Samedi 20 octobre 2018
La citoyenneté active comme arme de changement
Par définition, une démocratie participative exige que les individus s’investissent en politique et jouent un rôle actif dans la société. D’autant qu’une démocratie efficace ne se limite pas seulement à glisser un bulletin de vote dans une urne et à attendre, les bras croisés, le changement venir, mais aussi et «surtout» à s’engager sur le terrain en faveur du bien-être collectif, à donner quelque chose en retour à la collectivité dans laquelle nous vivons, à reconnaître que nous dépendons tous les uns des autres et qu’en apportant une contribution positive à l’évolution de notre société, nous nous aidons nous mêmes, autant que nous aidons les autres avec qui nous vivons.
C’est cette dynamique-là qui nous manque aujourd’hui en Algérie alors que toutes les forces négatives poussent au pourrissement de la situation et au point de non-retour! Nos jeunes ont besoin de se sentir utiles et de trouver leur place dans cette société, la nôtre, qui leur tourne le dos, et c’est à cette dernière de s’ouvrir pour leur permettre de s’y insérer. La citoyenneté active sous toutes ses formes serait un moyen pour eux d’y parvenir, avec peu d’écueils possibles.
Car, à cette heure de grande incertitude, s’il va de soi que l’apprentissage de la citoyenneté dans les écoles est essentiel, le développement du sens de la solidarité sociale dépend néanmoins tout aussi fortement de l’éducation que nos jeunes reçoivent à la maison, dans la rue, à la cité, à la campagne et dans le cœur de nos villes encombrées et dépourvues de plans urbanistiques viables. Tout est lié et complémentaire en effet entre le secteur éducatif, la société et l’Etat.
Ce qui donne toutes ses lettres de noblesse à cette citoyenneté active, comme moteur de changement pacifique. Une citoyenneté devant être comprise comme le fait d’assumer la responsabilité de son propre destin, au moment où nos pouvoirs publics sont défaillants à tous les niveaux.
C’est aux comités de quartier, les associations caritatives, les syndicats autonomes d’étudiants et de travailleurs que doit revenir ce rôle de ranimer la flamme du militantisme social et de l’engagement, longtemps mis en veilleuse, chez nos jeunes. Il faut agir vite avant qu’il ne soit tard !