L’ex-candidate républicaine à l’élection présidentielle américaine Nikki Haley a écrit « Achevez-les » sur un obus israélien, lors d’un déplacement dans le nord d’Israël, près de la frontière libanaise, selon une photo publiée mardi sur X par un député israélien.
Le député Danny Danon, ancien ambassadeur à l’ONU, accompagnait Nikki Haley, elle aussi ex-ambassadrice aux Nations unies, lors de ce déplacement près de la frontière nord avec le Liban.
« +Achevez-les+, c’est ce que mon amie l’ancienne ambassadrice a écrit », a déclaré Danny Danon dans la légende de la photo montrant l’ancienne candidate républicaine agenouillée devant un obus, un marqueur à la main et en train d’écrire sur le missile. Sur l’obus sont aussi écrits les mots « L’Amérique aime Israël ».
M. Haley n’a pas précisé à qui le mot « les » référait, mais M. Danon a suggéré indirectement le Hezbollah libanais.
« Israël doit prendre l’initiative et changer la donne. Les habitants de Tyr et de Sidon (villes libanaises) évacueront leurs maisons, et les habitants du nord (d’Israël) rentreront chez eux », a écrit M. Danon, en référence aux Israéliens vivant près de la frontière et déplacés par les échanges de tirs quasi quotidiens avec le Hezbollah libanais.
La publication de cette photo intervient alors qu’un bombardement dimanche de l’armée israélienne sur un camp de déplacés à Rafah a fait 45 morts et suscité une vague mondiale d’indignation.
Pas seulement. L’économie des territoires palestiniens, déjà brisée par la guerre, est désormais menacée d’une quasi-asphyxie financière. Le ministre israélien des Finances, un ultranationaliste, dit vouloir bloquer les transferts d’argent entre l’État hébreu et l’administration palestinienne.
Une menace brandie lorsque l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé leur intention de reconnaître l’État palestinien. Une intention qui s’est matérialisée mardi.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich est membre d’un parti d’extrême droite devenu indispensable au maintien au pouvoir de Benyamin Netanyahu. Ce qui donne une grande marge d’action à ce dur du gouvernement, partisan de l’annexion de la Cisjordanie et de la destruction de Gaza.
Depuis l’attaque du 7 octobre, il multiplie les gestes punitifs à l’égard de l’Autorité palestinienne qu’il accuse de financer le Hamas. Il dispose pour cela de puissants leviers.
Avec AFP/Rfi