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Hirak : finalement, faut-il penser contre son cerveau ?

REGARD

Hirak : finalement, faut-il penser contre son cerveau ?

C’est avec beaucoup d’intéressement que j’ai suivi le journal télévisé de treize heures sur l’ENTV, en même temps et en alternance, j’avais les yeux rivés mon téléphone, pour voir défiler les publications de mes compatriotes sur le net, un truc que tout le monde fait en vérité, tant le sort du pays est en jeu surtout ces derniers mois.

Telles sont mais seules activités en cette journée ou le vent et le froid hiémal commencent à s’installer sans vergogne aucune et dessinent, peu à peu, un tableau grisâtre qui ne fait que mettre le moral dans les chaussettes, des items qui, entre vous et moi, sont essentiels pour se réchauffer bien à l’abris du brouhaha virtuel.

Le temps de quelques minutes, je fus envahi par un sentiment de bonheur inexplicable, tout allait bien dans le pays selon la chaîne de télévision nationale, rien ne présage d’une quelconque crise ou de je ne sais quels autres évènements qui viendraient gâcher la fête du douze décembres prochains.

En effet, les reportages m’emmenaient tantôt de Khenchela à Skikda, tantôt de Ouargla à une autre wilaya, j’assistais ébahi derrière mon écran de télévision à des manifestations de gens qui se réjouissent de la tenue de la consultation électorale prochaine.

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De plus, cette balade hivernale cathodique m’emmenât découvrir des usines et des routes en cours de réalisations en plus d’ouverture d’écoles et de centres pour les demandeurs d’emplois, bref, c’était beau à voir et à entendre, mon pays avance vers le progrès et j’en été ravi, vraiment.

Sur le net c’était autre chose, il y avait trop de résistance au progrès, cependant, je découvris certains programmes électoraux des candidats à la magistrature suprême avec quelques déclarations dont la plus mémorable serait celle de Abdelmadjid Tebboune, je le cite : « les algériens sont libres, mais dans toutes démocraties, il y a une majorité et une minorité, et le respect doit être entre eux, c’est tout ce que je peux vous dire ».

Donc en résumé, tout va bien et je commence à penser autrement, oui, pourquoi me casserais je la tête avec des questions politiques qui vraisemblablement n’ont pas lieu d’êtres.

Par simple déduction logique et cela à en croire l’ENTV et Tebboune dans le même sillage, le Hirak en Algérie est l’œuvre d’une minorité qui doit faire le jeu de la démocratie et accepter la décision de la majorité, c’est tout simple dit comme ça mais c’est important de l’assimiler profondément pour vivre sereinement comme j’essaye de le faire moi-même au moment où j’écris ce modeste billet.

C’est à croire que tout se que j’ai vu et entendu dans la rue sont le fruit de mon imagination, j’ai simplement été séduit par le chant des sirènes d’une minorité qui voudrait casser la nation pour je ne sais quelles raisons, celle de la main noire étrangère qui nous veut du mal ne serait pas loin selon certains réalistes.

Le nombre de manifestants que j’ai vu chaque vendredi serait qu’une concentration de saboteurs en mal de reconnaissance juste à Alger, ailleurs ce n’est pas le cas, de plus Alger n’est pas représentative de toute l’Algérie, ça c’est vrai.

Donc c’est sans fard qu’en cette journée de novembre, je décide de penser autrement, je me dois d’imposer à mon intellect cette discipline, à dire vrai, nouvelle pour moi, je sais que je n’y parviendrais pas certainement mais j’essayerais de le faire et c’est le plus important, essayer.   

Je vais mettre toute mon énergie pour cristalliser le fait que le pouvoir veut interpréter les revendications du peuple par la tenue des présidentielle en décembre.

Je n’aurais point de répit jusqu’à ce que j’arrive à comprendre une fois pour toute qu’il y a des personnes hautement qualifiées qui pensent à ma place et qui connaissent mieux que moi l’intérêt du pays.

Pour résumer et ne pas vous imposer ma nouvelle façon de voir les choses, comme le disait le philosophe Bachelard, je vais penser contre mon cerveau, puisse ma nouvelle résolution me donner la satisfaction et la quiétude qui me manque atrocement. 

 

Auteur
Nazim Maïza

 




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