L’un, Yasmina Khadra, vient d’être reçu par Tebboune. Il n’a jamais ménagé ses efforts dans le combat pour la démocratie. Il avait arraché une nomination par Bouteflika à un poste à l’étranger dans une institution connue pour la diffusion du message de l’humanisme du gouvernement de son pays.
L’autre avait soutenu les élections de Tebboune avant d’aller en exil pour faire Le Point sur son combat.
Un troisième est mis en prison par Tebboune, il n’avait pas de visa d’entrée sur le territoire. C’est le moins chanceux dans ce combat des géants.
Ils sont nos représentants pour convaincre le régime militaire à soutenir la culture, les livres et les écrivains, notre combat et notre espoir.
Sans eux nous aurions des écrivains, des journalistes et autres intellectuels qui subiraient la terreur, la censure et l’emprisonnement. Ils contribuent par leur talent à construire une Algérie ouverte à la création et permettre la liberté des esprits.
Et nous, on fait ce qu’on peut avec nos petits moyens, on galère pour un ridicule et minable combat contre la censure des écrits, littéraires ou autres. On aime seulement les livres et défendons en simples soldats subalternes la liberté des écrivains. Chacun son niveau en fonction de ses compétences et talents. Nous nous contentons de faire fonctionner dans les soutes les navires amiraux qui brandissent l’étendard du combat littéraire.
Il y en a même qui se démènent et ne sont même pas capables de choisir des partis politiques de la démocratie dont la performance est de devenir des flottes au service des ennemis. Ils font tout pour essayer d’avoir une bribe de talent dans des journaux militants interdits.
Leurs luttes si peu convaincantes les poussent à de sombres écrits dans les réseaux sociaux. Ils servent et font ce qu’ils peuvent dans l’armée de l’ombre.
Victor Hugo a de la concurrence dans le combat politique pour la démocratie avec nos grands écrivains. Notre amour pour leur liberté et la littérature est bien peu de chose mais elle contribue à leur gloire.
Boumediene Sid Lakhdar
Il nous faut une politique du livre et du lire en Algérie. De toute urgence. Le reste n’est que littérature.