29 mars 2024
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La Covid-19 et l’élection présidentielle américaine

REGARD

La Covid-19 et l’élection présidentielle américaine

Une fois n’est pas coutume, les Américains n’ont pas véritablement le sentiment bon gré mal gré d’être emballés par le déroulement de la campagne électorale du 3 novembre prochain pour l’élection d’un 46e président en cette période de pandémie pour des raisons de santé publique accompagnée par les mesures de sécurité, de confinement et de distanciation que l’on connaît.

Jamais pareille situation de désintérêt à l’égard d’un événement aussi important que l’élection présidentielle n’a été vécue par les Américains depuis la toute première constitution de 1789 ayant consacré l’Union des États-Unis d’Amérique.

Cette méfiance à l’égard de tout ce qui représente l’État est nettement ressentie au niveau de la scène politico-sociale américaine, mais qu’en plus de la hantise créée par la situation pandémique du Coronavirus, l’apparition d’un racisme systémique envers la communauté afro-américaine a été le prélude à la contestation sociale qui s’en est suivie en réaction aux multiples exactions dont s’est rendue coupable la police d’État.

On s’en rappelle la chicane ayant opposé les Républicains aux Démocrates autour de la nécessité ou non de faire appel à l’armée pour parvenir au rétablissement de l’ordre qui semble menacer, selon la version du clan de Trump, la sécurité des personnes et des biens.

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Donald Trump, lui n’a pas été avec le dos de la cuillère pour fustiger les instigateurs de la protesta, contrairement à la position de son rivale Joe Biden qui privilégia l’approche de la discussion tout en réitérant son désaveux aux suprématistes blancs.

Même son de cloche autour de la régulation drastique des armes à feu qui a diamétralement scindé la position des uns et des autres.

La position de Joe Biden ne souffrait d’aucune ambigüité en matière de possession d’armes à feu, quant à Donald Trump, il est intransigeant sur cette question, une manière pour lui de ne pas se mettre en porte-à-faux vis-à-vis de ceux qui constituent le plus gros de ses troupes.

Par ailleurs, nous ne pouvons passer sous silence les erreurs d’appréciation de la part de Donald Trump concernant sa nonchalance à mettre en place au tout début de la pandémie, les mesures de sécurité prompts à éviter la propagation de la Covid-19, et qui n’a pas manqué de susciter l’ire des démocrates non plus.

Pour ne pas faire dans l’alarmisme hilarant, il y a lieu de relever que les récentes statistiques révèlent que les États-Unis d’Amérique sont le pays le plus touché au monde par les effets du Coronavirus, pour avoir causé la mort de 212 000 personnes et éradiqué des millions de postes d’emploi.

Le virus, contrairement à certains esprits insensés, il a franchi l’enceinte de la Maison Blanche pour s’en prendre au président américain ainsi que sa conjointe, heureusement pour lui, les structures hospitalières américaines peuvent se targuer d’être les meilleures dans le monde, qui lui ont permis de se remettre sur pied pour entamer la suite de sa campagne électorale.

Son rivale, Joe Biden, par contre, qui, à défaut de s’essayer aux bains de foule, se contente des déclarations à la presse pour ensuite se retirer dans son bunker, mesure de confinement oblige.

En dépit d’un léger avantage pour les démocrates, les craintes d’un revirement de situation hante les esprits, car la particularité du processus de vote américain se caractérise par ‘’l’arbitrage’’ des grands électeurs au prorata du plus grand nombre d’habitants des États tels que la Floride par exemple, qui peut faire la différence et ce quelques soient le pourcentage national obtenu. 

« L’élection se joue vraiment dans les « swing states » ou États clés qui peuvent faire basculer le scrutin »

Il est pour l’heure difficile d’établir un quelconque pronostique au regard de la situation actuelle inextricable dans laquelle se trouve positionnées les parties en lice, en attendant la prochaine sortie des candidats en face à face.

Pour rappel durant la première joute entre Joe Biden et Donald Trump, le ton n’était pas à l’apaisement pour pouvoir orienter les débats souvent houleux à connaitre les intentions des uns et des autres sur un certain nombre de dossiers « chauds ». 

Wait and see comme dirait l’autre.
 

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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