Mes étudiants me diraient que c’est un « jeu de mot pourri » que celui que je vais présenter. Un rapprochement fallacieux et tiré par les cheveux pourrait-on me rétorquer.

C’est tout à fait exact mais hier soir, en lisant la nouvelle, mon esprit n’a pas pu s’empêcher de faire un rapprochement de sonorité des noms comme de la situation racontée. Et si on connaît mon esprit, il est bougrement indépendant, on ne peut le contrôler.

Vous avez tous entendu l’information de ce brave homme de 99 ans, britannique et ancien soldat de sa majesté.

Il vient de récolter 20 millions d’euros de cagnotte au profit des soignants de son pays pour leur dévouement spectaculaire comme le constate en ce moment la planète entière. Il avait été lui aussi hospitalisé et opéré pour des ennuis que son âge sait hélas apporter aux honnètes gens.

Ce jeune homme s’est mis à arpenter son jardin pour parcourir, coûte que coûte, chaque jour, deux cent mètres avec son déambulateur. C’est pour son état, une prouesse magnifique si on la joint à l’objectif fixé. La vidéo est devenue virale et le Royaume-Uni s’est pris de passion pour cet héros des temps modernes.

J’y viens à mon propos sur l’homonymie, je suis natif d’Algérie j’ai donc besoin de mille circonvolutions  et de salamalecs pour en venir au but.

Personne, absolument personne, ne peut à l’énoncé de son nom, Tom Moore, ne pas avoir une seconde l’impression d’entendre un autre nom, Thomas More.

L’un des pères de l’humanisme, c’est à dire de ceux qui nous ont arrachés du moyen-age pour permettre à l’humain d’être au centre de toute pensée et de toute action.

C’est cela l’humanisme, l’Homme tout puissant avec sa générosité et sa passion de la vie au détriment de la servilité.

Tom Moore et Thomas More, voilà des gens qui nous rendent fiers de notre statut d’être humain.