Accueil360°Ex-gendarme néonazi, Alexandre Gilet condamné à 18 ans de prison

Ex-gendarme néonazi, Alexandre Gilet condamné à 18 ans de prison

Alexandre Gilet, ancien gendarme volontaire néonazi, a été jugé en appel. Il a de nouveau été reconnu coupable, vendredi 20 septembre, pour avoir animé une cellule ultra-radicale aux projets criminels. Néonazi, membre du groupe « projet Waffenkraft », Alexandre Gilet ondamné en appel à 18 ans de prison pour “terrorisme”.

L’ancien gendarme isérois avait reçu la même condamnation lors de la première instance, en juin 2023. Cependant, sa peine s’accompagnait à l’époque d’une période de sûreté, qui a depuis été retirée, comme il le souhaitait lorsqu’il a fait appel. Lors de ce procès, le premier pour terrorisme d’ultradroite à être jugé devant les assises, trois autres hommes avaient été condamnés. Leurs peines étaient plus légères, allant jusqu’à cinq ans de prison, dont deux fermes.

Ils étaient accusés d’avoir préparé des actions terroristes contre des mosquées, des personnalités politiques comme l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon ou encore le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Le « projet Waffenkraft »

Les quatre hommes faisaient partie d’un groupe Discord créé en 2017, intitulé « projet Waffenkraft » (puissance de feu). Accueillant une vingtaine de personnes, ce groupe servait principalement à proférer des menaces et des discours de haine à l’encontre des étrangers, des institutions, des homosexuels et des Juifs.

En juillet 2018, ils s’étaient retrouvés dans une forêt vers Tours, accompagnés d’un collégien de 14 ans, pour une séance clandestine de tirs.

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Alexandre Gilet avait integré la gendarmerie pour « se fondre dans le décor » et avait créé le « projet WaffenKraft », mouvement qui prône la précipitation d’une guerre raciale et appelant au « White Jihad »

Dans le manifeste, Alexandre Gilet détaille ses méthodes d’attaque et notamment le camion bélier : « Je vous conseille d’avoir le permis poids lourd. Vous évitez ainsi toute suspicion. »

Lors de son premier signalement en 2018, malgré la découverte du laboratoire de fabrication d’explosifs et l’ampleur de la menace, la justice ne va pas immédiatement prendre la mesure du dossier dont elle est saisie. « À l’époque, la justice n’avait pas pris la mesure de cette menace, explique une source proche du dossier.

Les parquets ne l’appréhendent pas comme celle des jihadistes, dont l’ampleur était très importante avec des attentats très meurtriers. Or être nazi n’est pas, par définition, terroriste.

Adhérer à l’État islamique, si, car c’est un projet terroriste par nature. Mais les choses évoluent : des groupes nazis envisagent des actions terroristes. »

Le parquet de Grenoble avait initialement conservé l’affaire sans en informer le parquet antiterroriste. Ce sont les enquêteurs, préoccupés par la découverte du laboratoire, qui ont poursuivi les investigations et découverts le manifeste détaillant le projet macabre d’Alexandre Gilet.

Avec AFP/Tajmaat Service

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