Une quarantaine d’Algériens, de Français et de Franco-Algériens ont publié, samedi 16 août dans Mediapart, une lettre ouverte adressée aux présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Face à la récente crise diplomatique, ils exhortent les deux chefs d’État à rétablir rapidement un dialogue franc et constructif entre les deux pays.
Les signataires rappellent que les relations franco-algériennes reposent sur une histoire commune complexe, marquée par la colonisation, la guerre d’indépendance et les migrations. Selon eux, cette mémoire ne doit pas diviser, mais constituer un socle pour construire un avenir fondé sur le respect mutuel et la coopération.
Ils mettent également en avant la situation des millions de Franco-Algériens et d’Algériens vivant en France, souvent confrontés à la stigmatisation et aux tensions politiques. La lettre insiste sur la responsabilité des présidents pour traiter avec courage les questions mémorielles, renforcer les échanges culturels et économiques, et placer les jeunes au centre des préoccupations.
Parmi les premiers signataires figurent des universitaires, historiens, juristes, artistes et militants engagés pour le dialogue franco-algérien, tels que Lyazid Benhami, Nils Andersson, Alice Cherki, Gilles Manceron, Farid Yaker et Myassa Messaoudi.
Mourad Benyahia
Lettre ouverte
À l’attention de :
Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française
Monsieur Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire
Nous vous écrivons aujourd’hui, en tant qu’Algériens, Français, Franco-algériens et amis des deux rives, avec inquiétude et gravité, mais aussi portés par un espoir sincère.
Gravité, car les relations entre nos deux pays traversent une nouvelle phase de tensions, d’incompréhensions et de crispations.
Espoir, car nous restons convaincus qu’une approche politique courageuse et une volonté partagée peuvent ouvrir la voie à une réconciliation durable.
Ce qui relie nos deux pays s’inscrit dans l’Histoire et ses blessures. Cette mémoire commune ne peut être ni effacée, ni détournée, ni instrumentalisée à des fins de division. Les séquelles de la colonisation, de la guerre, de l’exil et des discriminations demeurent vives des deux côtés de la Méditerranée. Pourtant, elles ne doivent pas entraver la construction d’un avenir apaisé, fondé sur le respect mutuel et l’intérêt commun.
Algériens, Français et toutes celles et ceux concernés par ces liens historiques et humains portent une double mémoire, une double appartenance et une double espérance. Ils aspirent à vivre en paix sans être stigmatisés, caricaturés ou transformés en boucs émissaires ; être reconnus dans leur dignité ; ne plus être pris en otage dans des tensions politiques dont ils ne sont ni les auteurs ni les responsables, mais au contraire contribuer pleinement à la société française et à la société algérienne, au développement des deux pays, à consolider les nombreux liens entre-deux, sans devoir choisir un camp ni justifier leur loyauté.
Dans ce contexte, Messieurs les Présidents, votre responsabilité est grande. Vous avez le pouvoir et le devoir d’ouvrir une voie de sortie de crise : rétablir un dialogue franc, traiter avec courage et honnêteté les questions mémorielles, renforcer les échanges humains, culturels et économiques entre nos deux pays, surtout placer les jeunes au centre des préoccupations et protéger les populations prises dans cet entre-deux sans voie de sortie : souvent blessées, mais toujours dignes.
L’avenir des relations entre la France et l’Algérie ne peut se réduire à des calculs électoraux ou à des postures diplomatiques éphémères. Il concerne des millions de vies, engage les générations à venir et façonne l’image de nos nations à l’échelle mondiale.
Le silence des peuples n’est pas indifférence : il exprime un profond malaise et une inquiétude face à l’escalade des tensions entre l’Algérie et la France. Chacun espère un retour rapide à l’apaisement, à une relation fondée sur la confiance, la dignité et la solidarité.
C’est, animés de cette espérance que nous vous adressons cette lettre, tout en espérant que soit retrouvé l’esprit qui a animé les hommes d’État qui ont su trouver les solutions idoines au sortir d’une guerre atroce.
Nous vous prions de bien vouloir agréer, Messieurs les Présidents, l’expression de notre haute considération.
Les premiers signataires :
Lyazid BENHAMI, Président du Groupe de Réflexion sur l’Algérie (GRAL)
Aissa KADRI, Professeur des universités, Ancien directeur de l’Institut Maghreb Europe Paris VIII
Nils ANDERSSON, Président de l’Association Contre la Colonisation Aujourd’hui (ACCA), Ancien éditeur
Ahmed MAHIOU, Agrégé des facultés de droit, Ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger, Ancien directeur de l’IREMAM (Aix-en-Provence)
Stanislas HUTIN, Membre de l’Association la 4ACG (Anciens appelés en Algérie contre la guerre et leurs amis)
Michel BERTHELEMY, Membre de l’Association la 4ACG
Jacques PRADEL, Président de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Ami.e. s (ANPNPA)
Louisa FERHAT, Présidente de l’Association Femmes Berbères Européennes
Farid YAKER, Président du Forum France-Algérie
Allain LOPEZ, Secrétaire de la ANPNPA Midi Pyrénées
Nadir MAROUF, Anthropologue du droit, Professeur Émérite des Universités (UPJV – Amiens)
Alain RUSCIO, Historien
Gilles MANCERON, Historien
Catherine BRUN, Professeure Université Sorbonne Nouvelle (Paris)
Viviane CANDAS, Cinéaste
Christophe LAFAYE, Docteur en histoire contemporaine ; Université d’Aix Marseille, Chercheur-associé à l’université de Bourgogne Europe
Alice CHERKI, Psychiatre, psychanalyste
Todd SHEPARD, Professeur – Johns Hopkins Université – Baltimore USA
Hocine ZEGHBIB, Juriste, Maître de conférences honoraire, Université de Montpellier, ancien directeur du Master européen « Migrations Inter Méditerranéennes »
Emmanuel ALCARAZ, Docteur en histoire – Mesopolhis-Science-Po Aix
Hanafi Si LARBI, Universitaire
Henri POUILLOT, Militant anticolonialiste et antiraciste
Fatiha RAHMOUNI, Avocate
Kader A. ABDERRAHIM, Maître de conférences – Sciences Po Paris & Chercheur en sciences politiques
Pierre PRADEL, Membre de l’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Ami.e. s
Madjid SI HOCINE, Chef de service hospitalier
Fayçal ZEGGAT, Opérateur économique – Agroalimentaire – Algérie
Myassa MESSAOUDI, Universitaire et Écrivaine Franco-Algérienne
Guy JOURDAIN, Ancien Officier de Marine & Membre du corps du Contrôle Général des Armées
Mustapha BOUTADJINE, Artiste-plasticien – Paris
Tarek L. RADJEF, Ingénieur à la retraite
Abdelhalim ZEGGAT, Avocat – Alger
Henni Mahammedi BOUZINA, Membre l’Association Nationale des Pieds Noirs
Nabéla AÏSSAOUI, Directrice juridique
Nassim MAHDI, Médecin cardiologue
Boukhari Nacer-Eddine dit N.E. TATEM, Journaliste
Omar HAMOURIT, Historien
Ouarda MERROUCHE, Économiste
Omar Adel BELARBI, Directeur de projets – Groupe immobilier – France, Conseiller de quartier Paris 15
Hocine ADMEZIEM, Cadre & Entrepreneur – France
Ahmed GHOUATI, Consultant en Éducation et Formation
Betitra AMOUR, Cadre secteur bancaire – France
Brahim OUMANSOUR, Géopolitologue
Rahim REZIGAT, Association de Promotion des Cultures et du Voyage
Fernand PONCET, Ancien appelé en Algérie
Karim HOUFAID, Réalisateur & Expert en coopération internationale – France
Mohamed KHANDRICHE, Sociologue et militant associatif dans les deux pays
Tewfik ALLAL, Correcteur, militant associatif
Yohan LAFFORT, Réalisateur
Michel LACROZE, Membre de l’Association la 4ACG (Anciens appelés en Algérie contre la guerre et leurs amis)
Je ne suis ni menteur ni cretin. Et pour cela je vous etes somme’s de faire une offrande(un mouton, une branche de dates fraiches, une piece detache’e et un visa), pour l’aide que je vous apporte ici. C’est inscrit dans l’islam de france et d’algerie. Voici l’erreur qui va faire echouer votre requete: « Monsieur Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire. »
1. « Abdelmadjid est un Phiniquien pas algerien.
2. « Président de la République » : Fonction inconnue pour absence de Republique.
3. « algérienne » : Region/location indefinie en Arabie.
4. « démocratique » : Language vulgaire et inacceptable. C’est haram.
5. « Populaire » : Language vulgaire et inacceptable. C’est haram – veuillez remplacer par mouaminouns.
Probleme:
Votre lettre est sense’ dans VOTRE VERITE’ mais n’est qu’illusion/perception ailleurs.
Verite’: Selon ma conception, quelque chose qui a une existence materielle perceptible dans une certaine realite’ specifique.
Verite’: Du latin res, « chose matérielle, corps, être, fait ». L’usage philosophique du concept déborde largement son étymologie.
Si la supposition pratique de la réalité est toujours première, comme ce qui nous résiste dans l’appréhension sensible, penser la réalité se heurte à l’impossibilité d’une définition intrinsèque. Même si elle suppose conceptuellement l’identité, la permanence et l’univocité, la réalité ne peut être invoquée que sur le fond d’une différence première entre elle et ce dont on la distingue (apparence, phénomène, simulacre, rêve, illusion, idée ou idéal…), ce qui soulève une difficulté, puisque ce qui n’est pas la réalité et se confond parfois avec elle doit participer de celle-ci pour exiger cette discrimination.
que du blabla qui revient régulièrement . la situation actuelle est uniquement le résultat de la posture algérienne qui à toujours étée anti-Française. Au contraire , il faut amplifier le bras de fer , jusqu’à la rupture totale avec ce pays . Quant à la diaspora qu’elle se débrouille , on a pas , en France , à se préoccuper de telle ou telle communauté ; Les vietnamiens de France ne nous emmerdent pas alors que nous avons eu une guerre violente avec eux !!! cessez de pleurnicher.
Sur la crise entre la France et l’Algérie
Sur la crise entre la France et l’Algérie
Publié le 20/08/2025 à 11:20 par cessenon
Sur la crise entre la France et l’Algérie
Nous avons reçu de Michel Dandelot un courriel dans lequel est publié un article du quotidien algérien, Le Matin d’Algérie. Voici le lien qui permet d’y accéder :
France-Algérie : une quarantaine de citoyens appelle au rétablissement du dialogue – Le Matin d’Algérie
Il s’agit d’une lettre signée par une quarantaine de personnes, Français, Algériens, Franco-Algériens qui est adressée à Macron et à Tebboune. Les signataires demandent la reprise du dialogue.
C’est que la France et l’Algérie sont liées par l’histoire. Il y a eu la période coloniale, la guerre d’indépendance et l’immigration qui a accompagné et suivi cette période. Aujourd’hui ce sont des millions de personnes en lien d’origine algérienne qui vivent en France. Les uns sont Français, d’autres Algériens, d’autres encore Franco-Algériens.
L’accent est mis sur la nécessité d’effectuer le travail de mémoire sur ce qu’ont été le colonialisme et la guerre menée par la France pour tenter de le perpétuer. Il est également dénoncé la stigmatisation des gens d’origine algérienne dont on fait les boucs émissaires de la crise socio-économique insupportable que nous subissons.
L’avenir appelle à un règlement de ce contentieux. Un règlement qui conditionne l’avenir de nos relations qui sont incontournables entre nos deux pays. Il y va de leur intérêt commun fondé sur la coopération dans divers domaines, culturel, historique, économique…
La question des difficultés socio-économiques que connaissent la France et l’Algérie est d’une autre nature que ce qui est soulevé présentement par Retailleau, notre Ministre de l’Intérieur, auquel se rallie dans notre pays tout ce qu’il compte d’opinions racistes et xénophobes héritées du colonialisme.
Aucun mot des oqtf qui pourrissent la vie des citoyens ?
Ou bien la France doit les accepter bessif et bedhra3 ?