18 mai 2024
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La philosophie politique dans la pensée d’El Hachemi Cherif

Hachemi Cherif

De tous les politiques progressistes algériens, El Hachemi Cherif est celui qui incarne la plus grande fidélité à la pensée moderne. Il lui donne une lecture universelle en la dépouillant de son substrat religieux et archaïque.

Son projet est fondé sur l’universalité et sa philosophie pose les jalons d’une réflexion qui ne cessera d’être améliorée, au fil de nombreuses tribunes publiées dans la presse nationale et internationale.

La pensée chérifienne plonge ses racines dans les valeurs positives de notre civilisation, de notre histoire, dans l’œuvre révolutionnaire et démocratique du mouvement de libération nationale et des communistes algériens qui en étaient partie intégrante depuis les années 20. C’est dans les conditions du monde contemporain qu’elle inscrit son action dans la marche de notre peuple vers le progrès.

Elle lutte pour une Algérie moderne, démocratique, sociale et hautement développée : celle d’un peuple uni, soudé dans l’adversité, vertueux, fier de son histoire et ancré dans ses valeurs modernes, qui s’intègre avec toute sa richesse et son originalité propre au mouvement de la civilisation mondiale.

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Elle agit en faveur de l’unité d’action et de l’alliance la plus large de toutes les forces  démocratiques et modernes contre les forces politiques et économiques de l’obscurantisme et du conservatisme. Elle considère que les changements intervenus dans le développement mondial contemporain avec  la disparition de l’ex URSS sont si profonds et importants qu’ils exigent une révision et une analyse d’ensemble de tous ses facteurs. Le tournant s’impose à la fois au niveau national et international. L’hégémonie de l’impérialisme oblige à adopter de nouvelles approches, de nouveaux procédés et formes de relations entre les divers systèmes sociaux, États et régions.

El Hachemi livre les principales idées-clés de sa pensée politique, qui constitue aujourd’hui, l’une des expressions les plus abouties du développement de la raison politique. Il pose la problématique de la crise nationale en termes de fracture dans le processus de formation de l’État-nation moderne qu’il identifie à des intérêts fondamentaux de classe et à des enjeux idéologiques. Sa pensée témoigne de l’intérêt croissant que doit porter le militant à la vie humaine dans la société nationale en cherchant dans l’éthique politique les gages de démocratie, de laïcité, de justice, d’égalité et de stabilité sociale.

Avant d’être un projet politique, la doctrine chérifienne est d’abord une pensée historique. Elle nait d’une critique sans concession sur cheminement du mouvement national et sur l’Algérie d’après- guerre dans ses aspects multidimensionnels : politique, syndicale, idéologique, économique, historique, éducatif et culturel. Il s’agit en effet, de partir des faits, de les étudier scrupuleusement et d’en établir une description objective et quasi-scientifique. C’est en étudiant les raisons des échecs et des succès politiques du passé qu’il est possible d’éclairer le présent et le transformer en avenir.

Ancrée dans la philosophie de l’histoire du mouvement de libération nationale, dont il était partie intégrante, la vision d’El Hachemi est porteuse d’un projet de société moderne. Elle a pour mission de continuer et d’approfondir le combat d’émancipation en lui donnant de la manière la plus conséquente et à chaque moment le caractère national et démocratique à partir d’une position patriotique débarrassée du dogmatisme et du sectarisme.

Les grandes tâches historiques des forces modernistes se déterminent par rapport à l’exigence du lien profond et permanent entre la démocratie et les masses populaires. En dernier ressort, c’est donc l’exigence d’entrainer ces dernières les plus larges dans la voie du progrès socio-économique et politico-idéologique qui doit déterminer et vérifier à tout moment le cheminement du processus de maturation historique. C’est la capacité à mettre en mouvement les citoyens autour de leurs intérêts communs reconnus et dans le sens des tendances historiques objectives de modernité, qui assurera le mouvement réel vers la perspective démocratique.

Cette doctrine qui identifie les éléments historiques qui animent en profondeur la marche de la société Algérienne, a montré tous les tenants et aboutissants de la crise d’État et les raisons pour lesquelles, c’est justement l’alliance islamo-conservateur, et non les forces politiques progressistes déjà en place au sein de la gauche traditionnelle, qui s’est saisie de l’initiative stratégique et s’est déployé sur le terrain pour récupérer à son profit le mouvement social en ébullition depuis le début des années 80.

La philosophie chérifienne a fait le bilan autocritique le plus lucide des forces qui avaient la prétention de représenter l’avant-garde révolutionnaire du peuple en expliquant comment, l’État et la nation modernes tels qu’ils ont commencé à se former aux prix de sacrifices inouïs ont été avortés et détournés par le mouvement politico-idéologique contre révolutionnaire : l’islamisme politique.

Dans une minutieuse étude rétrospective, elle a analyser chaque moment historique de notre pays qui a contenu les prémices d’une évolution-régression dans différentes directions à propos du choix de société suivant le degré du mûrissement des facteurs objectifs et subjectifs antérieurs, leur combinaison et le rapport de forces qui en résulte à la fois dans le système et dans la société.

C’est de cette manière qu’El Hachemi a mis en lumière les éléments structurants qui ont neutralisé le processus de formation de l’État-nation moderne en faisant régresser la société et l’État sur tous les plans, à entretenir et renforcer les archaïsmes. Il a souvent  souligné, enfin, la profonde dépolitisation qui affecte la société, du fait de son exclusion politique par le despotisme du système et de ses institutions. Cette dépolitisation se répercute, tout naturellement, sur l’attitude de la classe politique.

La pensée chérifienne définie l’islamisme comme un mouvement politique et intellectuel contre révolutionnaire qui entend maintenir les cadres traditionnels de la société algérienne avec le retour aux fondements de la société tribale, féodale et archaïque. En effet, l’Islam politique condamne énergiquement les valeurs universelles et remet en cause les avancées nationales. Il combat sans relâche l’engagement des progressistes algériens à vouloir édifier la liberté à partir d’une conception universelle de la démocratie et s’en prend largement à l’ambition rationnelle de la philosophie moderne. Les partisans de la contre révolution, tentent à chaque fois de briser l’élan de la dynamique citoyenne en condamnant en bloc l’ordre philosophique moderne.

La fin des années 1970 s’alimentait d’un fort courant islamiste, intolérable à l’égard des universalistes accusés de mener à bien une action de déstructuration des intérêts moraux, en prenant le contrôle de tous les rouages de l’État et de la société.

La montée de l’islamisme s’accompagnait en effet d’une floraison d’essais et de pamphlets qui dénonçait les activités des forces modernistes qui œuvraient pour la personnalité nationale plurielle, ouverte et universelle. L’accusation était portée sur tous les progressistes, mais, elle visait surtout les communistes algériens pour l’élargir, dans les années 90 aux différentes composantes de la société qui s’opposaient à la théocratie totalitaire.

Profitant de graves difficultés économiques et financières, les forces islamistes ont canalisé une grande partie des contradictions et du désarroi dans la société vers une alternative fascisante. A la manière d’une araignée tissant sa toile, les fondamentalistes, procédaient ainsi à un vaste étranglement de l’Algérie et qui s’exprimait en termes de crise violente, en termes de vie ou de mort pour la Nation algérienne telle qu’elle s’est formée historiquement.

L’œuvre chérifienne dans une vision particulière et éclairée a introduit une grande clarté dans les enjeux nationaux et à participer à l’émergence du patriotisme de combat en défendant les positions républicaines. Elle estime que la tâche la plus principale entre toutes, c’est d’orienter les luttes quotidiennes dans leurs multiples formes d’expression pour faire apparaitre avec la plus grande netteté les véritables contradictions de notre société et leurs articulations réciproques. Elle œuvre énergiquement pour que les termes de cette principale contradiction se reflètent dans les projets de société pour accélérer ainsi la décantation politique entre les forces de progrès et les forces islamo-conservateurs.

Selon El Hachemi Cherif, l’idée de la nation Algérienne a pris son sens moderne dans le mouvement national, et par conséquent, elle doit s’intégrer dans une réflexion sur la nécessaire préservation des héritages légués par l’histoire. Les forces politiques, syndicales et culturelles qui doivent animer la société ne peuvent se construire en opposition au passé.

Bien au contraire, c’est dans l’histoire qu’il faut rechercher les ressources et les éléments historiques pour réaliser le destin collectif national moderne. Les militants ne peuvent agir pleinement que s’ils sont enracinés dans une mémoire et une histoire qui les portent. De même, la Nation n’est pas un simple acte de volonté, elle est le riche héritage légué par l’histoire.

La réflexion développée et portée par l’enfant de la soummam a su tirer les enseignements de cette crise violente, complexe et mouvementée  à l’échelle de notre histoire. Ce faisant, son dépassement pose l’exigence de ruptures dans tous les domaines ; politique, économique, social et culturel. Cette rupture doit tirer les leçons les plus justes des expériences nationales et internationales, pousser à l’assimilation des acquis de nouvelles technologies, développer et valoriser le travail productif et les capacités créatrices nationales, dans la justice sociale, gages de l’efficacité économique et de la démocratie effective.

Ainsi, elle entend montrer que l’étude d’État est indissociable d’une réflexion plus profonde et plus large. Cette entité sociale supérieure est forgée par l’histoire et est le fruit d’une longue accumulation de règles politiques éprouvées dans les faits. Elle s’est patiemment consolidée dans les institutions politiques, sociales et économiques, qui assurent l’ordre et la stabilité des liens dans tous les lieux de la vie sociale. Sans les acquis du passé, l’ensemble des liens sociaux et des solidarités ne peuvent que se relâcher.

Selon El Hachemi, le progrès social trouve son expression dans le développement du mouvement prolétaire national et le progrès de la société algérienne est directement lié, entre autre, à la révolution scientifique et culturelle qui accroît les possibilités matérielles et intellectuelles des masses populaires.

La justice sociale imprègne tous les aspects des rapports sociaux ; elle réside dans la souveraineté réelle du peuple Algérien et l’égalité de tous les citoyens devant la loi, dans le respect du citoyen et la création des conditions nécessaires à son épanouissement. Elle réside aussi dans de larges garanties sociales : travail assurés pour tous, accès à l’enseignement, à la culture, à l’assistance médicale et au logement. L’application rigoureuse de principe de la justice sociale est une importante condition de l’unité du peuple, de la stabilité politique de la société et du dynamisme de son développement.

Dans la pensée chérifienne, l’histoire montre que le progrès a toujours été porté par les minorités les plus volontaires et les plus audacieuses, et par ailleurs, l’islamisme et le despotisme quant à eux sont le signe de la dégénérescence nationale. Elle affiche un optimisme sincère et droit à la réalisation du progrès et de la liberté et exprime inversement un profond scepticisme à l’égard des dogmes religieux et de l’autoritarisme. Les forces islamistes et leurs alliés conservateurs ont toujours œuvré à couper le peuple Algérien des éléments de la pensée progressiste et humaniste contenus dans notre patrimoine et ont continuellement entravé son auto-développement vers le progrès. De la même manière qu’ils tentent de couper le pays du patrimoine civilisationnel universel.

Sensible à l’universalisme philosophique, l’esprit chérifien croit résolument à la validité des principes démocratiques, mais il entend porter haut la conscience historique algérienne. Il défend un rationalisme critique qui le pousse à s’interroger sur les traits fondamentaux de l’exercice démocratique. En un mot, l’accès à la démocratie est une œuvre de conscience et elle repose non pas sur les propriétés objectives du monde réel, mais sur la perception que l’homme s’en fait.

L’idée démocratique dans la réflexion chérifienne est bien plus que le résultat d’un projet politique. Elle est l’aboutissement  d’une accumulation historique : elle s’impose que très progressivement, elle est inégale selon les différents espaces géographiques et est régulièrement remise en cause. Et enfin, la ou elle parvient à se stabiliser, elle reste souvent incomplète.

Depuis l’indépendance nationale, dans notre pays, la vie politique est marquée par la fusion du despotisme et du religieux, sous la forme d’une subordination volontaire qui condamne l’Algérie à la régression politique et sociale. Les doctrines politiques sont largement soumises aux interprétations théologiques. Représentant du modernisme et infatigable contempteur du dogmatisme religieux, l’esprit chérifien introduit  un regard critique sur l’interprétation rigoriste de l’islam et croit à l’affranchissement de l’esprit vis-à-vis du dogme religieux. La solution selon El Hachemi consiste à ne plus penser la religion comme le fondement de l’ordre politique et que la modernité et la démocratie doivent être les piliers les plus solides de la société.

Optimiste jusqu’à l’opiniâtreté, il est persuadé que le monde évolue dans le sens du progrès universel et doit s’achever dans une entité universelle, marquant la fin du fondamentalisme religieux et du despotisme. Il croit fermement que la raison et la rationalité sont la marque distinctive de ce progrès : toute l’histoire de l’humanité est portée par l’émancipation de la conscience. Enfin, selon El Hachemi, l’achèvement du progrès de la raison est bien la modernité. Celle-ci ne doit pas être entendue comme une finalité individuelle, mais comme une réalisation globale et comme l’épanouissement de la société algérienne dans le cadre de l’ordre universel.

En élargissant la réflexion politique à la question de l’identité nationale, d’un coté, cette vision rompt ouvertement avec l’approche culturaliste qui contribue à l’érosion lente de la conception communautaire et tribale de la société nationale et de l’autre , elle alerte sur les dangers de fragmentation qui menacent notre pays, notre identité et notre personnalité nationale provoquée par l’influence unilatérale de la culture arabo-musulmane à laquelle on s’abreuve à l’exclusion d’autres cultures.

Dans plusieurs textes politiques, El Hachemi explique cette domination d’abord, dans la nature impérialiste du colonialisme français qui a fait de la relation arabe-amazigh une différence ethnique et culturelle en imposant une rupture entre les deux langues et ensuite, dans l’hégémonie du système politique issu de la Guerre de libération nationale par l’intermédiaire des institutions politiques, intellectuelles et religieuses qui a sacralisé le caractère exclusif de la langue arabe au dépends de l’Amazighité, au nom de l’unité nationale, sacrifiant ainsi le patrimoine historique et la diversité qui fait son unité.

La pensée chérifienne montre sa nette préférence pour la refondation de l’État et propose une réflexion approfondie sur l’organisation de la société dans ses différentes composantes. Elle projette ainsi de comprendre l’Algérie en opérant une vaste synthèse qui en explore tous ses éléments constitutifs. Son objectif est de restituer à la conscience nationale les principes fondamentaux qui commandent la marche de l’histoire et les conditions de son achèvement.

L’histoire, d’après El Hachemi, est avant tout celle de la conscience qui se traduit dans un processus immanent de transformation de l’esprit et qui dépasse les intérêts particuliers et les contradictions fondamentales. En effet, l’évolution de l’algérie doit être le résultat d’un mouvement d’idées et non d’une dynamique des structures matérielles.

L’engagement politique dans l’approche chérifienne est à la fois une doctrine de l’attachement à notre histoire et une morale de l’action qui défend ardemment la modernité. Elle incarne pleinement la libre pensée rationnelle qui milite depuis des décennies en faveur du projet démocratique universel. Cette vision exprime l’amour porté à la patrie et le sens du dévouement à la collectivité nationale. Elle redonne en réalité à la société algérienne la profondeur historique et l’attachement à la raison moderne par sa vision universelle. La modernité est, pour cette raison, le gage de son unité et de son harmonie.

El Hachemi Cherif expose dans ses analyses la nécessité de protéger l’algérie contre tous les dangers extérieurs et intérieurs qui menacent l’unité et la cohésion de l’Etat national. Dans sa réflexion politique, l’impérialisme, l’islamisme et le despotisme tentent de mettre en péril les fondements de la nation dans ses multiples valeurs à savoir, culturelles, identitaires et historiques.

Ce triple rejet à la fois de l’impérialisme, de l’islamisme et du despotisme l’a incité à faire le choix de la réflexion philosophique à  se prononcer sur les questions nationales et internationales.  Ces choix prennent place dans une réflexion globale sur les conditions idéales de réalisation des institutions de la République dans la perspective de la refondation nationale. Il vise dans la réalité à trouver des solutions radicales pour réaliser le devenir collectif algérien et mettre fin au mouvement de déclin politico-social et moral incarné essentiellement par les forces islamo-conservatrices et le système despotique. En définitif, il entend faire reposer l’ordre politique sur l’éthique, c’est-à-dire sur un ensemble de valeurs et de comportements propices à la concrétisation du projet démocratique moderne.

Dans la doctrine chérifienne, l’impérialisme continu de vivre dans une grande mesure grâce au pillage des États postcoloniaux et à leur exploitation la plus impitoyable. Les formes et les méthodes ont changées, mais la nature reste la même. L’échange non équivalent, le commerce inégal et le drainage opéré par les multinationales agissent dans une seule et même direction : la dilapidation des richesses des anciennes colonies. Le capitalisme aggrave encore plus la pauvreté et la misère des uns, accroit la richesse des autres et renforcent la polarisation dans l’économie néolibérale mondiale.

L’électoralisme dans l’analyse chérifienne conforte et renforce le système. Le long terme est ainsi sacrifié au profit du très court terme, et l’intérêt général du pays au profit de l’intérêt catégoriel. Les conséquences matérielles de l’électoralisme sont, notamment néfaste au niveau politique et il n’a induit aucun changement profond des mentalités, au contraire, il a soutenu et accentué le contexte idéologique et politique du régime.

L’incompatibilité du pouvoir et la richesse est la première règle politique qui se dégage de l’éthique d’El Hachemi. Il dénonce l’intrusion et l’influence de l’argent dans la politique : morale proprement rentière qui stimule les égoïsmes, rétrécit l’esprit et divise les algériens. Il fustige à cet égard les élites au régime qui atomisent le pouvoir et s’arrogent des prérogatives pour satisfaire leur intérêts personnels. L’oligarchie à ses yeux est doublement dangereuse. Elle suscite toutes les convoitises, dilapide les richesses nationales, valorise les comportements ostentatoires et méprise les plus humbles. Et enfin, elle attise à cet égard les tensions entre une minorité toujours plus riche et une majorité toujours plus pauvre.

En définitive, la philosophie chérifienne projette une vision d’ensemble d’un univers gouverné par l’édifice moral et intellectuel sur lequel repose la société moderne, dont la pierre angulaire est la refondation politique nationale. Mais aucune personnalité, quelque soit sa stature ou un parti politique quelque soit son influence ne sont en mesure, à eux seuls, de résoudre les problèmes globaux, concernant le devenir de l’algérie et le choix du projet de société. La coopération à l’échelle nationale, l’interaction étroite et constructive des forces ancrées dans les valeurs modernes sont indispensables pour construire les rapports de force.

Ainsi, l’alternative politique dans la pensée d’El Hachemi est dans la lutte concertée, réfléchie et puis, conditionnée incontestablement par la convergence de l’ensemble des possibilités et des forces modernes qui forgent la vie politique nationale, au niveau de l’individu mais aussi à celui de la société toute entière. Cette démarche parviendra un temps à édifier un front politique durable et, sous l’influence de l’universalité, à bâtir un corpus idéologique dans une dynamique de la reconstruction de la société nationale.

Mais il n’y a absolument aucun doute, si El Hachemi Cherif était encore parmi nous, grâce à sa conscience aiguë des enjeux, à son tempérament révolutionnaire et à sa vocation d’homme de rupture, il aurait apporté une très grande contribution à l’œuvre de redressement national, initiée et  portée par le Hirak national. Il aurait sans doute compris dans quelle direction ces ruptures et changements vont s’opérer, quel en sera le contenu et quelles seront les forces motrices.

Mustapha Hadni

4 Commentaires

  1. La philosophie chérifienne! Chayllah Al awliya!
    Si Si-cherif revenait et si-Abassi revenait aussi on Verrait bien laquelle des deux philosophie l’emporterait : la philosophie sophistiquée chérifienne ou la philosophie rudimentaire et terre-à-terre Abassienne !
    Pendant que les philosophes trop sophistiquée, comme si Cherif, si Hocine, si Saadi,…parlaient à des « élites » dans des salons feutrés, tout au plus s’ils s’adressaient à des étudiants , généralement d’une région particulière, pendant ce temps là les philosophes rudimentaires et terre-à-terre comme abassi, nahnah, djaballah,… s’adressaient aux masses depuis la crèche pour former les votants , les sympathisants et les rouages de la machinerie de demain.
    Drôle de philosophes démocrates , à force de philosopher ils ont oublié l’essentiel : qu’en démocratie c’est la majorité qu’il faut s’assurer en la travaillant à la base et sur le longterme, mais une base qu’ils méprisent tellement, la jugeant indigne deux sûrement.
    Les philosophes terre à terre , sur ce point précis : mépris de la populace, ne diffèrent pas tellement des démocrates, ils là méprise tout autant si ce n’est plus, c’est juste qu’eux sont plus pragmatiques et savent que pour montrer il faut savoir d’abaisser, c’est la seule manière d’atteindre le trône et le garder , se le faire garder par justement la populace à moindre frais, une fois atteint.

    • Ils sont à la pointe de tout au point d’aller chercher la démocratie clef en main et de piétiner celle qui les a fait eux mêmes démocrates. Ils ont été jusqu’à imiter le découpage trrritorial du FLN.
      Leur seul exploit est d’avoir, en 30 ans, perdu complètement une «région» qui leur été entièrement acquise.

  2. les kabyles ont perdu un temps et des efforts précieux dans une vision utopique pour une algérie qui les a toujours exclus et qui elle se veut islamiste et baathiste et fermée dans sa majorité, les kabyles ont perdu leur temps à se battre pour une algérie qui les méprise et d’emploi a les éradiquer doucement et sûrement…
    aujourd’hui les kabyles vont se battre pour eux même, pour sauver le peu qui reste de leur âme, sinon ce boulet qu’est l’algérie va les traîner aux abîmes,

  3. Pour radia votre poste est hors propos. Ca ne sert à rien de polluer un sujet avec vos revendications fussent elles légitimes.
    Pour le sujet ; je me souviens comme si cela daté d’hier ***** avoir lu un article d’El Hachemi Cherif dans un journal Algérien été 2000.
    Vraiment c’était de la masturbation intellectuelle le monsieur a écrit un article pour lui même j’ai demandé à un ami (Bac+5 N zik) il a commencé à lire il s’est tourné pour me regarder dans les yeux et me dire qu’il ne comprend rien et le Monsieur était hors sujet.
    L’auteur écrit
    « Mais il n’y a absolument aucun doute, si El Hachemi Cherif était encore parmi nous, grâce à sa conscience aiguë des enjeux, à son tempérament révolutionnaire et à sa vocation d’homme de rupture, il aurait apporté une très grande contribution à l’œuvre de redressement national, initiée et portée par le Hirak national. Il aurait sans doute compris dans quelle direction ces ruptures et changements vont s’opérer, quel en sera le contenu et quelles seront les forces motrices. »

    Premièrement il est indecent de faire parler les morts ou parler à leur place.
    Deuxièmement je pense que Monsieur Hachemi cherif aurait debusqué les manœuvres d’un clan qui voulant se débarrasser de Bouteflika ont mis la populace dans la rue comme en 1988

    Encore un petit souvenir à l’age de dix ans il y a eu la fameuse propagande de Boumediene à une reunion public en kabylie on a forcé les paysans des domaines autogérés à assister à cette propagande vers 10heures du matin il faisait chaud
    Une personne a parlé de « LAMARKAZIA »
    Les personnes n’ont rien pigé (ils ne comprenaient pas l’arabe) et moi ce n’est que 10 ans plus tard que j’ai mis un mot sur LAMARRKAZIA la décentralisation

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