21 novembre 2024
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Jusqu’à quand le malaise de notre jeunesse ?

 

Jeunesse

Que peut-on tirer comme enseignement de l’étude N-MODA Algérie (2021), consacrée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), à la jeunesse algérienne ? Eh bien, que nos jeunes évoluent dans des conditions de vie de plus en plus précaires, voire déplorables, lesquelles provoquent des maladies dangereuses menaçant leur santé.

Cette étude de l’UNICEF, a planché sur la qualité de l’instruction de nos jeunes, leur participation à la vie économique et les problèmes sanitaires auxquels ils sont confrontés.

Elle révèle des données préoccupantes sur les diverses maladies qui mettent en péril la santé et le bien-être de notre jeunesse.  Pas moins de 8,5 % des jeunes adultes  âgés entre 18 et 29 ans, souffrent d’hypertension.

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Les hommes étant les plus touchés (10,1%) que les femmes (6,9%). De surcroît, au moins 4% de jeunes souffrent du diabète ou de l’hyperglycémie, alors que 12 % d’entre eux souffrent d’hypercholestérolémie totale. Une maladie nettement plus répandue chez les femmes, notamment lors de la phase du passage de la vie d’enfant à la vie d’adulte, précise-t-on dans ce rapport stratégique de l’UNICEF, dédié à la situation de la jeunesse algérienne.

Plus loin, le document signale que diverses maladies qui mettent en péril la santé de nos jeunes sont provoquées par la consommation quotidienne du tabac, un régime alimentaire trop peu diversifié et une activité physique insuffisante.

Ainsi, pour le taux du tabagisme qui s’élève à près de 37% pour les hommes, ce sont les jeunes qui représentent la tranche d’âge la plus touchée : en moyenne, celle-ci commence à 16.4 ans, avec environ 15 cigarettes par jour, déplore ainsi l’étude de l’UNICEF.  De même, constate-t-on dans le même papier que les jeunes ne font guère attention à leur hygiène alimentaire, laquelle est, pourtant, centrale pour un bon état de santé :  consommation insuffisante de fruits et légumes. Ce qui ne permet guère de garantir un apport quotidien suffisant en fibres alimentaires.

Pour rappel, l’OMS recommande, à cet effet, une consommation d’au moins 400 g, soit cinq portions de fruits et légumes par jour.

Or, 85,3% de nos jeunes, entre 18 et 29 ans, ont déclaré n’avoir jamais observé cette recommandation. S’ajoute à ce sombre tableau l’inactivité physique.  Près de 67% des jeunes ne font plus d’activité sportive. Un taux alarmant alors que l’OMS préconise, à ce propos, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée, ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, des exercices de renforcement musculaire, des activités de loisirs, etc.

Il va de soi, enfin de compte, que ces données recueillies par l’UNICEF démontrent que les jeunes algériens évoluent dans un environnement social et économique, marqué par un malaise protéiforme.

La complexité sociale ainsi que le recul économique du pays compromettent malheureusement leur épanouissement et leur bien-être à divers niveaux.

Kamal Guerroua

1 COMMENTAIRE

  1. Il ne faut pas oublier que 70% des 45 millions d’Algériens et d’Algériennes ont moins de 30 ans.Dans un pays normal cette jeunesse est une richesse mais chez nous c’est une calamité.Notre système éducatif gangrené par la politisation à outrance de la religion,la bigoterie et le populisme n’en finit pas de former des zombies dont le dernier des soucis est le travail pour le développement du pays.Ils rêvent surtout de partir ailleurs croyant trouver l’Eden de leurs fantasmes.Les harragas nous donnent une tragique images de ces jeunes qui meurent noyés ou qui finissent SDF dans des contrées hostiles où ils croyaient trouver le paradis.

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