Fawzi Zekout, militant associatif de la wilaya de Tiaref a été acculé à l’immolation dimanche par le feu par l’arbitraire qu’il a subi. Les insoutenables images de son corps en train d’être consumé par les flammes devant le ministère de la Justice ont fini par faire réagir cette institution dont le nom rappelle surtout l’arbitraire généralisé que vivent les Algériens.
Dans un communiqué rendu public ce 1er juin, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs a livré les premiers éléments de l’enquête concernant l’acte dramatique survenu devant le ministère de la Justice, où un homme s’est immolé par le feu tôt ce matin.
Selon le communiqué, les faits se sont déroulés aux alentours de 7h20. Fawzi Zekout, résident de la commune de Frenda, s’est présenté à l’une des entrées principales du ministère, où il a aspergé le haut de son corps d’essence avant d’y mettre le feu.
Les agents de sécurité du ministère sont rapidement intervenus pour éteindre les flammes et prodiguer les premiers secours, selon la même source. L’homme a ensuite été pris en charge par la protection civile et évacué vers l’hôpital spécialisé dans les grands brûlés de Zéralda. Son état de santé est actuellement jugé stable et fait l’objet d’un suivi médical.
Contrairement aux premières impressions, l’acte ne serait pas purement individuel. Le parquet précise que deux autres personnes ont été impliquées : l’une a transporté M. Zekout jusqu’au lieu du drame, tandis que l’autre a filmé la scène sans chercher à l’empêcher, avant de diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux. Des faits considérés comme graves sur les plans juridique et moral.
Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie et urgente afin de faire toute la lumière sur les motivations et les circonstances entourant cette tentative d’immolation.
Par ailleurs, le ministère public révèle que Fawzi Zekout fait actuellement l’objet de poursuites judiciaires devant le tribunal correctionnel de Frenda dans deux affaires distinctes, dont le jugement était prévu pour ce même 1er juin. Il est poursuivi pour exercice illégal d’une activité associative sans agrément, usurpation de fonction, collecte de dons sans autorisation, ainsi que pour incitation à un attroupement non armé et obstruction de la voie publique. Il avait été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès.
Bien évidemment, pour se défausser, la parade est vite trouvée. Car combien d’Algériens sont interdit de toute activité associative ? Combien d’Algériens interdits de voyage (ISTN), ou sous contrôle judiciaire ?
Malgré les apparences, le geste de Fawzi Zekout est symptomatique d’une situation insoutenable. Le feu couve. Et malheureusement les dirigeants du pays continuent de ruer, avec cynisme, dans les brancards. Tout va bien !
Le RCD dénonce une justice aux ordres et exige une enquête indépendante
Le drame survenu devant le ministère de la Justice à Alger continue de provoquer une vive émotion. Le militant associatif Fawzi Zekout s’est immolé par le feu, après avoir diffusé plusieurs vidéos dénonçant « une justice instrumentalisée » par ce qu’il appelait une « nouvelle issaba » (bande mafieuse). Un acte de désespoir, prémédité et symbolique, qui interpelle l’opinion publique.
Dans un communiqué publié le jour même, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) parle d’un « cri d’alarme déchirant » et d’un geste extrême révélateur d’une « Algérie en souffrance, rongée par l’impunité et l’arbitraire ». Le choix du lieu – le siège même du ministère – illustre, selon le parti, la perte de confiance des citoyens envers une justice perçue comme complice plutôt que protectrice.
Le RCD accuse le système judiciaire d’être de plus en plus utilisé à des fins de répression contre les voix dissidentes, et appelle à l’ouverture immédiate d’une « enquête indépendante, sérieuse et crédible » pour faire toute la lumière sur les circonstances du drame. Le parti exclut toute implication des institutions qu’il juge « compromises » dans la conduite de cette enquête.
« Voulons-nous continuer à vivre dans une société où des citoyens doivent s’immoler pour être entendus ? », interroge le communiqué, appelant à une refondation démocratique en profondeur et à une justice véritablement indépendante.
Samia Naït Iqbal
Allo, allo vous m’emtendez? restez branche’ je vais lever le ton et frapper sur la table. Encore quelques secondes je vais appeler:
» J’appele a une refondation, de la zlabia, kosher et une pizza et beaucoup de devises, des hondas et blondasses…IMMEDIATEMENT ! » ET un cabac avec ecrit dessus « las palmas » et une paire de « rayban chinoises. »
Immediatement toute Suite !
Sinon je vais voler de la soupe a Gaza !