Boualem Sansal

Si l’écrivain fait appel, un délai de dix jours qui s’impose empêcherait alors l’écrivain de bénéficier d’une « grâce présidentielle ». Dilemme cornélien donc. Car, avec la justice en Algérie c’est l’inconnu, ou selon les humeurs et intérêts du pouvoir.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a jugé, vendredi 28 mars, possible la « grâce » de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné jeudi à cinq ans de prison ferme à Alger. « Si on fait de la politique-fiction, je pense que le président de la République (algérienne) va décider de sa grâce », a déclaré sur Sud Radio le recteur de la Grande mosquée de Paris. « Lorsqu’il a terminé sa garde à vue, les infractions qu’on lui reprochait étaient de l’ordre de le faire passer dans l’équivalent de ce qu’est la cour d’assises, c’est-à-dire devant le tribunal criminel », mais « l’affaire a été correctionnalisée », a rappelé vendredi Chems-Eddine Hafiz, voyant là un signe d’assouplissement positif. Hafiz est un proche du pouvoir algérien.

S’il parle ainsi c’est qu’il a été autorisé par le régime algérien pour qui il sert de courroie de transmission en France. Même s’il prend des précautions dans ses propos, tout porte à croire que Tebboune a plus que hâte d’en finir avec l’affaire Sansal. Donc, une grâce, qui lui permettra de se montrer humain et magnanime, est plus que sûre. Il reste ) savoir quand adviendra-t-elle ? La semaine prochaine à l’occasion de la prochaine fête religieuse de l’aïd El Fitr ? A l’aïd El Adha en juin ou le 5 juillet ?  

Rappelons que le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a décidé « une peine de cinq ans de réclusion ferme » à l’encontre de Boualem Sansal, soit la moitié de la peine requise par le parquet, selon un correspondant de l’AFP présent dans la salle. Mais personne ne croit que cette peine sera appliquée. Explications.

« L’affaire a été correctionnalisée »

Boualem Sansal, 80 ans selon son éditeur Gallimard, était accusé notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans le média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle d’amples portions du pays auraient été amputées au profit de l’Algérie, sous la colonisation française.

Son arrestation, le 16 novembre 2024, à Alger, avait aggravé de fortes tensions entre l’Algérie et la France provoquées, l’été dernier, par un revirement français en faveur de la position marocaine sur l’épineux dossier du Sahara occidental. « Lorsqu’il a terminé sa garde à vue, les infractions qu’on lui reprochait étaient de l’ordre de le faire passer dans l’équivalent de ce qu’est la cour d’assises, c’est-à-dire devant le tribunal criminel », mais « l’affaire a été correctionnalisée », a rappelé vendredi Chems-eddine Hafiz, y voyant un signe d’assouplissement positif. Il y a quelques semaines, le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune avait tenu des propos particulièrement virulents et dégradants sur l’écrivain Boualem Sansal. Il avait notamment déclaré que Boualem Sansal « ne connaissait pas son père ». 

« Six mois de prison, c’est trop pour lui »

Reste que si l’écrivain fait appel, un délai de dix jours qui s’impose alors empêcherait l’écrivain de bénéficier d’une « grâce présidentielle » à l’occasion de la fête de l’Aïd, attendue dimanche, qui met un terme au Ramadan et est « un moment de pardon », a rappelé le recteur de la Grande mosquée de Paris, établissement qui entretient un lien historique, culturel et financier fort avec l’Algérie.

« Je sais ce qu’est la prison. Je sais ce que ça peut être pour un homme, quelle que soit la prison. En même temps, il est âgé, il est malade. Son épouse est malade », a-t-il rappelé, estimant qu’« à titre humanitaire », une grâce « tombe sous le sens »« Il a passé six mois en prison. Six mois, c’est trop pour lui. (…) J’espère de tout mon cœur qu’il soit gracié et qu’il revienne au moins retrouver son épouse qui est elle-même souffrante », a ajouté le recteur, par ailleurs ancien avocat. Selon lui, « il n’y a pas eu des relations directes » entre les présidents français et algérien ces dernières heures, mais « il y a eu des relations via des émissaires » pour évoquer, notamment, ce dossier.

Sofiane Ayache/AFP/francetvinfos

5 Commentaires

  1. Il est temps que Macron retourne les territoires Marocains au Maroc ou mieux encore aide le Maroc a les reprendre avec Dra3, c.a.d. comme un CHIKOUR ou un Kelwach et kelbouna et ses ganeralettes peuvent toutes aller traire du Kelwach Marocain…hadak hlib hadak ya boutertourettes. Les Amis qui aideraient le Maroc, c.a.d. tout l’OCCIDENT, et Israel seront oblige’s – surtout les Israeliens et meme les Macron question de boucher un trou a poutine. Et on verra de combien de khawtek de la Uma 3arabia ou finiqia ils disposent ces wled lahram. Et c’est la que le Tabou va sortir son algerianisme et akhra ajbar !
    Bla rabi la prochaine fois que je serai a Paris j’irai direct chez Macron et lui ordonner avec le doigt… « Ally, vas les demonter tout de suite! yakhi yakhi…« 

  2. Le pouvoir a bien réussi son coup en utilisant un innocent pour servir son agenda politique.
    Teboune , président illégitime a réussi à obtenir un pouvoir de grâce attribué par Macron et plusieurs personnalités politiques et publiques.
    Teboune après son rejet par le peuple lors des élections présidentielles, devient un président légitime avec tout ses pouvoirs de vie et de mort sur des citoyens algériens innocents.
    Bravo et félicitations.

  3. La « grâce » ? Pendant que vous y êtes , ajoutez-y : le charisme, la beauté, le charme, l’élégance, l’aura, ! allez-y donc n’hésitez pas !

  4.  » Boualem Sansal, 80 ans selon son éditeur Gallimard, était accusé notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans le média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle d’amples portions du pays auraient été amputées au profit de l’Algérie, sous la colonisation française. »

    Moi, ce que je ne comprend pas, c’est pourquoi Boualem S. anti islamiste reconnu, ne remonte pas plus loin dans l’histoire des territoires de l’Afrique du nord pour dire que non seulement l’Algérie st une création de l’envahisseur /la colonisation Française, comme le Maroc d’ailleurs qui est aussi une création de l’envahisseur islamo arabe, l’imposture est encore plus grotesque avec un Roi descendant de la famille du prophète…à la place des vrais rois et reines Berbères souvent morts au combat ou emprisonnés par l’ennemi.

    Les Rois et Reines Berbères étaient les plus authentiques au monde par leurs valeurs exceptionnelles, qui se battaient avec leur peuple ,souvent mort au combat ou emprisonné. C’étaient des rois et reines, loin d’être des prédateurs à tel point que toutes les tribus Berbères avaient une liberté dans leur autonomie et leur autogestion , mais lorsqu’il s’agit de défendre le territoire, toutes les tribus fédèrent autour du roi ou de la reine. Ramené au contexte on peut même dire que c’est un système politique des plus avancé .

    J’aurais préféré que Mr Sansal rende aux grands rois et reines Berbères connus et reconnus parfois surtout pour leur savoir comme Juba II , sans oublier Massinissa, Aksel, Dihya etc.. que de donner une épée au roi du Momo l’imposteur religieux descendant de la famille Momo avec un Maroc créer sur mesure pour lui à savoir là où les envahisseurs arabo musulmans avaient conquis des territoire, tjrs au détriment des peuples autochtones Berbères.
    Si on veut rendre à l’Afrique du nord sa grandeur d’autrefois, il faut déraciner tous les imposteurs, aussi bien en Algérie qu’au Maroc ….Si le régime Algérien veut déraciner le roi du Maroc, Tebboune n’a qu’à aller en Italie pour réhabilité Jugurtha au lieu d’aller en France pour récupérer l’épée de l’ émir Abdka.

    Mr Sansal avait à ce sujet exprimé une opinion comme moi j’ai la mienne, au lieu d’aller en prison, ça aurait été une bonne occasion pour parler des territoires de l’Afrique du nord, des origines à nos jours. Avant l’invasion arabo islamique les peuples qui y vivaient étaient harmonieux, libres et forts pour se défendre, s’autogérer en toute autonomie , depuis le 7ème siècle, c’est le basculement avec des Abou avec leur secte à n’en plus en finir.

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