Marseille est confrontée. Reste désormais la question centrale de la mise en œuvre effective des annonces, dans une ville où les promesses publiques sont systématiquement jugées à l’aune de leur traduction concrète sur le terrain.

Mourad Benyahia 

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