Il y a trois ans une loi historique était adoptée par le Parlement français reconnaissant la responsabilité de la France dans le sort des harkis. Une commission a été créée, chargée notamment d’indemniser les survivants et leurs descendants, mais les critères retenus n’ont jamais satisfait la communauté harki, qui a gagné un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, et a obtenu de plusieurs députés une nouvelle proposition de loi.

Parmi les associations de harkis et de leurs descendants, le consensus règne : la loi adoptée en France 2022 présente de trop de failles pour être acceptable.

« La loi crée évidemment une discrimination, car elle exclut du système d’indemnisation un certain nombre de personnes qui ont eu à subir des préjudices et qui n’ont pas transité dans des camps », explique Ahmed Akaba, fils de harki et avocat.

Ces associations sont soutenues par l’Insoumise Zahia Hamdane, qui se présente comme la première députée issue de la communauté harkie. Parmi ses propositions : un élargissement des critères d’éligibilité et l’inclusion de représentants harkis dans une nouvelle commission d’indemnisation.

« Il y a des manques effectivement qu’on tente de résorber avec cette proposition de loi qui n’est qu’une étape dans le parcours de réparation depuis 2022 », souligne la députée.

Des dizaines de milliers de personnes restent à indemniser, selon les associations

Depuis 2022, 16 000 personnes ont été indemnisées, mais plusieurs dizaines de milliers seraient laissées de côté, selon les associations. Mais surtout, le temps presse selon Aurélien Saintoul, autre député Insoumis.

« Il y a quand même cette problématique qui se pose pour énormément de personnes : c’est le vieillissement des personnes qui sont les premières concernées ou les plus directement concernées et on ne veut pas que cela s’épuise », précise Aurélien Saintoul.

La proposition de loi devrait être soumise à l’Assemblée début juin, d’ici là, l’objectif est d’élargir le nombre de signataires, même si le texte est déjà transpartisan, soutenu par la droite républicaine, le mouvement démocrate, ainsi que les socialistes et les écologistes.

Rfi

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