19 avril 2024
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Hela Ouardi signera jeudi « Les derniers jours de Muhammad » au stand de Koukou Editions

SILA 2018

Hela Ouardi signera jeudi « Les derniers jours de Muhammad » au stand de Koukou Editions

Jeudi 8 novembre à 14h, Hela Ouardi signera son livre « Les derniers jours de Muhammad » au stand de KOUKOU Editions (pavillon central, N° D 31) au Sila.

Prologue (Extrait)

« Médine, lundi 8 juin 6321 . Le soleil à son zénith enflamme l’horizon. La chaleur de cette journée d’été en Arabie semble bien clémente comparée à la fièvre qui consume le corps de Muhammad. Allongé sur son lit, Abûl Qâcim, comme aiment à l’appeler ses amis intimes, agonise. Depuis quelques jours déjà, sa famille et ses Compagnons savent que le Prophète se meurt.

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Une ambiance lourde pèse sur Médine, la tension est partout palpable. Muhammad ne sait rien de ce qui se passe dehors ; cela fait un moment qu’il est devenu l’otage de son lit. Mais il devine à l’agitation de ses Compagnons et de ses femmes qu’on vient le voir pour savoir s’il respire encore. Lui est ailleurs, ne pensant qu’au moment où il sera délivré des affres de cette agonie. L’homme n’a même plus la force de gémir. En silence, il implore Dieu de l’appeler auprès de lui. Ce jour-là pourtant, l’ambiance est étrangement calme. Muhammad est seul avec sa femme ‘Aïsha.

Le père de celle-ci, Abû Bakr, ami du Prophète et futur premier calife, lui rend une visite furtive très tôt le matin puis part vers sa maison de Sonh, non loin de Médine. ‘Umar, autre Compagnon de la garde rapprochée et futur deuxième calife, est dehors dans la mosquée attenante à la chambre de Muhammad, faisant les cent pas devant la porte, en serrant son sabre d’une main tremblante.

Les Ansars de Médine, réunis autour de Sa‘d Ibn ‘Ubâda, se retirent à la saqîfa du clan des Banû Sâ‘ida où, à l’abri de la chaleur et des regards indiscrets, ils se préparent déjà à l’après-Muhammad. À la fin de la journée, la tête posée sur le giron de ‘Aïsha, le Prophète quitte ce monde. La nouvelle s’abat sur Médine comme un grondement de tonnerre qui déchire le ciel. Les musulmans accourent affolés vers la maison d’Abûl Qâcim. On se souvient des paroles du Prophète disant aux nouveaux convertis qu’il venait leur annoncer l’imminence de l’apocalypse. Les uns, incrédules, crient : « Il ne peut pas être mort ! N’at-il pas dit qu’il serait notre Témoin le jour du Jugement dernier ? » Les autres, terrifiés, murmurent : « L’Heure est arrivée. » Un tumulte s’élève devant la porte de la chambre du Prophète. On hurle, on pleure, on se bouscule ; les visages sont congestionnés par la chaleur et l’effroi. Voyant l’agitation de la foule, ‘Umar lance de sa voix tonitruante : « Gare à vous, malheureux ! L’Envoyé de Dieu est toujours vivant ! Vous allez voir le Prophète revenir et couper les bras et les jambes de tous ceux qui ont prétendu qu’il était mort ! » Tout en parlant, il bat l’air en agitant les bras et fait vibrer le sol sous ses pieds. L’exhibition de la force est pour ‘Umar un imparable moyen de persuasion. »

 




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