Les années passent, les décennies s’égrènent et je commence à perdre espoir d’assister vivant au jour de l’écroulement des généraux algériens. Mais, symboliquement, je sortirai de ma tombe, un court instant pour les regarder droit dans les yeux et me rappeler à la phrase de Boris Vian.
Et pour la première fois de leur vie, je souhaiterais qu’ils n’aient pas la lâcheté de baisser les yeux et qu’ils me fassent face pour affronter les miens.
Ils y verront la rage rouge du sang des innocents et des braves qu’ils ont assassinés.
Ils y verront le reflet de leur terreur, celle qu’ils ont fait subir quotidiennement aux autres.
Ils y verront ma ferme résolution à ne jamais les laisser mourir dans la paix d’une âme qu’ils n’ont d’ailleurs jamais eue.
Ils y liront mon mépris et mon dégoût envers ceux qui n’ont pas vécu pour honorer l’être humain qu’ils étaient censés être.
Ils y verront ma lourde condamnation et la résolution sans faille d’aller rechercher le moindre centime de dinar de leur corruption, dans le pays comme à l’extérieur. Nous les dépouillerons des biens mal acquis, leurs familles comprises, avec la légitime justice de récupérer ce qu’ils ont pillé aux autres.
Tant d’innocents qui ont été meurtris, tant de familles ont perdu un être cher, tant d’argent qui aurait pu être disponible pour soulager les nécessiteux pour leurs besoins alimentaires, de santé, d’instruction et de logement.
Tant de dégâts pour avoir détruit une société par un embrigadement politique et religieux qui était leur garantie de survie politique. Une société qui n’est pas prête à se réveiller et se libérer des ténèbres dans lesquels on l’a enterrée.
Quel bel avenir avait ce pays gorgé de soleil dans lequel nous sommes nés et que nous aimons encore. Nous étions innocents et débordant de vie, nous n’aurions jamais imaginé la tempête qui allait nous détruire. Que de temps perdu, que d’espoirs volatilisés, que d’intelligence créatrice brisée.
Ils en sont responsables, il n’est pas possible de ne pas les condamner à la hauteur de leur immense crime alors qu’un simple voleur de poules le paierait d’une lourde condamnation.
Ce serait nier et insulter l’histoire de l’humanité qui a toujours présenté la facture aux pires criminels. Je ne vois pas pourquoi il y aurait pour l’Algérie une exonération concédée par les règles immuables de cette humanité.
Un moment, l’instant de mon regard sorti de ma tombe, ils comprendront notre résolution à ne jamais les laisser sans condamnation pour l’honneur et notre devoir envers les victimes.
La justice n’est pas une vengeance, elle est la garantie de solder un passé pour redonner de la sérénité au futur.
Ils ont eu tant d’opportunités pour s’arrêter et se mettre à l’abri d’une terrible justice avec la simple condamnation morale de leurs agissements et le contrôle fiscal habituel pout tout délinquant financier.
Ils ne l’ont pas voulu, ils ont cru jusqu’au dernier souffle à leur puissance éternelle. Ils paieront leur dû à la hauteur de leur entêtement.
Je quitterai ma tombe pour cet instant qui rachètera peut-être mon tourment éternel à ne jamais pu les avoir vu genoux à terre, tremblant du sort que leurs actes a rendu inévitable.
Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant retraité
Quant à moi, j’irai cracher sur leurs tombes.
Apres la mort il n y a rien.
Ton urine servira de fertilisant aux mauvaises herbes.
Azul . Bonjour . en principe , avant d’écrire un article d’une telle hauteur de point de vue et d’analyse très pertinente l’auteur de celui -ci devrait changer de nom puisque c’est le khabith de Boumedienne qui a ramené toute cette mafia avec lui au sein de L’ANP quand il a débarqué en juillet 62 et qu’il a dissout les instances officielles issues du Congrès de la Soummam .