Samedi 7 mars 2020
La police réprime violemment les manifestants à Alger
La marche de protestation d’aujourd’hui samedi a vite tourné à une chasse au manifestant à Alger. De nombreux manifestants ont été violemment matraqués par des policiers venus avec des ordres fermes d’interdire tout rassemblement ou marche ce samedi. On ignore pour l’heure le nombre de manifestants embarqués.
Le spectacle offert par les policiers qui pourchassaient les manifestants ce samedi est très cruel. La révolution a perdu son sourire, diront ceux qui accordaient encore quelque crédit à ce pouvoir.
« En ce moment à Alger, la police agressé physiquement, verbalement et avec des insultes vulgaires surtout les femmes et les jeunes manifestants. Des faits nouveaux qui mis à nue toute une institution chargée d’assurer la protection des citoyens », selon le témoignage du comité pour la libération des détenus d’opinion (CNLD).
Les vieux réflexes ont la peau dure. Le pouvoir vient de montrer encore une fois sa profonde essence autoritaire. Difficile décidément de s’en défaire ! La répression particulièrement brutale de la marche dans la capitale vient prouver si besoin que rien de fondamental n’a changé. Désespérant !
Comme le montrent les images ci-dessous, il y a manifestement une tolérance proche de zéro à toute voix dissidente. Réorganisé et assuré des fidèles appuis de sa clientèle comme le MSP et quelques organisations de masse, le système Tebboune part en guerre contre le peuple du Hirak.
Sang, larmes violence brute ont émaille la marche pacifique de ce samedi. On est désormais loin du célèbre slogan « du peuple-armée khawa khawa ». Les gourdins sont tirés…
Les assurances sur les respects des libertés fondamentales plusieurs fois répétées par Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice et Ammar Belhimer, le ministre de la Communication sont chaque jour démenties.
Les relais du système qui se gargarisaient du caractère pacifique des manifestations devraient mordre leur langue aujourd’hui.
La répression « périphérique » exercée par la police jusqu’à présent à l’intérieur de certaines villes s’installe à Alger. Le point d’équilibre s’est déplacé. Et les jours prochains risquent de voir la situation prendre une tournure autrement plus imprévisible.