29 mars 2024
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En Algérie, pour se soigner, il faut être très… riche !

REGARD

En Algérie, pour se soigner, il faut être très… riche !

Grâce au « Hirak el moubarek » et un Tebboune, tout aussi « moubarek », le salaire minimum garanti en Algérie est passé de 18.000 à 20 000 DA le 1er juin 2020 ! soit l’équivalent de 100 €. Une somme dérisoire pour un pays riche.

On se demande bien comment un père de famille qui n’a que pour seul revenu ce misérable pécule peut faire face à un quotidien de plus en plus féroce. Avec le prix d’une baguette de pain qui peut varier, selon les endroits et les moments de l’année, du simple au double, soit de 10 DA à 20 DA !! Idem pour le prix de la viande, qui varie de 900 à 1800 DA ! C’est donc l’équivalent de 300 à 600 g de viande par jour que correspond ce salaire minimum. C’est dire la fracture qui existe entre ce salaire et celui d’un député, dont la paie est de 20 fois supérieure. Nos députés peuvent donc se permettre l’embonpoint d’un Tliba, avec 6 à 12 Kg de viande par jour !

Si on prend en ligne de compte le lait, dont le prix est fixé à 50 DA le litre, l’œuf qui avoisine les 10 DA l’unité, et les fruits et légumes qui ne cessent de grimper, avec, à titre d’exemple, la courgette à 90 DA, l’abricot à 350 DA, on se demande comment on ose maintenir ce SMIC à 20.000 DA. 

Le poulet, quant à lui, affiche de 300 à 700 DA/kg selon les saisons. Je vous laisse faire le calcul, et comparer entre le smicard et le député.

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Mais là où les choses se corsent et le fossé se creuse, c’est côté santé. 

Dans un long article paru ce samedi 29 mai, et consacré au système de santé en Algérie, le quotidien Liberté rapporte des chiffres, pour le moins hallucinants.

Ainsi, le quotidien relève que les tarifs des soins médicaux, remboursés par la réglementation actuelle de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) sont évalués à des taux dérisoires.

On saura, à titre d’exemple, que cette réglementation ne permet de rembourser un examen de scanner à 10.000 DA (50€) qu’à un très modeste niveau qui ne dépasse pas les 1200 DA (6€). Remboursement qui ne peut s’effectuer sans l’accord préalable du médecin conseil.

C’est donc la moitié du salaire minimum qu’il faut débourser pour un simple scanner. Alors que le député peut se permettre un scanner par jour, s’il n’est pas carrément transféré chez maman la France avec une prise en charge à 100%. C’est-y pas beau être député en Algérie ?

Un sujet qui pourrait inspirer le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, l’islamiste El Hachemi Djaaboub. Lui, qui, dès son installation en septembre 2020 aux commandes de ce département, a engagé une dynamique aux forceps, à coup de plusieurs millions de dollars, pour… arabiser la CNAS !

« Arabisons et soignons le peuple par la « kadret Allah », soignons tous les Djaâboub et autres Abdellah Djaballah que compte le pays, chez maman la France ! » semble donc la formule consacrée en haut lieu !

Athawaɣit yeḍṛan di tmurt neɣ ! Quelle calamité !

Auteur
Kacem Madani

 




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