Inédit. Impensable dans un Etat de droit. La chambre d’accusation près la cour d’Alger a ordonné, par son arrêt du 30 avril 2024, le renouvellement de la détention provisoire de Cherif Mellal de 4 mois et ce, à compter du 19 mai 2024.
Tout est dit, la justice s’acharne contre l’ancien président de la Jeunesse sportive de Kabylie. La demande de renouvellement de la détention provisoire pour quatre mois a été formulée, le 2 mai 2024, par le juge d’instruction près le pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, Alger, lors de l’audition de l’ex-président de la JSK, informe le comité national pour la défense des détenus d’opinion. L’injustice ordinaire est passée par les prétoires.
Cherif Mellal a mis fin à sa grève de la faim entamée le 14 avril 2024, après la programmation de son audition, aujourd’hui le 2 mai 2024, par le juge d’instruction près du pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, Alger.
Il est à noter que l’ex-président de la JSK est en détention depuis le 19 janvier 2023.
Selon le collectif de défense, Cherif Mellal est poursuivi pour « violation de la législation relatives aux mouvements de capitaux à destination et en provenance de l’étranger, et blanchiment d’argent ».
Le collectif a démontré que ce dossier est vide et surtout, en apportant la preuve de la nullité d’un document versé dans le dossier. Un faux document tiré de l’internet.
La chambre d’accusation rejette la demande de sa remise en liberté provisoire, en arguant poursuivre l’instruction par l’envoi d’une commission rogatoire à l’étranger.
L’ancien président de la JS Kabylie, Cherif Mellal, a entamé, dimanche 14 avril 2024, une grève de la faim ouverte, « pour protester contre les conditions de sa détention arbitraire», a indiqué le collectif de défense du détenu.
Pendant que Cherif Mellal est mis dans l’ombre, le régime a décidé de confier la JSK à Lhadi Ould Ali et a installé Hakim Meddane comme directeur technique. Ancien ministre sous Bouteflika, Lhadi Ould Ali a pour mission la reprise en main du club phare des Kabyles. Ce club est un symbole. Comme le furent les universités de Tizi-Ouzou et Bejaia. Autrement di, des foyers de contestation et de lutte culturelle. La prise de contrôle de la JSK est voulue comme un moyen d’influence et de contrôle. L’emprisonnement de Cherif Mellal n’est pas dénué, comme l’ont montré ses défenseurs, d’arrière-pensées. Il avait pris trop de libertés au goût du pouvoir. Ce dernier lui fait payer son indépendance. Son courage et sa volonté de faire communier le club avec ses fans.
Synthèse Yacine K.