2 mai 2024
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Espionnage en Australie : un haut responsable révèle

Parlement australien
Parlement. Image par Glen Smith de Pixabay

Le chef du principal service de renseignement australien a révélé, le 28 février 2024, l’existence d’un réseau d’espionnage étranger actif en Australie depuis plusieurs années. Celui-ci a recruté notamment un ancien responsable politique, des universitaires et des hommes d’affaires.

« Cet homme politique a vendu son pays, son parti et ses anciens collègues pour servir les intérêts d’un régime étranger », a déclaré Mike Burgess, le directeur général de l’Organisation australienne de sécurité et de renseignement (ASIO) dans un discours prononcé ce mercredi 28 février à Canberra. Il n’a ni divulgué l’identité de cet élu ni le nom du pays pour le compte duquel ces espions agissaient.

Ce politicien a été recruté « il y a plusieurs années », a-t-il indiqué, et avait même proposé d’intégrer un membre de la famille du Premier ministre dans « l’orbite des espions », un projet qui n’a pas abouti. Ces révélations publiques extrêmement rares en matière d’opérations de contre-espionnage ont aussitôt suscité de vives réactions, des voix s’élevant pour que l’identité de l’homme politique soit révélée.

« Le problème, c’est que s’il n’indique pas son nom, un nuage plane sur tous les autres », a estimé Peter Dutton, chef de l’opposition conservatrice, à radio 2GB de Sydney, appelant Mike Burgess à donner « plus d’indices » sur son identité.

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« Traître »

L’ex-ministre conservateur australien des Finances Joe Hockey a déclaré que tous les parlementaires sont entachés par cette affaire. « Cet ancien politicien est un traître », a-t-il dit à la chaîne nationale ABC, jugeant « inconcevable » qu’il puisse ne pas « être inquiété ».

Cette équipe d’espions œuvrait pour l’unité surnommée A-Team (Australia Team), a indiqué le directeur général de l’ASIO. Il a expliqué avoir fait ces révélations dans le but de perturber ses opérations, faire savoir à ses patrons que sa couverture était grillée et mettre en garde les Australiens, contre cette « équipe agressive et expérimentée ».

Elle cible les Australiens ayant accès à des « informations privilégiées », sur les réseaux sociaux, en utilisant de « fausses personnalités » anglophones et en promettant des récompenses en espèces. Les espions se font passer pour des consultants, des chasseurs de têtes, des fonctionnaires locaux, des universitaires et des chercheurs de groupes de réflexion.

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« Si une cible mord à l’hameçon, les espions tentent de déplacer la conversation vers une application de messagerie cryptée. Une autre étape pourrait consister à proposer un voyage à l’étranger pour se rencontrer en personne », a encore dit Mike Burgess.

L’Australie est membre du Groupe des 5 – les « Five eyes » – une alliance des services de renseignement comprenant également les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande, ce qui en fait une cible intéressante pour les agents de pays tels que la Chine et la Russie.

Avec AFP

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