Khadidja Bouraoui, la maman d’Amira Bouraoui, a été transférée, ce dimanche 12 février 2023, à Annaba après avoir passé une nuit en garde à vue à la brigade de la gendarmerie d’El Achour, sur les hauteurs d’Alger. Wafa Bouraoui, la sœur d’Amira, quant à elle, a été relâchée ce matin, à 5 heures.
Le supplice que le régime fait subir à la famille continue. Transférée par route très tôt ce matin, Khadidja Bouraoui risque d’être présentée aujourd’hui devant le procureur près du tribunal d’Annaba.
Un cousin de la famille a été aussi arrêté à son tour et il est maintenu en garde à vue à la brigade de la gendarmerie d’Annaba.
Il a été procédé également très tôt ce matin à la perquisition du domicile familial, à Oued Romane. Âgée de 71 ans, Khadidja Bouraoui avait subi en 2016 à l’hôpital Ain Naâdja une opération chirurgicale sur le cœur. Nous ignorons pour l’heure les raisons de cette arrestation. Une chose est claire: elle est liée au transfert de sa fille Amira Bouraoui sous la protection de l’ambassade française en Tunisie mardi dernier.
L’arrestation samedi, à 19 heures, par la gendarmerie d’El Achour, Alger, de Khadija Bouraoui et Wafa Bouraoui, la mère, âgée de 71 ans et la sœur de la militante Amira Bouraoui, à leur domicile à Oued Romane constitue une énième dérive autoritaire du régime.
Il y a deux jours, des policiers en civil ont fait irruption chez elles à deux reprises pour les intimider et leur demander si elles sont » fières » de l’acte de leur fille et sœur.
Que recherchent les autorités chez les Bouraoui ? Est-on à ce point face à une famille de délinquants ou de bandits pour déployer tous ces moyens policiers ? Cette affaire est symptomatique de l’ensemble de la situation ubuesque dans laquelle macère le pouvoir. Des condamnations de citoyens pour leurs opinions en vois-tu en voilà, des arrestations quotidiennes, des intimidations d’activistes, une campagne de propagande contre les voix libres… tout un arsenal protéiforme et répressif est déployé pour maintenir le pays sous une chappe de plomb et faire peur aux Algériens.
L.M.