26 avril 2024
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Halte à l’arbitraire et solidarité avec nos compatriotes

TRIBUNE

Halte à l’arbitraire et solidarité avec nos compatriotes

Les préparatifs du référendum constitutionnel du 1er novembre prochain sont menés tambour battant, et tous les moyens et les relais du régime sont mobilisés.

La pandémie de la Covid-19 qui paralyse le pays et son économie ne constitue nullement un handicap pour le pouvoir. Ce référendum constitutionnel, présenté par un régime en mal de légitimité et en panne de projet, comme garant de la séparation et l’équilibre des pouvoirs ainsi que des droits fondamentaux des citoyens, ne vise en vérité qu’à conserver un système disqualifié. Face aux craintes d’un rejet massif de cette consultation qui s’apparente davantage à une mise en scène qu’à un véritable scrutin devant traduire la volonté des citoyens, le pouvoir durcit la répression.

En raison de la grave crise sanitaire, le Hirak a pris la décision sage et responsable de suspendre les marches. À l’inverse le pouvoir dans sa fuite en avant, exploite la pandémie du Covid-19 pour verrouiller davantage le champ médiatique et la liberté d’expression en renforçant l’arsenal des interdictions de tout regroupement de citoyens, réunions publiques pourtant respectueuses des protocoles sanitaires.

En revanche les réunions publiques en lien avec la campagne pour le référendum sont toutes maintenues et bénéficient même de tous les moyens matériels et de relais médiatiques.

Autant de faits qui traduisent le mépris du peuple, l’aveuglement et la rupture consommée avec les forces sociales et politiques qui risquent de plonger le pays dans l’incertitude et dans l’impasse politique lourdes de conséquences.

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Pour preuve, la chape de plomb qui s’abat sur la société, les menaces qui planent sur les activistes du hirak , le harcèlement de Mohsine Bellabas, président du RCD, et de nombreux citoyens, journalistes…, la condamnation à des peines de prison ferme de Khaled Tazaghart, les frères Laalmi, Mohamed Tadjadit, Abdellah Benaoum, Youcef Bouzina, Abdelkrim Zeghileche, Khaled Drareni… et récemment Yacine Mebarki, condamné par un tribunal d’inquisition à la peine la plus lourde de 10 ans de prison et un milliard de centimes d’amende… et la liste est longue.

Des menaces pèsent sur tous les opposants au nouvel ordre répressif qui n’épargne plus personne, y compris les mineurs et des jeunes filles trainées et humiliées dans les commissariats. Une honte et une tache noire dans l’histoire de notre pays.

Ce 1er novembre, date historique qui a enclenché un processus inédit de libération du pays, aurait pu être celle d’un nouveau départ pour l’Algérie, si le système était à l’écoute de la société.

Les Algériens, unis dans leur diversité, n’aspirent qu’à reconstruire leur pays abimé par près de 6 décennies de déni, de démagogie et d’autoritarisme

Ni Toufik Hassani, ni Brahim Laalami, ni Mohand Tadjadit, ni Khaled Drareni, ni Abdelkrim Zeghilech, ni Khaled Tazaghart, ni Mohsin Belabbas… ni tous ceux et celles réduits au silence, ne sont de dangereux malfaiteurs, des corrompus, ou des «khabardji » à la solde de l’étranger. Ces hommes et ces femmes, incarcérés, ces avocats malmenés sont notre honneur, notre fierté et notre dignité.

Ils sont les porte-voix d’une Algérie libre, solidaire et démocratique aux antipodes de celle qu’incarne le régime : une Algérie de régression, d’exclusion, de répression… dirigée par un régime finissant qui ne se maintient que par la terreur.

Dès lors, conscients de la gravité de la situation que traverse notre pays, solidaires du hirak et de toutes les personnes arrêtées ou menacées, les Collectifs du sud de la France renouvellent leur soutien à l’insurrection citoyenne et pacifique et condamnent avec la plus grande vigueur ces atteintes aux droits fondamentaux des citoyens.

La répression et l’aveuglement ne peuvent ni contraindre nos compatriotes à la résignation pas plus qu’ils ne faibliront la détermination de la diaspora à soutenir nos concitoyens dans leur juste combat pour la liberté et la dignité.

Il est temps que les autorités se ressaisissent et consentent enfin à libérer tous les détenus d’opinion, à cesser les harcèlements judiciaires, à ouvrir les médias et à engager un dialogue sérieux et inclusif avec les représentants du hirak, de la société civile, des forces politiques et sociales. C’est une exigence historique.           

 Les Collectifs de La diaspora : Marseille, Saint Etienne, Lyon, Grenoble et Strasbourg

 




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