Dans une tribune publiée le 16 août 2025, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, demande le renvoi immédiat du Premier ministre François Bayrou et appelle les citoyens à soutenir le mouvement populaire prévu le 10 septembre.
Selon Jean-Luc Mélenchon, le gouvernement prépare la rentrée avec un projet de budget « dévastateur » qui menace directement les services publics et la Sécurité sociale, exposant les classes populaires à une « violence sociale sans précédent ».
« Après une année budgétaire déjà féroce, la vie quotidienne de millions de personnes s’est détériorée et des centaines de milliers ont basculé dans la misère », écrit-il. Pour Mélenchon, les discours gouvernementaux sur l’économie de guerre détournent l’attention des véritables urgences, qui sont climatiques et sociales. L’explosion des prix, la vie chère et la multiplication des plans de licenciement préparent, selon lui, un automne et un hiver « de privations sans fin ».
Il dénonce également la concentration des richesses au profit d’une minorité restreinte « qui se gave déjà au-delà de tout ce qui a été vu depuis des générations ». « L’extension de leurs profits tourne à la guerre sociale contre notre peuple », affirme Mélenchon, soulignant un fossé grandissant entre les élites économiques et le reste de la population.
Le leader des Insoumis prévoit de fixer le cap de la rentrée politique lors de l’université d’été de son mouvement, qui se tiendra jeudi 21 août dans la Drôme. Cette rencontre, indique-t-il, permettra de réaffirmer son opposition au Premier ministre et de mobiliser ses partisans autour du blocage national du 10 septembre.
En appelant à cette mobilisation, Mélenchon tente de transformer le mécontentement social en un rendez-vous politique concret. Il articule son argumentation autour de deux axes : la critique des politiques économiques du gouvernement et la dénonciation d’une concentration des richesses jugée injuste. Sa tribune vise à alerter sur ce qu’il considère comme une menace pour le tissu social et à engager ses partisans dans une action directe contre le Premier ministre.
Djamal Guettala