Les pays gâtés par la nature sont souvent des pays riches remplis de populations pauvres. Le pétrole enivre, le gaz pollue, l’argent facile aveugle. Les hydrocarbures, bien que sources de richesses ne créent aucun emploi en eux même et évincent d’autres activités économique comme l’agriculture, la pêche, l’artisanat, le tourisme.
L’économie est désarmée face à une baisse brutale et durable des cours pétroliers et gaziers. Le prix des hydrocarbures est volatile et cette volatilité est difficile à gérer. La perspective des richesses à venir oriente les pouvoirs publics vers la saisie d’une plus grande parties des gains réalisés lors des booms économiques sont perdus dans les récessions qui s’en suivent. Ce n’est pas étonnant que les pauvres exigent que le petit nombre qui profite des richesses du pays les partage.
La politique salariale pratiquée peut s’analyser comme une sorte d’héritage transmis d’année en année et traduisant l’inertie de la population, les pesanteurs sociologiques et les influences politiques. Tant que la croissance est rapide grâce aux ressources de hydrocarbures et le surplus à répartir abondant, les modifications du partage ont pu être acceptées par tous parce qu’elles n’étaient pas suffisantes pour mettre en péril l’augmentation générale du niveau de vie.
Le pouvoir d’achat des uns s’élevait moins vite que celui des autres mais il augmentait tout de même. Mais dès que les recettes des hydrocarbures baissent et que le surplus à répartir se tarit, il sera difficile pour ne pas dire impossible de corriger certains écarts de revenu sans porter atteinte au niveau de vie de certaines catégories notamment des couches les plus défavorisées.
Le climat social tend à se dégrader. Cela d’autant plus que la récession économique et l’extension du chômage font surgir de nouvelles inégalités et diffusent un sentiment d’impuissance et d’insécurité. Les enjeux économiques sont aujourd’hui si essentiels, qu’ils occupent une place prépondérante dans le débat politique.
Il n’y a pas d’équilibre de l’économie sans un minimum de paix sociale, pas de croissance possible sans adhésion de la population et pas d’adhésion sans motivation, et pas de motivation à la production et à la gestion. Un lien étroit est à rechercher entre salaires et production, entre profits et investissements, Les gens sont partout les mêmes : sécurisés, motivés, libres de percevoir les fruits de leurs efforts, les algériens travaillent, épargnent et investissent.
Fondamentalement, l’équilibre de l’emploi fait partie de l’équilibre économique. L’inflation et le chômage apparaissent dès lors comme deux régulateurs de l’articulation entre l’économique et le social.
Force nous est de constater que les rente pétrolière et gazière a tendance à financer les emplois improductifs de façade et à détruire les emplois permanents fondamentalement productifs d’un bienêtre social durable.
L’expérience algérienne montre que la rente énergétique engendrent une capacité réelle des dépenses improductives et laisse entier le problème d’une capacité propre de générer des ressources propres.
Si des changements fondamentaux n’interviennent pas dans nos habitudes de gestion, de production, et de consommation, nous courons rapidement à un effondrement spectaculaire de l’activité économique et une paupérisation croissante de la population y compris es couches moyennes.
Dr A. Boumezrag
Ces pays détenteurs de richesses naturelles sont dirigés par des gens malhonnêtes et incompétents pour le plus grand malheur de leurs populations, à cela il faut ajouter la prédation complice des pays qui recèlent l’argent volé! a-t-on jamais vu des associations anti-corruption occidentales trainer devant la justice des dirigeants de pays, qui cachent leur butin en Europe ou dans les paradis fiscaux! pourra-t-on faire un jour l’inventaire des avoirs frauduleusement acquis au cours des décennies de pillages! nul doute que le montant de ces sommes nous donneraient le tournis! en attendant tout cela nous donne le bourdon!!!