26 avril 2024
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Israël : brouille entre le palais royal marocain et le PJD

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Rififi entre le palais royal et le parti islamiste PJD. Le cabinet royal marocain a fustigé lundi le comportement « irresponsable » du parti d’opposition islamiste Justice et Développement (PJD), après que ce dernier a accusé la diplomatie marocaine de parti pris pro-israélien.

« Le secrétariat général du PJD a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël », a dénoncé le cabinet royal dans un communiqué.

Le PJD, parti conservateur islamiste modéré, dirigé par l’ex-Premier ministre Abdelilah Benkirane, avait « déploré » dans un communiqué les « prises de position récentes du ministre des Affaires étrangères, dans lesquelles il semble défendre l’entité sioniste (Israël) dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens », en référence aux violences en Cisjordanie occupée.

« La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible », a répondu le cabinet royal, qui rappelle sèchement que « la politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté Le roi (Mohammed VI) en vertu de la Constitution ».

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Elle « ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées », souligne le communiqué.

« L’instrumentalisation de la politique extérieure du royaume dans un agenda partisan interne constitue ainsi un précédent dangereux et inacceptable », insiste le cabinet.

Dans un communiqué publié lundi, M. Benkirane a réagi en ordonnant à l’ensemble des membres et responsables du PJD de « ne faire aucun commentaire » jusqu’à ce que la direction du parti se réunisse pour « discuter du sujet ».

Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus entre Israël et plusieurs pays arabes, soutenu par Washington.

Depuis, le rapprochement se poursuit à un rythme très soutenu dans les domaines militaire, sécuritaire, technologique, économique et culturel.

Le royaume chérifien réaffirme néanmoins régulièrement son engagement en faveur de la question palestinienne – « l’une des priorités de sa politique étrangère » –, sous la direction du roi qui préside le comité Al-Qods, chargé de « préserver le caractère arabo-musulman » de JérusalemCependant depuis plusieurs mois, la situation est particulièrement explosive dans les territoires occupés. L’arrivée au pouvoir d’une coalition d’extrême droite avec à sa tête Benjamin Netanyahou a exacerbé la tension et multiplié les exactions et expropriations des terres contre les Palestiniens.

Avec AFP

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