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Entre leurre politique et oppression

Lettre de Médéa

Entre leurre politique et oppression

Crédit photo : Zinedine Zebar.

« Le peuple, on le gardait pour les grandes occasions, la défense des frontières, la caisse de solidarité, les défilés. Les idéologues allaient criant que seuls les traversées du désert, les apocalypses et les symboles épiques étaient à son altitude ; aussi l’appelle-t-on la matière des urnes, la figuration des autres. » Mouloud Mammeri (La traversée)1982.

Le ton martial et les pas cadencés se font jour, le pouvoir occulte, illégitime et sans assise populaire, fortement décontenancé, par  30 vendredis de Silmiya..Silmiya une protestation populaire hautement pacifique, est aux abois….

À son corps et ses intérêts défendants, le voilà s’appuyant sur l’Armée populaire nationale pour imposer son agenda politique, en nous présentant le leurre machiavélique d’une élection présidentielle que l’on s’égosille à nous expliquer son utilité pour la stabilité du pays, allons donc, le pays s’en est bien accommodé de 5 années d’absences et d’aphonie présidentielle ,  tout en réprimant et opprimant les représentants de ce peuple qu’il appelle maintenant à voter…

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Une façon bien singulière de demander une énième fois au  grand peuple d’Algérie de se faire hara-kiri, en cautionnant,  les mêmes ministres carriéristes fraudeurs, le même gouvernement issu d’El eissaba, les mêmes partis politiques, plutôt des repaires de truands : les FLN, RND et le TAJ qui l’ont bercé des années durant dans la misère sociale et l’ont mené à sa perte économique.

Le peuple dans son immense ingénuité, pensait qu’il en était fini avec les pratiques mafieuses, avec l’arrestation du clan de Said Bouteflika et consorts, le voilà qu’il se surprend dindon de la farce par l’instrumentalisation de sa justice et des verdicts faits en son nom,  pour de saugrenues chefs d’accusation retenus contre les figures de proue du Hirak : les Lakhdar Bouregaâ, Karim Tabou, la jeune Samira, les Idir Ali, Ould Taleb Amine et tous dernièrement de Samir Benlarbi. Des intimidations drapées d’un voile de légalité judiciaire.

Une oppression criarde aux fins d’étouffer et de confisquer la voix du peuple. La répression s’installe insidieusement dans notre pays , cohortes de véhicules de la police et de la gendarmerie aux portes d’Alger et des grandes villes du pays, censures médiatiques, surveillance accrue des réseaux sociaux et de l’Internet, brouillage téléphonique lors des protestas..etc.

Il est des vérités qu’on ne saurait taire, comme le disait mon ami Abdelkrim Lakhdar Ezzine (paix à son âme), la vérité est si imposante qu’elle s’imposera toujours au conte quel que soit le nombre des conteurs qu’on traînerait de prison en procès et de procès en potences pour taire l’histoire sur les faits de la forfaiture. C’est tout dire…

Allez savoir !

 

Auteur
Brahim Ferhat

 




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