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vendredi 4 juillet 2025
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Et si la rue disait non au cinquième mandat !

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DECRYPTAGE

Et si la rue disait non au cinquième mandat !

Après un long suspense savamment entretenu, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a finalement annoncé sa candidature aux élections présidentielles d’avril 2019, non sans se demander sûrement ce qu’il ferait au cas où la rue disait non au cinquième mandat.

Abdelaziz Bouteflika et son entourage ont sans doute fait le tour de la question et ont dû arrêter une stratégie à même de leur permettre de rester au pouvoir, quoiqu’il arrive. Si le scrutin se déroule à la date prévue, sans encombre, Abdelaziz Bouteflika se permettra le luxe d’une victoire écrasante, dès le premier tour.

Si les choses tournent au vinaigre et que la rue empêche la tenue du scrutin, Abdelaziz Bouteflika pourra déclarer l’état de siège et rester au pouvoir, à l’ombre des chars.

Le chef de l’Etat dispose d’un atout de taille, le soutien de l’armée en l’occurrence, mais sa candidature souffre de beaucoup d’anomalies et pas des moindres. Si nous étions dans un Etat de droit, par exemple, aucun médecin ne voudrait, ou pourrait, délivrer à Abdelaziz Bouteflika un certificat médical de bonne santé.

Abdelaziz Bouteflika promet, une fois réélu, d’organiser une conférence nationale inclusive. Si cette conférence était la panacée, pourquoi ne l’a-t-il pas organisée au cours des vingt longues années qu’il a passées à El Mouradia ? Il promet également un amendement, encore un, de la constitution. Oublie-t-il qu’il l’a déjà fait à maintes reprises sans résultats probants ?

Non ? Ce n’est pas comme ça qu’on gouverne son pays, vous dira n’importe quel quidam dans la rue. Dans les pays qui se respectent, après son élection, le président dispose d’une période de grâce de 100 jours seulement.

Après quoi, personne ne lui fera de cadeau. Dépassés par l’immensité et la complexité de la tâche, certains présidents quittent la fonction et ses privilèges au bout d’un seul mandat.

Si la longévité à la présidence d’un pays était un gage de développement, l’Algérie, le Soudan, le Gabon, pour ne citer que ces pays, seraient aujourd’hui au moins des membres du G20. Les USA, la France, l’Afrique du Sud, eux, seraient les derniers de la classe.

Ainsi donc, Abdelaziz Bouteflika a écrit aux Algériens via l’APS pour leur dire qu’entre une retraite dorée et un cinquième mandat, son cœur a balancé pour ce dernier, son souhait le plus cher étant de mourir dans son lit à Zéralda et d’avoir des funérailles nationales.

Mieux encore, un citoyen a juré dans le quotidien El Watan qu’Abdelaziz Bouteflika sera enterré dans la grande mosquée d’Alger. Les Algériens l’entendront-ils de cette oreille ? Le doute est permis.

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




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