Mercredi 10 février 2021
Fausse accusation : le chef de la police présente ses excuses officielles
Je vous relate un fait divers comme on en a l’habitude de voir se dérouler dans la ville métropolitaine de Montréal.
Nous sommes le 28 janvier 2021 aux alentours de 17 heures, un agent patrouilleur intercepte un véhicule en infraction au volant duquel se trouve le dénommé Mamadi III Fara Camar, sur le boulevard Crémazie Ouest, dans le quartier Parc-Extension, à Montréal Nord.
Le policier établit son PV de l’infraction et descend en direction du véhicule du mis en cause pour lui remettre sa contravention, un inconnu surgit de derrière celui-ci, muni d’une barre de fer et lui assène des coups à la tête.
Sur un moment de panique, l’agent se fait désarmer par sa victime qui a tiré des coups en sa direction. Atteint par un des projectiles avec une blessure à la tête, il se réfugie dans un appartement voisin situé sur l’avenue De L’Épée en attendant les renforts.
Ce qui est devenue maintenant l’affaire Mamadi III Fara Camara vient de prendre des proportions démesurées à la suite de la mise en accusation de celui-ci par la procureure en chef-adjointe de Montréal représentant le Ministère public en l’occurrence Anne-Andrée Charette.
Le présumé mis en cause venait d’être Identifié à tort par la police comme étant celui qui avait tiré sur un policier ce soir-là.
Mamadi III Fara Camara, 31 ans, a passé six jours en prison à cause d’une erreur sur la personne. il a été accusé et retenu contre son gré en prison durant 6 jours
Les résultats de tests d’ADN ont « objectivement démontré » qu’il était innocent. Le chef du service de police de la ville de Montréal, Sylvain Caron, lui a donc offert ses excuses.
Une chose est certaine, s’excuser était la bonne chose à faire selon M. Babineau. « Pour la communauté, c’était très important que le chef de service de police de la ville de Montréal reconnaisse tout ce que M. Camara a enduré […] pour essayer de montrer une transparence et de rebâtir des ponts », a-t-il ajouté
« Je veux que les Montréalaises et les Montréalais sachent qu’il n’a rien à se reprocher », a soutenu Sylvain Caron lors d’un point de presse vendredi soir.
« J’ai pris entente avec M. Camara pour une rencontre dans les prochains jours, afin de lui offrir nos excuses les plus sincères, à sa famille et à lui, pour tous les inconvénients liés aux malheureux événements des derniers jours », a-t-il affirmé.
Dans cette affaire relevant d’un fait divers, après avoir démontré la non culpabilité du mis en cause, des excuses officielles et publiques ont été rendues à celui-ci ainsi qu’à sa famille et un dédommagement moral pour les désagréments endurés suite à une erreur d’appréciation est en cours d’être accordé.
Pendant que, quelque part dans un pays qui a aussi souffert, il y a un plus d’un demi-siècle d’une colonisation barbare, des jeunes et moins jeunes croupissent encore en prison, dans des conditions qui sont décriées comme étant loin d’être humanitaires, pour le simple fait d’avoir émis un avis ou une opinion qui ne cadre pas avec la tendance officielle.
D’autres emprisonnés moins chanceux subissent les affres de la gégène dans des centres des services de sécurité en toute impunité, dans un pays devenu indépendant, pour nous faire revivre amèrement l’époque des supplices et des atrocités commises à l’endroit de nous autres indigènes par la soldatesque coloniale, suite aux révélations du jeune étudiant.