12 janvier 2025
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Jeunes Algériens, enfants de l’Aube ?

Mes chers lecteurs, comme tous les retraités (un mot qui dispense de prononcer celui de vieux), je me suis réveillé à l’Aube et en le contemplant de la fenêtre, je n’ai pu résister à avoir une pensée si fréquente à ce moment.

Essayons ensemble d’évoquer cette beauté par la symbolique qu’elle représente dans la culture de l’humanité. Car si la beauté de l’Aube envahi l’être humain de sens qui le fascinent c’est aussi par les nombreuses déclinaisons de sa symbolique.

L’Aube est le début d’une journée donc d’une espérance. On dit bien « à l’Aube des temps ». L’Aube est le retour du soleil et celui de sa lumière, le moment qui permet de percevoir enfin le monde. Elle est le réveil à la vie, l’annonce d’un chemin à parcourir, de mystères à découvrir et d’un objectif à atteindre.

La génération d’Algériens qui vient de naître nous donne l’espoir d’une Aube nouvelle, d’une existence que nous souhaitons voir aller au-delà de nos rêves d’enfance, souvent trahis. Ils seront pour nous le rappel que le cycle de la vie peut effacer les pleurs, les souffrances et les dogmes démoniaques.

Ils apporteront leur lumière avec eux, celle du soleil qu’on croyait éternellement assuré dans ce beau pays qui est le nôtre. L’Aube que connaîtra la génération à venir saura peut-être mieux les faire respirer son souffle pour se préparer à affronter les mauvais vents qui apportent les nuages et les éclipses qui plongent dans les ténèbres.

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Ils seront les enfants d’une nouvelle Aube algérienne et redonneront la victoire du jour contre la nuit.

L’Aube a tellement été symbolisée qu’on ne peut en citer qu’une mince partie de ses représentations. Les romains l’ont appelée Aurore et la religion catholique en a fait le chemin journalier de la conquête perpétuelle du salut.

Le dieu égyptien le plus haut dans la hiérarchie, le dieu Râ, dieu du soleil, volant sur sa barque venait chaque jour terrasser le serpent Apophis, la nuit, pour perpétuer la lumière.

Quant aux humanistes de la fin du moyen-âge, ils prédisaient une lumière au bout du tunnel afin d’en sortir, ce qui fut réalisé pour aboutir à la Renaissance. Une étape qui a préparé le siècle des Lumières.

Mais il est vrai que l’Aube peut également être significatif de mauvais augures, comme le rituel de l’exécution à mort si merveilleusement décrit par Victor Hugo. Éos, déesse de  l’Aurore, se levait chaque jour de son lit pour symboliser la lumière du jour mais pour une vie dissolue.

Pour la nouvelle jeunesse, on ne peut que souhaiter que les ténèbres soient vaincues par la lumière du jour. Mais comment faire pour rompre la fatalité que les ténèbres n’engendrent pas à leur tour des ténèbres, éternisant le cycle ombragé ?

Pour les Grecs, précurseur de la pensée philosophique, le début des temps (mythologique) fut Chaos, le néant et le vide, il engendra le pire comme le meilleur. Il est donc toujours possible que la nouvelle génération algérienne sorte de sa fatalité pour emprunter le chemin du meilleur.

C’est à nous de l’y emmener malgré les forces des ténèbres.

Boumediene Sid Lakhdar

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