Jeudi 6 juin 2019
La NASA et le projet Nicer : le ciel dévoile son invisible
La NASA vient de nous révéler, fin mai, une photo extraordinaire prise par Nicer (Neutron star Interior Composition Explorer), un instrument très sophistiqué, soit un spectroscope embarqué dans la navette spéciale et qui peut détecter les rayons X.
Nous savons de longue date que l’œil humain n’est pas réceptif à toutes les longueurs d’onde et qu’il ne peut voir les rayons X. Pendant vingt-deux mois, Nicer a balayé le ciel et pu enregistrer un spectacle extraordinaire de lumières qui décrivent le tracé enchevêtré des particules à haute énergie.
Soudainement, cet espace n’est absolument pas celui qui nous est visible à l’œil nu ou même avec les plus puissants de nos télescopes qui ne sont, en réalité, qu’une forme hyper-performante des principes de l’optique qui nous permettent de visualiser ce qui nous est proche.
Ainsi, nous avons vécu un début d’année extraordinaire. Nous venons à peine de sortir de l’incroyable photographie d’un trou noir qui était jusqu’à présent uniquement existant dans les équations d’Albert Einstein et des études qui s’en suivirent .
En résumé, à travers la photographie du trou noir, notre œil a perçu ce que le cerveau imaginait mais que notre vision n’avait jamais pu capter. Nous nous retrouvons aujourd’hui avec la photo de quelque chose de connu, prouvé, mais qui n’avait jamais été visible, soit l’incandescence des traces des particules à haute énergie.
Il ne faut pas oublier la troisième version de cette réalité invisible, ce que nous ne savons ni définir ni théoriser et qui n’a jamais été observée, la matière noire. En fait, la « matière noire » est une expression énigmatique qui suscite beaucoup d’interrogations car elle est utilisée pour tout ce qui ne s’explique pas, bien au-delà de ce qui ne se voit pas.
Et qu’est-ce qui est également, ni prouvé ni visible ? Vous avez deviné de quoi il s’agissait d’où tout l’enjeu scientifique aussi bien que psychique d’une telle photographie qui vient rajouter de la raison au mystère de l’invisible qui guide une bonne partie de l’humanité en toutes choses depuis la nuit des temps.
L’espace n’en finit donc pas de nous étonner, de nous éblouir et de continuer à être le centre de toutes nos conjectures, nos craintes ainsi que nos rêves.
C’est tout cela en même temps qui lui donne cette force d’imaginaire alors que rien n’est plus accroché à la raison, comme consubstantiel à ses règles rigoureusement établies, que l’étude de l’espace.
Elle est, plus que toute approche des sciences, à l’inverse de toute affirmation qui ne soit rigoureusement théorisée et vérifiée par la méthode expérimentale, l’outil le plus performant de la raison depuis le XVIIIè siècle.
L’auteur de cet article n’est pas un érudit en science et laisse les publications spécialisées nous expliquer tous les mystères de ces particules à haute énergie qui sont des débris, les vestiges des étoiles disparues.
Chacun pourra aller de son imaginaire sur la vie après la mort, celle qu’on ne voit pas mais qui laisserait des traces, l’âme en quelque sorte. Elles sont aujourd’hui visibles dans le ciel en ce qui concerne les étoiles.
Et si nous poussions l’idée jusqu’au bout de son absurdité, nous ferions le rapprochement avec ce que nous sommes, le résultat de la poussière d’étoiles. Notre corps est composé des ingrédients de l’espace.
Quoi de plus tentant intellectuellement que ce rapprochement entre l’espace et l’être humain car nous prouvons de jour en jour que son psyché est exactement à l’image du ciel. Ce que l’être humain voit et comprend est une infime partie de son être profond, c’est à dire de ses sentiments, rêves et fantasmes.
Qui sait, le texte biblique a peut-être raison, nous serions « poussière et nous retournerions poussière » ?
Mais pour le moment, le rédacteur de l’article s’accroche à la seule raison scientifique et savoure cette extraordinaire photo de l’espace, un véritable feu d’artifice tiré en l’honneur de l’être humain et à sa redoutable puissance d’intelligence.
En quelque sorte, il est le « Tout puissant », mais visible.