10 novembre 2024
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La démocratie : entre promesses illusoires et autoritarisme persistant

A l’issue de l’élection présidentielle, et face à une abstention record, le chef de l’Etat a ressassé la promesse d’un dialogue national censé conduire à l’instauration de la démocratie.

Avez-vous remarqué ce net recul lors de l’entretien qu’il a accordé à la presse, ce revirement abrupt qui dément toute promesse d’ouverture démocratique ? En moins de deux semaines, le pouvoir a trahi l’engagement d’un dialogue qui, supposément, devait mener à une réelle démocratisation de l’État.

Le chef de l’État, en porte-parole du pouvoir, vient de renoncer à la promesse d’un dialogue démocratique, en l’assortissant de conditions irréalisables. Un rétropédalage qui montre que cette annonce de dialogue n’est qu’un artifice envisagé à la suite de l’abstention massive de l’élection présidentielle pour desserrer l’étau de l’isolement qui entoure le pouvoir.   

Le chef de l’Etat dit restreindre les partenaires du dialogue aux seuls partis présents dans les institutions, mais il prétend surtout vouloir immuniser le pays avant toute ouverture démocratique. Explicitement, il souhaite le mettre à l’abri de toute menace de quelque nature qu’elle soit : économique, sécuritaire et autres. Cela requiert selon lui de doter le pays le pays d’une armée forte, d’institutions solides et d’une économie florissante.

Les préalables énumérés ci-dessus, qu’aucune nation n’a d’ailleurs la prétention d’avoir entièrement atteints, ne constituent pas des objectifs de court, moyen ou long terme, mais représentent une préoccupation permanente et de tous les temps.

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Ils traduisent une aspiration au bien-être et à la quiétude, dont les contours évoluent constamment au gré des progrès accomplis dans divers domaines. Par nature, la quête de bien-être est donc une préoccupation légitime réintroduite de manière récurrente dans tout programme de gouvernement.

Ces préalables, présentés comme nécessaires, semblent plutôt servir à repousser toute vraie démocratisation. En effet, un pouvoir enlisant dans ses propres contradictions depuis des décennies ne peut prétendre les accomplir en si peu de temps. Comment peut-il espérer accomplir en ce laps de temps si court- voire même durant un mandat présidentielle- ce que des décennies de sa gouvernance absolue n’ont jamais réussi à établir ?

Ce qui s’annonçait comme une avancée vers la liberté, l’égalité et à la suprématie du droit sur le politique se voit donc soudainement freiné par des conditions préalables, dressées comme des obstacles infranchissables. Cette exigence de renforcer l’Algérie par une armée puissante, des institutions solides, et une économie florissante est désormais brandie comme justification à un renvoi aux calendes grecques de l’aspiration des Algériennes et des Algériens à la démocratie.     

Ce refus obstiné de remettre le destin du pays entre les mains de ses citoyens nous pousse à interroger la logique même de cette gouvernance : pourquoi vouloir se donner tant de mal ? Pourquoi s’imposer une telle charge, un labeur si écrasant, pour nous guider, nous diriger alors qu’on est soit même capable de se protéger et de se prendre en charge ?

Cette méfiance à l’égard de l’intelligence collective pose en effet question. Le tenant du pouvoir en place se pense-t-il plus apte, plus compétent que l’ensemble des enfants de cette nation ? Voit-il dans le peuple une masse immature, incapable de prendre en main son propre avenir ?

N’est-ce pas là le fondement même de la démocratie – la confiance dans la capacité du peuple à se gouverner lui-même ? Or, ce comportement nous révèle la véritable nature du régime : celle d’un maître autoritaire, qui s’accroche à l’Algérie comme à une possession privée, incapable de se résoudre à la partager. Tel un enfant obstiné, agrippé à un jouet qu’il refuse de céder, le pouvoir persiste dans une attitude paternaliste, déniant au peuple sa pleine souveraineté.

Cette crispation révèle une conception archaïque et patrimoniale de l’État, où l’intérêt collectif est subordonné à la volonté d’une pseudo élite, regénérée par hérédité, qui se voit comme seule garante du destin national.

En vérité, le recul observé n’est pas simplement une déviation de promesses politiques ; c’est le symptôme d’un rapport fondamentalement déséquilibré entre le pouvoir et le peuple.

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

2 Commentaires

  1. Je cite – Votre conclusion – « En vérité, le recul observé n’est pas simplement une déviation de promesses politiques ; c’est le symptôme d’un rapport fondamentalement déséquilibré entre le pouvoir et le peuple. »

    Ci-dessous, une espece de rapport sur une « reunion regroupant 2 entite’s INUTILES aux Algeriens. »…une réunion regroupant les bureaux des deux chambres du Parlement, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement… »

    – Qui sont ces bidules et qui ou quoi representent-ils?

    – Ce qui retient mon attention: Plutot que de rappeler a teboune, du moins son ministre « des relations avec le parlement » qu’il est illegitime et donc a leur merci, a l’image des partis extremes Francais, ces MERDES/KHRAS, ou est-ce RATS d’EGOUTS, reconnaissent le « calme » a la place du VIDE/DESERT aux bureaux de votes, et l’attribut a une MATURITE’ POLITIQUE DES ALGERIENS. En d’autres termes, les algeriens seraient les murs politiquement s’ils restaient a l’ecart des bureaux de vote et des elections – tout simplement. C’est ainsi que se manifeste/exerce la Democratie, disent-ils !

    – Mieux encore, c’est l’occasion pour lier cet Etat des faits/conscience publique Algerienne, aux actes terroristes(puis qu’ils ne sont pas initie’s ou reclame’s par l’Autorite’ Palestinienne et contre des Civiles dont des Humanitaires Israliens Jouifs au profit des civiles Palestiniens. Je prends note de la glorification des Terroristes et non des Palestiniens. C’est tout de meme CULOTTE’ pour des HERITIERS de l’ADF !!!

    – La question brulante a l’Ex-Depute’ est « COMMENT s’OPERE LA DEPUATION exactement, en Jamahiria Islamia Al-Kharia? »

    REPRIS du Quotidien « Le Soir d’Algerie » ____________________________________________________________________________
    Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, et le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, ont coprésidé, hier lundi, une réunion regroupant les bureaux des deux chambres du Parlement, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, indique un communiqué du Conseil de la nation.

    Tenue au siège de l’APN, cette réunion «intervient pour arrêter l’ordre du jour de la session parlementaire ordinaire 2024-2025, en application des dispositions de l’article 15 (alinéa 1) de la loi organique N 16-12, modifiée et complétée, définissant l’organisation et le fonctionnement de l’APN et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le Gouvernement».

    La réunion se tient suite à «l’ancrage des fondements de la démocratie, à travers une élection présidentielle qui a démontré une grande conscience populaire et s’est déroulée dans le calme et la sérénité», a souligné M. Boughali, précisant que la rencontre «intervient une année après le déclenchement de la résistance palestinienne face à l’agression sioniste barbare». Il s’est dit fier à cette occasion de «la position officielle et populaire de l’Algérie en faveur la cause palestinienne».

    M. Goudjil a souligné de son côté, «l’importance que revêt la coordination et la complémentarité entre les deux chambres du Parlement», évoquant «le premier anniversaire de la guerre sioniste barbare contre Ghaza et les territoires palestiniens».

    Il a rappelé, dans ce contexte, que la cause palestinienne «n’est pas née le 7 octobre 2023, mais remonte à plus de 75 ans».

    Et d’ajouter: «la réunion d’aujourd’hui qui fait suite au triomphe de la pratique démocratique, couronnement de notre glorieuse histoire révolutionnaire» vise à renforcer «le rôle et missions législatives et de contrôle de notre Parlement et à approfondir la pratique et l’acte démocratique».

    «L’objectif escompté aujourd’hui est de renforcer l’indépendance politique et économique de l’Algérie triomphante», a-t-il précisé, ajoutant que «le but de ces politiques et programmes est bien le citoyen».

    Dans son allocution à cette occasion, la ministre des Relations avec le Parlement a salué « l’attachement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à la tenue d’une rencontre annuelle avec les membres du Parlement pour dresser le bilan des accomplissements et prendre connaissance des réalités et des défis».

    La ministre a, en outre, fait état d’une liste de projets de loi déposés actuellement auprès de l’APN, ainsi que de projets de loi qui pourrait figurer à l’ordre du jour des travaux de la session parlementaire en cours.

    Mme Azouar a également relevé que «des départements ministériels s’attèlent actuellement à la préparation et à l’élaboration d’autres projets de loi qui peuvent s’ajouter à la liste de ces projets de loi», indiquant que «le gouvernement se réserve le droit d’affirmer que certains projets de loi peuvent revêtir le caractère d’urgence, et ce conformément aux articles 15 et 16 de la loi organique régissant les relations fonctionnelles entre le Parlement et le Gouvernement», précise le communiqué du Conseil de la nation.

    Les membres des deux bureaux ont procédé, ensuite, à un échange de vues et entamé un débat. Ils ont souligné l’impératif de parvenir à une véritable complémentarité entre le Parlement et le Gouvernement qui soit basée sur le respect en concrétisation de la pratique démocratique, l’objectif étant l’intérêt suprême du pays».

  2. Si les algeriens veulent la democratie, ils doivent mediter 2 choses:
    1. Leur propre prise en charge, c.a.d. autonomie. khodma, khodma khodma
    2. S’accaparer les Dipitis. Au minimum les APW. C’est distribue’ le chengriha ne peut pas etre partout.

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