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dimanche 13 juillet 2025
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ISTN : Rendez-vous avec la mort (4)

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Aéroport d'Alger.

Toujours abasourdi et sous le choc, Ibrahim erre sans but précis dans le hall de l’aérogare. Il s’assoit dans la buvette du premier étage et commande un double café corsé…il essaie de retrouver ses esprits.

Lui qui ne fume pas, il demande une cigarette à un client. Dès les premières bouffées, il est pris d’une quinte de toux qui lui décolle les poumons, sous le regard amusé du voisin fumeur :

Wech bik didou, tu ne supportes pas la cigarette ?

– Pour tout vous dire, c’est ma première, répond-il.

– La cigarette, ce n’est pas un jeu. Tu as de la chance de ne pas fumer. Khoud rayi, ekhtik ! (Si je peux me permettre un conseil, évite !)

ISTN : rendez-vous avec la mort (3)

Il trouve la force de sourire, dit au revoir, se lève et se dirige vers la sortie. Il farfouille dans ses poches et trouve quelques dinars en billets et des pièces de monnaie. Il a de quoi prendre un taxi et retourner squatter chez son ami Hamid qui venait de le déposer avant de partir au travail.

Arrivé au bâtiment où lui-même logeait, il y a quarante ans, il a du mal à grimper les six étages qui mènent à l’appartement où demeure son ami avec son fils Zaki. Il est 8 h 00 du matin. Au bout de la troisième sonnerie Zaki ouvre enfin la porte. Il dormait encore.

– Wech tonton, tu as raté ton vol ?

– Non, c’est trop long à expliquer. À quelle heure rentre ton père ?

– En principe, il n’a cours que le matin. Mais il a l’habitude de revenir déjeuner entre 12 h 00 et 13 h 00.

– Il reste encore quelques bières d’hier ? demande-t-il en se dirigeant au frigo.

Zaki sourit.

Awah tonton, si tu veux boire de bon matin, c’est que c’est grave.

– T’inquiète ! il n’y a pas mort d’homme. Tu peux aller te rendormir, je reste dans la cuisine en attendant ton père.

Un fois n’est pas coutume, le frigo n’est pas rempli de bières ; deux ou trois, à peine. Des restes de la veille. De quoi avoir les idées claires ou se déglinguer le cerveau de bon matin. Au point où il en est, c’est du kif-kif bourricot… (à suivre)

Kacem Madani

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