Vendredi 9 juillet 2021
La Kabylie poursuit ses manifestations antirégime
Ce vendredi d’impressionnantes manifestations contre le régime ont eu lieu en Kabylie. Bejaia et Tizi-Ouzou se retrouvent de fait le coeur battant de la dissidence citoyenne contre le régime en place.
125 vendredis de mobilisation ce vendredi contre le régime en place. Depuis plusieurs semaines cependant, les rues des autres wilayas algériennes se sont tues sous les coups de boutoir, la répression, les intimidations d’un régime devenu particulièrement agressif.
Comme tous les vendredis depuis février 2019, les Kabyles étaient au rendez-vous de la contestation ce vendredi 9 juillet. Ni la canicule, ni la répression, ni les emprisonnements n’ont eu raison de la détermination de ces milliers de manifestants venus battre le pavé et la peur.
Les slogans dénonçant les arrestations et appelant à la libération des 300 détenus ont été entonnés durant tout le trajet des manifestations. Que cela soit à Bejaia, Tizi-Ouzou, Akbou, At Ouartilane… les manifestants ont répondu présent massivement avec courage et force.
Partout ailleurs, les arrestations massives, les convocations qui pleuvent sur les activités et les condamnations ont eu raison pour l’heure de la volonté de poursuivre la lutte pacifique pour un changement de régime.
Il est vrai donc que la Kabylie est maintenant seule à poursuivre les manifestations contre le régime en place. Cependant, forts de leur tradition de lutte pacifiques, les Kabyles savent que les autres wilayas suivent avec l’espoir d’une reprise de la mobilisation.
Pendant que la rue gronde d’une colère froide, dans les palais de justice, les condamnations pleuvent sur les citoyens pacifiques, les hommes politiques et journalistes. Personne n’échappe désormais à la répression. Même les avocats du comité national pour la libération des détenus (CNLD), un collectif très engagé dans la défense des manifestants pacifiques, sont désormais la cible d’arrestations. Et tout le monde se demande jusqu’où ira le pouvoir pour assoir sans partage son ordre autoritaire.