Mercredi 17 janvier 2018
La Corée du Nord, est-elle une réelle menace pour la paix et la sécurité mondiale ?
Selon Orwell, la guerre continue toujours de faire vivre et entretenir un empire. La guerre est le seul moyen de contrôler les masses pauvres et ignorantes. En prenant l’initiative de s’éduquer, les masses risqueraient de renverser les élites. La guerre est la seule arme de l’empire qui protège l’élite.
La République démocratique de la Corée, un petit pays situé à l’Extrême Orient est apparu brutalement dans les médias internationaux et le reste de monde. Dès lors, les puissances se sont impliquées dans le conflit. La communauté internationale s’est mise à observer la Corée et la situation sur place a commencé à faire quotidiennement l’objet de discussion à Washington, Moscou, Tokyo et Pékin. La République populaire démocratique de la Corée a une superficie de 46,541 km² pour une population de 25,37 million d’habitants selon la banque mondiale. Elle a pour capitale Pyongyang. La Corée du Nord a pour frontière au nord, la république populaire de Chine et la Russie et au sud, la Corée du Sud.
La position géostratégique et politique de la Corée la situe entre les mers japonaise, chinoise et l’Océan pacifique. L’impérialisme de l’Occident, du Japon et la guerre froide ont automatiquement créé une situation où la Corée devient tributaire de la Chine. Selon le Sud-Coréen Pak Myong-rim, les problèmes coréens ont toujours été le reflet de l’ordre international. La Corée a été le lieu de confrontation entre la Chine et le Japon, mais aussi l’avant-poste de la rivalité entre l’Orient et l’Occident, entre le capitalisme et le communisme, entre les États-Unis et l’Union soviétique. Les Coréens ont été parmi les premiers à vivre le nouvel ordre mondial qu’était la guerre froid.
La guerre de Corée était en fait, une tentative de réunification par la force. Elle n’aurait jamais éclaté sans la division en 1945, entre la zone soviétique et la zone américaine. La libération de la péninsule jusque-là occupée par les Japonais était bel et bien la cause de cet affrontement. En 1948, le peuple coréen, fier de son homogénéité ethnique, n’a pas supporté la scission des deux républiques créées. En juin 1950, le dirigeant de la Corée du Nord de Kim II-Sung ayant envahi le Sud dans l’intention de réunifier les deux Corées ne parvient pas à atteindre son objectif. Nul doute que même si cette agression représentait une opportunité pour le gouvernement de Rhee Syngman au Sud, personne ne pouvait se satisfaire d’un recours aux armes. La guerre de Corée, qui avait la réunification des deux pays comme objectif, a paradoxalement eu pour conséquence d’entériner leur division.
Rappel de ces faits pour comprendre la position de la Corée du Nord d’aujourd’hui
La Seconde Guerre mondiale était en train de prendre fin en 1945, les USA et l’ancienne Union soviétique, en s’implantant en Corée prouvaient leur méfiance et leur hostilité. Le 9 Mai 1945, l’ex-Union soviétique s’installe au Nord du 38ème parallèle. C’est le début d’une position qui deviendra officielle avec le développement de la guerre. Le 8 septembre 1945, les Etats-Unis d’Amérique américaine ne tardent pas à s’implanter dans le Sud ! La Corée du Nord a pour alliée la Chine et l’ex-Union soviétique. La Corée du Sud a comme alliés les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Turquie, le Canada, l’Australie, le Luxembourg, les Philippines, la Belgique et l’Afrique du Sud. La guerre de Corée est alors considérée comme une troisième guerre mondiale; elle en présente les mêmes composants. Presque 90% des pays impliqués dans les deux guerres mondiales se sont constitués en bloc. La guerre de Corée a durée presque trois ans et laissé des séquelles traumatisantes.
L’avocat international canadien Christopher Black et sa délégation d’avocats américains et canadiens, à Pyongyang, a pu apporter des preuves cédées par le gouvernement nord-coréen au sujet des Américains. En effet, les Coréens lui ont montré des documents américains saisis pendant la guerre. Selon lui, il s’agit de preuves irréfutables prouvant que les Américains avaient bien prévu d’attaquer la Corée du Nord en 1950. Mr. Blake a rporté que les Américains ont ensuite prétendu que la défense et la contre-attaque nord-coréenne étaient une « agression ». C’est en fait, une manipulation orchestrée par les médias dans le seul but d’inciter les Nations-Unies à soutenir une « opération de police ». C’est un euphémisme que de qualifier leur guerre d’agression contre la Corée du Nord.
Les causes réelles de la guerre de Corée sont multiples mais nous allons tenter d’en expliquer quelques unes. La guerre de Corée 1950-1953 a été très dévastatrice et a fait plus de 3,5 millions de morts selon les historiens et les publications consultées à ce sujet. Cette guerre a été en termes d’image néfaste pour la Corée du Nord qui était et continue à être vue comme le vilain ennemi de l’Asie Orientale contre le reste du monde. Lorsque la fin de la deuxième guerre mondiale s’approchait, un monde bicéphale s’est installé : le bloc de l’Ouest et celui de l’Est. Le bloc de l’Ouest s’est transformé ou a changé de nom en devenant l’OTAN et s’est enrichi des pays venant de l’ancien pays soviétique.
Selon l’accord signé par les présidents Reagan et Gorbatchev, l’OTAN n’aurait pas dû étendre ses membres aux anciens états que constituaient la république soviétique qui continuent à susciter une certaine méfiance et contribueront à l’hégémonie sur ce monde.
Les calculs politiques, géostratégiques et économiques pour conquérir l’Asie Orientale sont réalisés avant même la fin de la deuxième guerre mondiale et l’installation de la guerre froide. Les deux grandes puissances se sont installées aisément parce qu’à notre humble avis ils visaient l’hégémonie mondiale minutieusement préparée. L’alliance de guerre était prête et son déclenchement imminent. Officiellement, elle a commencé le 25 Juin 1950, déclenchée par la Corée du Nord communiste soutenue par les anciens pays Soviétiques et immédiatement contrée par les États-Unis et leurs alliés ci-dessus mentionnés. L’avocat Christopher Black, spécialisé en droit criminel en 2003 a effectué son premier voyage en Corée du Nord, accompagné d’avocats américains et canadiens, membres de la National Lawyers Guild, enfin de voir, analyser et confronter le gouvernement et le peuple Coréen objectivement. Le feed-back de son observation a été édifiant, voir surprenant; dès son retour, il a publié un article sur la Corée du Nord qu’il a appelé « La grande tromperie ». Mr. Black y écrivit ceci : « Les soit disant problèmes rapportés sur la Corée du Nord constituent une immense tromperie conçue pour cacher aux peuples du monde les réalisations des Nord-Coréens, qui ont réussi à créer leurs propres conditions, leurs propre système socio-économique indépendant basé sur les principes socialistes et libres de la domination des puissances occidentales. »
Au cours du séjour de la délégation de Mr. Black et lors de leurs premiers dîners à Pyongyang, leur hôte, le célèbre avocat Nord Coréen Mr. Ri Myong Kuk, au nom du gouvernement Coréen a déclaré que la force de dissuasion nucléaire de la Corée du Nord est nécessaire au vu des agissements et des menaces des États-Unis à son égard. Mr Ri Myong Kuk disait, et cela a été répété à Mr. Christopher Black plus tard pendant son voyage, lors d’une réunion de haut niveau avec des représentants du gouvernement de la Corée du Nord, que si les américains signaient le traité de paix et un accord de non agression avec la Corée du Nord, cela rendrait illégitime leur occupation de la Corée du Sud et entraînerait la réunification de la Corée. Il n’y aurait plus besoin d’armes nucléaires. Il semblerait dire en toute sincérité : « il est important que des avocats se réunissent pour discuter de cela, car les avocats réglementent les interactions sociales au sein de la société et dans le monde. » et il a ajouté en toute bonne foi, « le chemin vers la paix exige l’ouverture du cœur ».
L’avocat Mr. Ri Myong Kuk qui parlait au nom de son gouvernement Coréen au collectif d’avocats de Mr. Black, son homologue, semblait sincère dans son désir de paix; et même si ce n’était qu’une apparence, nous pensons qu’il eût été souhaitable de s’entendre sur un programme auquel les deux pays auraient à collaborer ! Nous pouvons donc nous poser légitimement ces questions : « Pourquoi aucun traité de paix et de non agression n’a-t-il pas été signé à la fin de la guerre alors que cela a toujours été le cas depuis la nuit des temps pour d’autres pays dans la même situation ? Pourquoi la signature tarde t-elle autant pour la Corée ? Plus de 60 ans, à savoir si un jour, il serait signé. A qui cette situation profite-t-elle ? Pourquoi les médias occidentaux n’ont pas relevé ce dysfonctionnement important afin d’éclairer ou d’informer sur la possibilité d’investir dans la paix ? L’équipe de Mr. Black a bien senti que la Corée du Nord et son peuple aspirent à la paix, à la sécurité comme n’importe quelle nation du monde. Selon Mr. Black « la population de la Corée du Nord veut continuer à vivre et à travailler sans la perpétuelle menace d’être détruite par l’arme atomique.
Le conseil de l’ONU a voté une opération de police qui n’est pas conforme aux articles qui régissent le règlement intérieur et le Conseil de Sécurité dans lequel est stipulé la présence obligatoire de tous les membres. L’avocat international canadien Mr. Black et sa délégation d’avocats, ont déclaré ceci : « Les USA ont profité des boycotts des ex-pays de l’Union Soviétiques afin d’organiser un coup d’état institutionnel, créant ainsi un passage de force. » L’Amérique, la Chine du Kuomitang, la France, la Grande Bretagne ont affiché leur volonté de soutenir et voter leur guerre en Corée. Dans l’article 51, en cas d’attaque armée, toute nation a le droit de se défendre. Selon le mémo de Mr Black, la plupart des pays européens n’ont aucune idée des destructions massives infligées par l’Amérique et ses alliés à la Corée. L’Amérique et ses alliés ne se sont jamais soucié de la légalité de leur actions ni de la notion d’État de Droit. L’objectif était seulement de conquérir premièrement la Corée du nord et ensuite d’annexer la Mandchourie et la Sibérie. Au cours des 20 premiers mois de la guerre de Corée, le New York Time écrivait que sept mille sept cent tonnes de napalm avaient été lâchées, que des bombes pleuvaient sur Pyongyang. De plus, les civiles fuyants le carnage avaient été mitraillés par les avions américains et alliés.
Un volume de bombes plus important a été déversé par les américains et ses alliés sur la Corée du nord que sur le Japon au cours de la seconde guerre mondiale. Le major Kim Myong Hwan de la Corée du Nord était le négociateur principal sur la zone démilitarisée de Panmunjon. Au cours d’une rencontre avec la délégation des avocats, il a dit d’un air plein de tristesse que lui et ses cinq frères avaient été obligés de faire des rondes sur la ligne de la zone, comme des soldats, à cause de ce qui était arrivé à leur famille. Sa grand-mère était morte l’estomac transpercé par une baïonnette. Son grand père, quant à lui, avait été accroché à un poteau et torturé. Il s’est adressé à la délégation des avocats en ces termes : « Vous voyez, nous devons nous défendre, nous ne sommes pas contre les américains. Nous sommes en opposition avec leur politique de guerre et avec les efforts qu’ils déploient à vouloir dominer les autres nations du monde et provoquer des catastrophes contre les peuples. ». Une attaque américaine et alliée a déversé de l’essence sur 900 enfants, femmes civiles inclus qui cherchaient à s’en protéger. Le bilan est que tous ont fini carbonisés. Les coréens ne veulent plus jamais vivre l’occupation américaine. Pouvons-nous le leur reprocher ?
La politique américaine vis à vis de la Corée du Nord depuis les années 90 jusqu’à ce jour
Sous l’administration de Bill Clinton, président des Etats-Unis, le gouvernement américain avait contacté son homologue nord-coréen pour que les deux pays améliorent leurs relations. Cette nouvelle relation chaleureuse aiderait les deux pays. Les États-Unis fourniront le matériel dont avait besoin les nord-coréens pour traiter leur énergie afin d’acquérir l’autonomie. Il est bon de rappeler que la Corée du Nord avait déclaré qu’elle voulait la technologie nucléaire dans le but d’accéder à l’électricité nucléaire et non pour la bombe. L’accord était que le gouvernement nord-coréen devrait geler ou éliminer son programme d’armes nucléaires et d’essais des missiles. Un point très important de l’accord de la Corée du Nord était de permettre à l’AIEA d’effectuer des inspections de routine des installations nucléaires et de d’être présent dans les activités sur ces installations nucléaires et de contrôler leur prolifération. En échange, les États-Unis feraient l’effort de construire deux réacteurs nucléaires d’eau légère en Corée du Nord pour compenser la perte d’énergie nucléaire. L’année retenue pour les construire était 2003. En attendant les États-Unis avaient promis de suspendre les exercices militaires avec la Corée du Sud. Pour la guerre de Corée en 1953, dans les termes de l’armistice, les États-Unis avaient promis de normaliser leurs relations politiques et arrêter de considérer la Corée du Nord comme étant le pays commanditaire du terrorisme et méritant des sanctions. Tous deux devaient s’employer à veiller et se battre contre la menace ou l’utilisation d’armes nucléaires. Les États-Unis fourniraient 5000 tonnes par an de carburant lourd.
Pourquoi plus de 60 ans après la fin de la guerre de Corée, aucun traité de paix n’a-t-il été signé ?
Le colonel Lawrence Wilkerson a pris sa retraite en 1997 et a commencé à travailler comme conseiller du général Powell et chef d’état-major. De 2002 à 2005, ce dernier était secrétaire général du ministère des affaires étrangères américaines. Il est distingué adjoint professeur de gouvernement et de politique publique au Collège de William et Mary. Ce colonel en retraite, Lawrence Wilkerson, a récemment publié dans le magazine conservateur américain. Dans son écrit, il a fait une analyse objective de la situation de la Corée du Nord. Des responsables supérieurs des deux côtés (américains et nord-coréens) ont participé à des réunions dans lesquelles l’accord qui était prévu d’être signé est finalement tombé aux oubliettes. Dans cette revue, le colonel a également déclaré qu’il était présent en 2002 lorsque ces questions ont été portées à l’attention du président Bush et de l’assistant secrétaire à l’Asie de l’Est Mr. Jim Kelly. Selon les services de renseignements, les États-Unis avaient constaté que les nord-coréens trichaient. Mr. Jim Kelly, secrétaire adjoint pour l’Asie de l’Est et le Pacifique s’est donc rendu à Pyongyang. Il a confronté Kang Sok-ju et Li Gun, qui ont admis d’une manière très directe qu’ils avaient en effet cette stratégie de couverture face au non respect des engagements des États-Unis dénoncé par le colonel Lawrence Wilkerson. Les nord-coréens pensaient alors en ces termes à propos des américains : « Puisque vous ne respectez pas vos engagements dans le cadre que nous nous sommes convenus, nous continuons nos projets. En effet, nous avons un programme alternatif. »
Ce que les services de renseignements ne peuvent déterminer, c’est quand les nord-coréens ont véritablement commencé cette stratégie de couverture. Est-ce avant même d’entrer dans les pourparlers avec les USA, pendant les entretiens ou réellement parce que les USA n’ont pas respecté l’accord et tout ce qu’ils avaient promis de réaliser ? Le Colonel Wilkerson s’est demandé pourquoi les nord-coréens pensaient que les USA ne pouvaient pas respecter leur engagement ? Ils ont supposé que les USA n’étaient ni en mesure de respecter l’accord signé avec la Corée du Nord ainsi que la Chine, le Japon et d’autres pays, ni de tenir leur promesse d’aide financière qui n’est jamais parvenue. Pendant ce temps, l’Organisation coréenne pour le développement énergétique, qui était le consortium mis en place selon l’accord entre les États-Unis et la RPDC était financée par d’autres, comme le Japon, la Chine, etc. La Corée n’a jamais pu profiter de ces fonds jusqu’en 2003. Tout ce qui avait été convenu et mentionné dans l’accord n’était pas tenu, y compris la fourniture des 5000 tonnes par an de carburant lourd par les États-Unis. L’accord a été laissé vide de sens et la Corée du Nord a poursuivi ses tests des missiles et ses essais nucléaires. Colonel Wilkerson a déclaré que sa réaction aurait été identique s’il avait été à la place des nord-coréens.
Il semble que certaines personnes au congrès des États-Unis aiment continuer les jeux de guerre. Mais dans quel but ? Quel en est le prix ? Nous avons pu le constater pour la Syrie avec Bachar Al-Assad, l’Iran avec Rohani, la Corée du Nord, avant le colonel Kadhafi et Saddam Hussein. De toute évidence, les USA souhaitent que ces régimes disparaissent ou changent. Le colonel Wilkerson a déclaré que les exercices militaires faisaient voler des avions chargés de bombes le long de la zone démilitarisée parce que les États-Unis ont prévu des exercices massifs pour aller de paire avec la diplomatie. Cette décision serait très significative et représenterait un retour des années 1994-1995.
La plupart des Occidentaux pensent que la Corée du Nord est un pays paranoïaque et veulent une action immédiate contre elle. En réalité, pourquoi les occidentaux n’ont-ils pas pris des mesures contre ce pays ? Peut-être parce que ce pays dispose d’une armée très disciplinée et bien formée. Les armes classiques peuvent détruire la capitale de la Corée du Sud et ses environs avec ses plus de 25 millions d’habitants tout en provoquant de graves dommage au Japon. Selon la majorité des pays, la guerre en Irak en 2003 était justifiée par le fait que Saddam Hussein était un homme criminel qui avait retourné des armes chimiques contre son propre peuple tuant ainsi plusieurs milliers de personnes. L’Irak était capable de développer les armes nucléaires en l’espace de quelques mois et d’atteindre l’Europe et les USA avec. Les Occidentaux traitaient Saddam Hussein de fou. Pendant la guerre contre l’Iran et contre les Kurdes, ils respectaient, équipaient et conseillaient Saddam Hussein. A cette époque, ce dernier était toujours le bienvenu pour ensuite finir par être capturé et pendu. La guerre de la coalition américaine a fait des millions de morts irakiens, des millions de déplacés. Les USA ont perdu des centaines de milliers de soldats dont la moitié est retournée malade à force d’être exposée aux radiations et souffrant de symptôme face auxquelles les médecins sont impuissants. Beaucoup se sont suicidés. Même si l’Irak à l’époque avait pour président un dictateur en la personne de Saddam Hussein, le pays était stable, ce qui est loin du chaos qu’il est devenu.
Mouammar Kadhafi était le président de la Libye, un pays très stable. Il n’y avait pas de chômage, tout citoyen possédait une maison et l’éducation était accessible gratuitement. Si vous étiez accepté dans une université étrangère des États-Unis et d’Europe, l’ancien gouvernement Libyen attribuait une bourse d’études à tous. Dans certains pays qui ont agressé la Libye, les étudiants sont déjà très endettés et finissent par abandonner leurs études. Moammar Kadhafi était peut-être un dictateur, mais la majorité de la population bénéficiait des soins gratuits. Il a fait irriguer le désert pour augmenter la croissance alimentaire de son pays. Aujourd’hui, la Libye est devenue le paradis pour le terrorisme contre lequel l’Occident est en lutte quotidienne. Le terrorisme qui frappe l’Europe n’a quasi jamais existé du temps de Kadhafi vivant. La Libye possédait une grande quantité d’armes chimiques et essayait d’avoir la technologie nucléaire pour protéger son pays contre les envahisseurs. Certains pays l’ont convaincu de détruire toutes ces armes. Il a accepté et deux ans après avoir rendu ces armes, il est assassiné et le pays détruit. La Libye était le pays d’Afrique qui avait le plus haut niveau de ressources réparti entre ses habitants. Les bombardements de l’OTAN ont ramené ce pays à un état primitif.
Le président de la Corée du Nord a été témoin de ces scénarios d’attaques et de régimes changés de l’extérieur. Il a déclaré publiquement qu’il ne renoncerait pas à avoir le nucléaire, qu’il continuera jusqu’à ce que le pays ait sa propre bombe, la seule force de frappe que l’envahisseur respecte. Ils ont examiné et étudié minutieusement ce qu’il s’est passé avec les autres pays. A ce propos, le président Poutine vient de faire ces commentaires lors des réunions BRICS l’autre jour : « Président Poutine condamne ces exercices de la Corée du Nord, le comprend compte-tenu de l’exemple de l’Irak et la Libye ». A ce propos, il déclara « nous ne pouvons pas oublier ce qui est arrivé en Irak et en Libye ». La Corée du Nord ne va certainement pas l’oublier non plus.
Selon l’avis de la délégation de Mr. Blake qui a visité la région asiatique, la présence massive de militaires américains en Asie entrave les relations entre la Chine, la Corée du Sud, la Corée du Nord et le Japon. Cette présence militaire, les américains l’utilisent comme moyen de pression contre la Chine et la Russie et les manœuvres de guerre sont restés un aspect important pour les américains dans leur quête de domination de la région.
Selon la délégation des avocats internationaux experts en criminologie, les armes nucléaires de la Russie et de la Chine ne servent qu’à dissuader les attaques américaines ! Des déclarations des gouvernements russes et chinois montrent leur consternation, et anxiété. Si les moyens défensifs de la Corée du nord lui attirent une attaque américaine, ils risqueraient eux aussi d’être attaqués par les américains. Dans cet état de crainte et de suspicion, tout peut arriver. Tout ceci ramène à une question : pourquoi s’opposer à l’autodéfense de la Corée du Nord, à ce qui pourrait encourager l’établissement d’un accord de non agression, ce qui pourrait amener à retirer ses armées de la péninsule coréenne ? Dans cette zone, les américains ont des capacités nucléaires et présentement, ils procèdent à l’installation d’un système de défense antimissile THADD qui menace la sécurité de la Chine et celle de la Russie.
L’occupation du pays par les américains et l’ex Union Soviétique a confirmé la décision, en concertation avec les américains, la Chine, le Japon et l’ex Union Soviétique excepté les coréens de diviser la Corée en deux : la Corée du Nord et la Corée du Sud. La guerre de Corée n’était pas une guerre civile mais une guerre mondiale ; les perspectives de paix et réunification sont encore lointaines.
Selon Wikipédia, il y a cinq pays qui ont adhéré au traité de non prolifération des armes nucléaires. Ce sont les USA, la Russie (ex-Union Soviétique), le Royaume Uni, la France et la Chine. L’inde, la Pakistan et la Corée du Nord n’y ont pas adhéré, mais ont effectué des essais nucléaires. L’Israël dispose d’une force nucléaire non déclarée et le Japon a la capacité technologique d’y accéder très rapidement. La bombe pakistanaise a été développée avec l’aide technique des États-Unis, qui en conserveraient encore aujourd’hui le contrôle.
Tous ces pays mentionnés ont l’arme nucléaire et cela fait partie de leurs stratégies de dissuasion contre toute force de déstabilisation. La politique de base nord-coréenne est de rechercher la paix et non d’entendre presque tous les jours le tambour de guerre. La Corée du Nord ne veut pas être dans les prochains jours ajoutée à la liste des pays qui sont détruits complètement l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, etc., car si tel est le cas, la Corée du Nord deviendrait la porte d’entrée internationale du terrorisme aux portes de la Russie, de la Chine et du Japon.
M. A.
Dr. Mehenou Amouzou a obtenu son « Master in Business » à l’ « European Advanced Institute of Management » ainsi qu’un Certificat en finance et investissement à Paris (France). Il a complété ses études dans les Relations Internationales et les Stratégies Politiques et de Défense et a obtenu son Doctorat de Philosophie en Finance.
Contribution à cet article
Raymond Bernhard West; Fundacion Paraiso Sin Fronteras; Mr. Leroy Bryant Mr. Paul Kokou Amouzou; Mr. Morgan Lewis, Amouzou Nkrumah Production, Nouho Kamara, Mr. Leroy Bryant Mme Dominique Mazarin & Vassiriki Traore .