Samedi 3 octobre 2020
La politique du tout déni identitaire
Faire de la politique dans un pays comme le notre est tout aussi simple que d’aller faire ses emplettes au marché du coin.
Tout le monde y a droit, le percussionniste, comme le tambouriste et même le ‘’berrah’’ dont le gosier est tout indiqué pour faire plus haut que tous les autres, à proférer ses mensonges, n’en est pas en reste.
Ces menus fretins qui se croient quelque chose, ne savent-ils pas qu’ils ne représentent rien sinon à servir de pitance au plus gros des poissons ?
La politique contrairement à ce que l’on pense généralement à tort, n’est pas l’apanage de vulgaires apprentis sorciers, mais elle a de tout temps scellé le destin des hommes au véritable discours devant capter intensément la volonté de la vox populi.
À partir du moment où le rôle véritable du politique est de servir de porte voix pour faire entendre le murmure du petit peuple, la politique ainsi représentée ne peut que s’enorgueillir à devenir plus grande.
Paradoxalement, l’histoire de la pratique politique en Algérie particulièrement depuis l’indépendance, n’a pas été en mesure de satisfaire les espérances et combler un tant soit peu les attentes d’un peuple qui n’aspirait qu’à vivre en harmonie et dans l’aisance eu égard aux immenses potentialités matérielles que représentent les ressources naturelles du sous-sol.
Vivre en harmonie consiste à ne pas brimer les traditions, la culture et la spécificité d’un peuple au seul motif d’unicité à variantes totalement divergentes.
Ce que l’observateur averti de la scène politique nationale retient est cette culture de haine, de racisme et de stigmatisation de la communauté amazighe par ces pions qui ont toujours pignon sur rue via des plateaux de TV sans cupidité ni scrupule et dans l’impunité la plus totale.
L’unité ne se construit pas par l’invective et l’insulte à outrance, mais par la primauté de la loi qui se devait de sévir rigoureusement dans pareilles situations à l’encontre de tout manquement constaté par certains personnages de la scène politique en quête de sensation et de polémiques stériles.
Personne ne peut forcer la main à quiconque de se considérer amazigh ou non, il en est de même par rapport à l’arabité à laquelle certains courants mal en poing tentent au moyen d’un forcing à vouloir coûte que coûte nous faire pour croire que nous descendons des orientaux, auxquels il est impossible de s’identifier au regard de l’histoire, des mœurs et de la culture.
Libre à chacun de vivre son arabité sans regret ni animosité, mais de grâce faites en sorte que ceux qui ont l’honneur de se sentir en paix avec leur véritable identité, celle de descendre dignement des grands Aguelids puissent être libres d’être les portes flambeaux d’une civilisation dont l’histoire est de très loin antérieure à la naissance du Christ.