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La démocratie, c’est la solution…

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Ce n’est pas parce que je suis « Kabyle », ou que j’habite la Kabylie que je dois me montrer aux yeux des autres plus royaliste que le roi, plus Algérien que le reste des Algériens, plus nationaliste que les nationalistes eux-mêmes. C’est du n’importe quoi ! D’une part, cette tendance à me justifier pour prouver aux autres que je ne suis pas comme les autres est d’une attristante débilité. Elle est même, peut-être exagérai-je un peu ici, un syndrome maladif qui relève purement de la psychiatrie.

Personne n’a le droit de me demander qui je suis ni à me faire un chantage sur mon appartenance ni sur mon identité, du moment que je vis sur ma terre : la terre de mes parents et de mes ancêtres. De l’autre, outre qu’ils sont arrosés par les vannes de la rente, cet exclusivisme putride, ce courant rancunier qui pousse au repli identitaire, cette machine-laminoir d’ostracisme silencieux parmi la grande masse de la médiasphère et des faiseurs d’opinion en Algérie qui doute à chaque fois de l’algérianité de certains Algériens (ici les Kabyles), par rapport aux autres (l’autre composante arabophone du pays), dénote d’un véritable problème de conscience. C’est presque même, dirais-je, du cynisme.

Je n’ai pas besoin, par exemple, de brandir l’emblème national en Kabylie ou de mettre ma propre photo sur les réseaux sociaux en train de l’embrasser pour dire aux reste des Algériens que je suis « moi aussi » Algérien ! Cela participe du populisme à haut décibel, car mon identité ou ma nationalité c’est mon bien privé : c’est ce qui fait que je suis moi et pas un autre quelconque. C’est ce populisme d’un côté comme de l’autre qui a poussé aux extrémismes de tous bords. Et on se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins en train de chercher des fausses solutions à des faux problèmes créés par nous-mêmes qui peinons à nous comprendre.

Regardons un peu du côté des Bretons en France lesquels, bien qu’ils manifestent un particularisme culturel et linguistique très prononcé, encore beaucoup plus poussé que celui de la Kabylie, n’ont jamais été poussés par la France pourtant combien jacobine à se revendiquer Français en brandissant à chaque occasion des drapeaux tricolores. La question ici est pourquoi ? Tout simplement parce que les Français n’ont pas joué sur la fibre de l’idéologie mais sur celle de la démocratie ! Et je dis et je répète avec mon confrère égyptien Alâa Aswany : « la seule solution, c’est la démocratie ».

L’Algérianité ne se construit pas, à mon sens, par les slogans creux, le populisme outrancier, les discours de la haine, l’ostracisme silencieux qui frise l’anti-kabylisme du type « zéro kabyle », mis en place et instauré comme un « mot de passe » dans les grands circuits de la rente, mais par le travail constant, la solidarité, la participation politique de la jeunesse aux défis de la nation, les pensées et les réflexions inclusives et positives.

S’il y a colère et mécontentement de « fanatiques » de côté comme de l’autre, c’est qu’on n’a pas su canaliser et nourrir nos valeurs communes de façon saine. On ne fait que tourner en rond, sans que nous n’osions affronter nos challenges par le dialogue. On a comme une obsession quasi maladive à pointer du doigt l’autre et les autres sans qu’on ne se remette en question nous-mêmes. Or, le problème, c’est nous-mêmes et non pas les autres…

Kamal Guerroua

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6 Commentaires

  1. AWAL D AWAL KAN
    AM UMESLAY D AMAN KAN

    Imenhuyen warjin llin d imgarzen, akken qqaṛen imezwaru: zwiret aken n wali.
    D amtawi ayen yaɛnanr kra n islaḍen n umagrad agi, maca aqaren (asmenhel ) n tmurt Taqvaytit ar la Bretagne belli les Bretons tt idiren dii tugdut di Fransa ayagi d awezɣi.
    TEZṚAM BELLI FRANSA D TAMURT TIS KṚAḌ DI URUP (europe) IG UGIN ATT UZEL LA CHARTE EUROPEENNE DES LANGUES REGIONALES ET MINORITAIRES….Belle democratie pour les Bretons

    YIWEN UFUS UR IZMIṚ AD I-SEFFEQ
    AYEN IƔYUƔEN S GARANAƔ ID IKKA
    IHI AYENIḌṚAN YIDNAƔ DRUS

    CESSONS D’IDEALISER LES AUTRES AVEUGLEMENT.

    Je partage certaines analyses de cet article, mais concernant la comparaison entre la Kabylie et la Bretagne , je ne suis pas d’accord, surtout qu’on avance que le problème breton est réglé sous une démarche démocratique en France. Si l’autorisation d’affichage librement le drapeau breton est un signe de démocratie,alors comment appellerons- nous le fait que la France est une des trois pays européens sur 28 qui refusent de ratifier LA CHARTE EUROPEENNE DES LANGUES REGIONALES ET DES MINORITES

    NB: si on Algérie, il est interdit de généraliser Tamazight dans l’enseignement et l’éducation ainsi sonda introduction dans l es rouages de l’Etat, en France,concernant nous som lesme langues regionales nous à sommes encore presque a lep oque ou disait  » il est interdit de parler breton et de cracher par par terre » .

    Il est souvent dangereux de faire des comparaisons simplistes. Chaque société a ses spécificités,mais aussi ses tarés et défauts.

  2. Mais non, Mas Guerroua, tout n’est pas perdu.
    Ou alors si, tout est perdu — mais ce n’est pas une raison pour sombrer dans le suicide intellectuel.

    De grâce, ne parlons pas de cordes. Chaque fois que le mot démocratie est invoqué comme une incantation magique, mon syndrome goëringien récidive. Et quand bien même l’amnésie me guetterait, il restera toujours en moi assez de mémoire historique pour me prémunir contre cette tentation naïve.

    Car enfin, la démocratie n’est ni un mantra ni un talisman que l’on agite pour conjurer le mal algérien. La répéter sans diagnostic sérieux, sans rapport de forces, sans société politiquement structurée, relève davantage de la liturgie que de la pensée politique.

    Et, pardonnez-moi l’allusion : on a déjà donné, on a repris… faut-il vraiment redonner ? Certains semblent croire que déposer un bulletin dans l’urne suffit à ériger un rempart, sans se demander qui finit par s’y installer.

    À cet égard, la contribution de Yazid Haddar est suffisamment éloquente : elle montre que le problème n’est pas l’absence du mot démocratie, mais l’effondrement de ses conditions sociales, culturelles et politiques.

    La démocratie n’est pas un point de départ.
    C’est un aboutissement conflictuel, arraché, construit, défendu — et non récité.

  3. S’il y’ a « comme obsession quasi maladive à pointer du doigt l’autre », il y’a aussi obsession quasi maladive à vouloir mettre tout le monde dans le même sac, parler de « fanatiques » des deux cotés, c’est justifier par les mots ce que vous ne voulez justifier par les actes, or, il n’y a pas de fanatiques des deux cotés, il y’a un bourreau et des victimes, depuis l’instauration de la dictature post indépendance confisquée, les kabyles ne font que mourir ou subir, n’est-il pas injuste de qualifier leur réaction de fanatisme ? Sinon, le drapeau et les slogans creux n’ont jamais construit un pays, encore moins une nation, le mal est profond, les vrais ennemi au pouvoir de ce pays ne veulent pas de guérison

  4. Tous les kabyles connaissant cette légende:

    Un olivier a reçu la visite de Affar.

    Ce dernier lui dit, puis-je passer une seule nuit sur ta terre ?

    L’olivier répond, oui, tu es le bienvenu.

    Le lendemain matin, l,olivier remarque que Affar ne compte plus partir et continuer son voyage.

    Il le questionne et lui dit : Tu compte partir quand ?

    Affar de répondre: Je suis chez moi ici, si tu n,es pas convaincu, allons compter nos racines …

    Et depuis :

    Affar étoufe l,olivier à petit feux et à grand feu comme en 2021 l,

    Affar a une constitution qui déclare cette terre ARABE et Musulmane et compte faire un changement  »technique » fatal

    Affar a tué dans le dos tous les enfants rebelles de l’olivier

    Affar a mis en Prison toute la Kabylie

    Affar a brulé LNI et compte exécuter ses enfants

    Affar se fait aider par Badissiya et Nofambariya

    Affar a marchandé monnaitairement le sacrifice des enfants de l’olivier

    Affar pilote le projet Zéro Olivier ….

    • Je vais la finir pour toi.
      Alors l’olivier appele Kavach pour venir l’aider. Kavach lui repond volontier, mais j’ai besoin d’une manche que tu m’a promise. Et l’olivier se rappele alors que c’est celle qu’il a coupe’ et bruler pour chauffer son invite’ . . . affar. S’en rendant compte l’olivier se justifie et explique son erreur. alors Kavach lui recommande la DEMOKHRASIE …

  5. Je pense que dans cet écrit , il y’a de la méconnaissance de l’histoire ou la malhonnêteté de comparer la Kabylie à la Bretagne. Avant la colonisation la Kabylie était une région immense et très peuplée, Alger et tout l’algérois Cherchel, Blida, Sétif etc.. était Kabyle. Elle était indépendante jusqu’au 24 juin 1857. Au soulèvement de 1871 , pour la punir , l’armée coloniale l’ampute de 500 000 hectares de bonne terre autour de l’Algérois. La Kabylie à trop versée de sang, déjà pendant la guerre et après. Elle était la seule à se soulever contre l’armée des frontières qui a renversé le GPRA .On n’en serait pas là aujourd’hui si s’était ce gouvernement d’essence démocratique avait diriger le pays jusqu’à ce jour.En 2001 pendant que la Kabylie était à feu et à sang, le reste du pays regardé du coté de la Palestine. Alors maintenant ce peuple autochtone à le droit de tracer son propre avenir et celui de ses enfants. Qu’on lui foute la paix point barre!

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