Les autorités sanitaires de la bande de Gaza ont accusé samedi 19 octobre les forces israéliennes d’avoir encerclé et bombardé délibérément deux hôpitaux du nord de l’enclave, dont l’hôpital indonésien de la ville de Beit Lahia.
Selon le directeur de l’hôpital, « le personnel médical et les patients courent de graves risques ». Le Hamas a affirmé vendredi 18 octobre que les otages retenus dans la bande de Gaza ne seraient pas libérés tant qu’Israël ne mettrait pas fin à son offensive. Cela malgré la mort de son chef Yahya Sinwar.
.Pour les proches des otages, et les associations qui les soutiennent, c’est le moment ou jamais d’œuvrer à leur libération. Ils sont encore au nombre de 101 aux mains du Hamas.
Comme presque chaque soir, Sarah est venue devant la tente dressée depuis un an brandir l’un des portraits des otages. « Je ne sais pas trop comment me sentir, parce qu’évidemment je pense que le Hamas ne devrait pas exister. Mais dans le même temps, je n’arrive pas à me réjouir de la mort de quelqu’un. Au final, la perspective de trouver un accord, c’est une grande étape », note-t-elle.
Dès l’annonce de la mort de Yahya Sinwar, le Forum des familles des otages a lancé un appel au gouvernement pour tirer parti du moment.
« Nous sommes à un tournant. Les objectifs fixés pour la guerre contre Gaza ont été atteints, à l’exception de la libération des otages. Sinwar, qui a été décrit comme un obstacle majeur à un accord, n’est plus en vie. Il est essentiel que toute l’attention se concentre maintenant sur la réalisation de l’objectif d’un accord qui garantira la libération de notre fils Omer et des autres otages », explique Ronen Neutra, le père d’un otage enlevé le 7-Octobre.
Le mouvement palestinien Hamas a confirmé vendredi 18 octobre la mort de son chef Yahya Sinwar dans une vidéo diffusée sur la chaîne Al Jazeera, et a exclu de libérer les otages israéliens tant que se poursuivra « l’agression » d’Israël contre la bande de Gaza.
Sa mort avait pourtant soufflé un espoir notamment chez les pays occidentaux, d’une possible sortie du conflit. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait d’ailleurs assuré que cette mort marquait « le début de la fin » de la guerre à Gaza.
Le Hezbollah libanais a annoncé vendredi qu’il ouvrait une nouvelle phase d’escalade dans sa confrontation avec Israël, alors que l’Iran a déclaré que « l’esprit de résistance (serait) renforcé » après la mort de Yahya Sinwar.
Avec RFI