Depuis une semaine, Israël a approuvé l’entrée de plus d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Davantage de convois, des pauses tactiques dans les combats, des largages d’aide par avion. Des pays arabes et européens ont ainsi largué des dizaines de tonnes d’aide sur le territoire palestinien. Mais sur le terrain, la situation demeure très compliquée. Et l’aide insuffisante ou inaccessible pour beaucoup de Gazaouis.
Réfugiée dans le camp d’Al-Mawasi, dans la bande de Gaza, avec ses trois enfants, Hadeel lève les yeux vers le ciel chaque jour. « Vous entendez ça ? Ce sont les avions qui envoient l’aide. On ne fait que les voir et les entendre, c’est tout », dit-elle, jointe depuis Ramallah.
Son mari a été gravement blessé à la tête dans un bombardement. Son état ne lui permet pas de courir vers les cargaisons d’aide. Hadeel ne fait qu’observer les parachutes au loin. « Et on ne sait pas où ça tombe ! C’est dur d’y aller ! Et puis ça demande un homme en bonne santé pour pouvoir courir et aller chercher l’aide ! », reprend-elle. Elle scrute, désespérée, les réseaux sociaux. Agacée par les publications des chefs d’États qui promettent toujours plus de largages. « C’est juste pour le spectacle, pour les réseaux sociaux. Mais en réalité, on ne peut rien récupérer. »
L’acheminement terrestre de l’aide humanitaire très compliqué
L’acheminement de l’aide par les terres demeure aussi très compliqué. Olga Cherevko est volontaire du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies à Gaza. « Des dizaines de milliers de personnes affamées viennent chercher l’aide à l’arrière de nos camions, mais cela n’arrive pas jusqu’aux plus vulnérables, qui ne peuvent pas venir jusqu’à nous », estime Olga.
Seule option possible pour que l’entrée de l’aide soit efficace, l’arrêt total et prolongé des assauts israéliens.
Le bilan de la guerre que mère l’armée israélienne contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, s’est alourdi à 61.020 martyrs et 150.671 blessés, ont indiqué mardi les autorités sanitaires palestiniennes.
Avec Rfi