6 mars 2025
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Grève de la faim des médecins à diplôme étranger en France

Les praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) sont devenus essentiels au fonctionnement du système de santé français. Ils exercent parfois depuis très longtemps dans les hôpitaux, dans des conditions très précaires, mais avec de grosses responsabilités.

Trois cents d’entre eux ont cessé de s’alimenter pour une durée de trois jours avant une énième manifestation prévue samedi 8 mars devant le ministère de la Santé à Paris. Pendant  ce temps en Algérie, les résidents en médecine mènent depuis plusieurs mois une grève illimitée pour réclamer leurs droits.

En France donc, autre contexte. Contrat de six mois, salaires trois à quatre fois moins élevés, énorme charge de travail et un examen permettant aux médecins à diplômes hors UE d’être titularisés devenu aléatoire. Voilà autant de raisons qui poussent des praticiens à diplôme hors UE et exerçant en France à se lancer dans une grève de la faim comme dernier recours.

Zakaria Kamèche, psychiatre dans un hôpital francilien, explique prendre en charge les consultations, les gardes, et de manière générale le malade, de son entrée à l’hôpital jusqu’à sa sortie. Mais la rémunération, elle, ne suit pas.

De plus, ces médecins doivent obtenir l’équivalence de leur diplôme et pour cela passer des examens. « En plus du travail, on doit passer un examen, les fameux EVC. Quand on arrive à avoir la moyenne, ils décident de réduire le nombre de postes. Au lieu de 200 postes ouverts par le ministère, ils en prennent 80. Cela fait 120 postes de perdus. On veut juste sortir de l’insécurité et de la précarité des contrats. Tous les six mois, on se demande si on est prolongé ou pas prolongé. Donc, c’est un stress. Il est silencieux. Personne ne parle de nous. Il reste donc la grève de la faim. C’est le dernier recours », se désole le Dr Kamèche au micro de RFI.

La CGT a dénoncé ce jeudi 6 mars le « mépris » de l’État à l’égard des médecins à diplôme étranger travaillant dans les hôpitaux français, et notamment le fait que tous les postes prévus pour stabiliser leur situation n’ont pas été pourvus. « Si 4 000 postes ont été ouverts » en 2024, le nombre de lauréats admis en liste principale à l’issue des épreuves de validation des connaissances est en réalité « très inférieur » à 3 228, dénonce le syndicat.

En effet, pour régulariser et uniformiser leur situation, le ministère de la Santé a institué des épreuves de vérification de connaissance (EVC) qui donnent accès à un statut de praticien associé. Mais les syndicats estiment que le nombre de places est trop restreint au regard des besoins du système hospitalier français, et du nombre de médecins à diplôme étranger exerçant déjà en France. Selon la CGT, au total 7 000 médecins à diplôme étranger ont participé aux épreuves de validation des connaissances en étant déjà en France, dont « la plupart étaient déjà en poste cette année ou les années précédentes ».

Avec RFI

4 Commentaires

  1. Exercer la profession de médecin hors du pays de formation n’es pas une tâche aisé(les médecins algérien ont la formation de base en arabe), c’est logique que ce genre de problème ressurgissent notamment côté argent et conditions de travail, malgré tout ils devaient rester optimistes et ne pas se sentir désillusionné !

  2. L’hôpital est bien sinistrée en France, je me suis fait opérer deux fois et c’est vraiment raté, une fois par un médecin Egyptien et une autre fois par un Africain. Prof de mathématiques à la retraite, je sais que le niveau de l’école a bcp baissé en France à tel point qu’il est très difficile pour des étudiants Français d’accéder par la suite aux études de médecines, certains vont même en Pologne où les conditions d’accès sont bcp plus souples, que dire alors du niveau des étudiants comme celui des Algériens de l’école fondamentale qui est plus conçue pour produire des immams que des médecins. Depuis ces mauvaises expériences, je ne vais plus à l’hôpital public quitte à payer plus chère dans des cliques ou hôpitaux privés.

  3. Ces médecins essentiellement venus d’Algérie se trompent totalement de combat.
    Leurs combats devraient se faire en Algérie pour éviter de se retrouver volontairement dans un pays étranger qui les exploitent dans les déserts médicaux .
    Notre lâcheté et notre égoïsme fait de nous un peuple sans défense ni soutien de la part d’aucune entité officielle soit algérienne ou française.
    Le peuple est devenu orphelin dans son propre pays et les étrangers profitent évidemment de cette situation de fragilité en quittant les siens pour s’installer ailleurs en espérant mieux.

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