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La crise, jusqu’au bout…

 

Tebboune
Tebboune n’a aucun programme économique. Encore moins l’équipe qui l’entoure.

On tourne, on tourne et puis on tourne encore jusqu’à en perdre haleine, et on finit par revenir au même point : le problème des mentalités. C’est à peu près le problème de tous les pays du tiers-monde. Cela se résume ainsi : Changer qui ? Changer quoi ? Qui va changer qui ? Comment changer quoi ? Quoi changer et comment ?

Toutes ces questions-là sont permises quand on se penche sur ce problème de mentalités, source de nos blocages. C’est à la fois drôle et triste ce que l’on subit : un jour c’est le problème de la hausse du prix des œufs, le lendemain du manque du sachet de lait, le surlendemain, celui des visas, le quatrième jour, des détenus d’opinion, le cinquième des harraga, et ainsi de suite. Le corps est partout malade et la tête avec. On ne sait pas qui gère qui, qui gère quoi, ni quoi gérer ni comment gérer.

Dans cette grande anarchie, tout le monde est spécialiste, tout le monde parle, mais personne ne met la main à la pâte. On est tous des handicapés de volonté. Les langues sont nombreuses, mais les bras manquent. Cela fait à la fois rire et pleurer. C’est ce qu’on appelle la tragi-comédie.

Les Grecs, les premiers inventeurs de cet art, avaient compris que tout ce qui peut « nous » faire pleurer, peut faire rire les autres, et vice versa. Un prof de littérature donne l’exemple d’un garçon mongolien qui fait rire tout le monde dans son quartier, sauf ses propres parents qui pleurent chaque jour le triste sort réservé à leur fils chéri.

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Que c’est douloureux d’avoir un enfant qui souffre! Pour quiconque qui regarde de l’extérieur, nos problèmes font rire : un pays qui dispose de toutes les richesses humaines, matérielles et naturelles, mais qui peine, on ne sait pourquoi, à se mettre debout.

Sorte de colosse aux pieds d’argile! De l’intérieur, celui qui vit le scénario du sous-développement algérien au quotidien souffre, et ne parvient guère à voir le bout du tunnel. Plus qui est, il se rend compte, impuissant, que le problème vient peut-être de lui-même et est, qu’à Dieu ne plaise, presque à jamais insolvable.

Pour changer, il va falloir changer d’abord sa mentalité, toutes les mentalités autour de lui, et pour changer les mentalités, il faut changer le système éducatif, et pour changer le système éducatif, il faut changer d’économie, et pour changer d’économie, il faut changer le système politique dans son ensemble, et pour changer le système politique, il faut changer les mentalités.

Somme toute, après avoir fait le tour de la question, on revient vers nous-mêmes. Donc, c’est une chaîne de causes à effets et un seul maillon qui manque suffira à faire s’effondrer tout l’engrenage. Cela dit, le problème est d’abord en nous, de chez nous, provoqué par nous et dont on devrait assumer nous seuls la responsabilité.

Les autres, tous les autres n’ont rien à foutre de nous ni de nos problèmes! Le jour où nous serons convaincus que nous sommes les seuls fautifs, ce sera le début de la solution… notre solution…nos solutions.

Kamal Guerroua.

 

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